« Nous avons gagné parce que nous avons insisté sur des points de droit »
Sursis pour les 1 465 recrues des administrations régonales à la veille des dernières élections générales
Les employés contractuels des collectivités locales, dont le contrat devait prendre fin ces jours-ci, pourront se présenter normalement au travail ce lundi. Cette décision fait suite à une injonction obtenue, en Cour suprême, par Me Roshi Bhadain – qui représente les intérêts des employés contractuels licenciés des conseils de district de Rivière-du-Rempart et de Grand-Port, ainsi que de la municipalité de Vacoas/Phoenix. Face à la presse, hier, Roshi Bhadain, soutient que « c’est avec beaucoup de satisfaction et d’humilité qu’on accueille cette décision ». Les plaidoiries concernant ces licenciements, impliquant les collectivités locales et la Local Government Service Commission (LGSC), ont été entendues en Cour suprême jeudi 12.
1 465 employés contractuels au sein des conseils de district et des municipalités ont reçu leur lettre de licenciement les jeudi 15 et vendredi 16 mai, au motif que ces recrutements auraient été effectués de manière irrégulière, une version contestée par les travailleurs concernés. Roshi Bhadain soutient qu’« on s’est battu corps et âme pour parvenir à ce résultat, car il y avait une trop grande injustice. De nombreux employés lésés ont même subi des pressions pour faire machine arrière dans leurs revendications, comme à Vacoas/Phoenix où seuls 12 licenciés sur les 48 personnes qui nous ont fourni leurs documents pour loger l’affaire, se sont présentés en Cour. Je salue le courage de ceux qui n’ont pas froid aux yeux et qui croient dans la justice et à notre panel légal qui a travaillé pro-bono .»
Roshi Bhadain s’est fondé sur les trois critères qui, selon lui, ont valu leur pesant d’or dans le jugement favorable de la Cour. « La Cour a trouvé que nous avons des motifs raisonnables pour justifier le statut illégal de ces licenciements. Il y a le jugement sur le Procedural Unfairness de l’affaire. En d’autres mots, quand vous exercez le pouvoir, que ce soit au niveau des institutions ou au gouvernement, il est primordial to act fairly. Ajoutons à cela, en troisième lieu, le jugement lié au Breach of Natural Justice. » Il a expliqué : « pour faire simple, une personne doit impérativement être informée avant d’être licenciée. Or, dans la lettre fournie par la LGSC, il n’y est point mentionné quelconque détail sur les raisons de ces licenciements. La personne doit également avoir l’opportunité de s’expliquer sur les raisons pour lesquelles elle ne devrait pas être licenciée. »
Roshi Bhadain ajoute que « la raison pour laquelle la Cour nous a donnés gain de cause, c’est parce qu’on a insisté sur des points de droit. J’ai vu beaucoup de gens poster des commentaires fallacieux sur les réseaux sociaux, comme pour dire que ce sera une perte de temps car ces personnes sont des chatwas qui ont été recrutés sur une base temporaire. Faux ! Il faut prendre en considération que ces personnes sont des humains qui ont des familles à nourrir. Zot fer bann travay penib ek delika. Bizin konpran sa. »