Comédie musicale – Moana Jr : pari réussi pour la Northfields International High School

« Offrir un spectacle de haute facture aux spectateurs » et « donner l’occasion aux élèves de vivre la scène de manière professionnelle ». Le pari a été relevé par l’équipe de la Northfields International High School (NIHS), au Caudan Arts Centre (CAC), lors de la première soirée de la comédie musicale Moana Jr (Vaiana, en version française), de Disney, selon une production de Farla Ribbonaar, enseignante d’art dramatique au sein de l’établissement de Mapou. Les 55 élèves présents sur scène ont tenu en haleine, et pendant 90 minutes, le public, composé majoritairement de proches et d’enseignants et membres de la direction de l’école.

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Costumes, projections vidéo, jeux de lumière, objets divers sur scène et des comédiens qui muent pour actualiser des situations… Tous les ingrédients étaient réunis pour créer un univers surréaliste dans lequel le spectateur a été plongé le temps de la représentation.
Après un message de bienvenue en français, le démarrage a eu lieu sur les chapeaux de roue. Dès les premiers instants, le spectateur rencontre la petite Moana et comprend la relation qui la lie à sa famille. Son père, Tui, chef de village de Motunui – joué par Aidan Roffay –, incarne l’autorité. Bien qu’il apparaisse plus rarement sur scène, son imposante coiffe aux plumes rouges traduit son personnage et Moana le craint.

Sa mère, Sina, incarnée par Laetitia Lamport, se tient aux côtés de son époux, Tui. Par contre, entre sa grand-mère, Tala, jouée par Vettri Kallee, et elle, il existe une grande complicité, qui l’accompagnera jusqu’à ce qu’elle atteigne l’âge adulte. Moment où elle la perdra, mais aussi celui où elle consolidera tout ce qu’elle a appris d’elle. Un temps fort en émotion.

La mort se déroule dans une atmosphère calme suite à l’échange entre Tala et Moana. Keva Baichoo, qui incarne la jeune Moana, chante en modulant sa voix pour rendre un vibrant hommage à sa grand-mère. De l’interprétation de cette chanson se dégage une force qui stimule Moana Jr à accomplir la mission qui lui était confiée : rejoindre Maui pour reprendre la pierre sacrée, le cœur de la déesse Te Fi, et la lui rendre pour pouvoir sauver son peuple. Une dynamique qui se reflète dans la voix de la protagoniste. Elle enchaîne, mais la transition se fait tout en douceur.

D’ailleurs, tous les changements de scène se déroulent délicatement. Alors que des projections vidéos se succèdent sur les murs de fond et sur les deux panneaux verticaux installés en décalé, pour donner de la profondeur à la scène, le changement sur le plateau se fait de manière simultanée et dans la continuité. Une tâche exercée par les comédiens et qui s’inscrit dans leur jeu. Habillés en body et jupe fluide pour les filles ou collant pour les garçons, aux couleurs marines, ils se muent parfois en vagues, avec en main des tissus aux mêmes nuances. Ils s’imbriquent ainsi au décor en lui apportant du relief.

L’humour est aussi de la partie, notamment avec la prestation du jeune Joshua Ribbonaar, marionnettiste manipulant Heihei, le coq. Sa sœur, Lily, s’était vue confier la marionnette Pua le cochon. On rit aussi de Maui, personnage campé par le jeune Suryansh Baichoo avec beaucoup d’assurance : tantôt vigoureux et confiant, tantôt prêt à baisser les bras… notamment lorsque son arme, sous forme d’hameçon, s’abîme, perdant ainsi sa robustesse et le privant de pouvoir défendre Moana contre des crabes, lui, le demi-dieu tatoué.

Selon Farla Ribbonaar, les élèves ont commencé à travailler les textes et les chansons à la suite des auditions, qui ont eu lieu en octobre 2023. Si les 55 participants sur scène ont chacun appris leur part de chansons ou de dialogues, Farla Ribbonaar souligne que des pistes d’accompagnement étaient fournies par Disney dans le kit pour la représentation.
Le spectateur a pris beaucoup de plaisir à suivre les personnages dans leurs péripéties à travers les dialogues, les chants et les chorégraphies, signées Quinton Ribbonaar. Un pur instant de bonheur ! Certains ont même quitté la salle les larmes aux yeux. Fiers de la prestation des jeunes. Une première pour la NIHS… et un pari réussi !

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