Comité parlementaire ICAC : Shakeel Mohamed « kwizinn » Navin Beekarry 


Délai de deux semaines pour des réponses liées à la position de l’ICAC dans l’affaire MedPoint, avec une vingtaine de questions formulées

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La majorité gouvernementale y voit un « Mohamed Show » en se rangeant du côté du nominé politique à la commission anti-corruption

Une séance de questions-réponses intense entre le chef de file du Parti travailliste à l’Assemblée nationale, Shakeel Mohamed, et le directeur général de l’Independent Commission against Corruption (ICAC), Navin Beekarry, était à l’ordre du jour de la réunion spéciale du comité parlementaire de l’institution. Le député rouge a tenté de « kwizine » le No1 de la commission anti-corruption sur la position adoptée dans le cadre de l’appel du Directeur des poursuites publiques (DPP) dans l’affaire MedPoint au Privy Council. Selon nos recoupements, l’élu travailliste a eu une série de questions formulées, mais beaucoup d’entre elles sont restées sans réponses, le directeur général de l’ICAC souhaitant consulter ses hommes de loi au préalable.

Parmi les interrogations, axées sur la position controversée de la commission anti-corruption dans le cadre de l’appel du DPP au Privy Council sur l’affaire MedPoint, Shakeel Mohamed est revenu sur le soutien accordé par la commission anti-corruption au jugement de la Cour suprême en faveur du leader du MSM. « Qui a décidé de la posture de l’ICAC devant le Privy Council et pourquoi ? Qui aurait participé à cette prise de décision ? Quelle serait la logique légale d’une telle position adoptée ? Comment l’ICAC a-t-elle procédé au choix d’un avocat étranger ? Pourquoi le directeur général s’est rendu à Londres ? Comment ce voyage a-t-il été financé ? » comptaient parmi les questions adressées à Navin Beekarry.

Ce dernier aurait affirmé qu’il lui « faut du temps » pour étudier si l’avocat parlementaire de l’opposition est habilité à procéder à son interrogatoire de cette manière. Il aurait émis le souhait de rechercher un avis légal sur la marge de manœuvre de ce comité parlementaire à l’interroger. Le chef de file du PTr à l’Assemblée nationale insisterait sur le fait que « des réponses claires et en toute transparence » doivent impérativement être communiquées à la population mauricienne. Dans ce contexte, un délai de deux semaines a été accordé à Navin Beekarry pour qu’il tranche sur les questions de Shakeel Mohamed à son égard.

Au niveau de la majorité gouvernementale, avec les députés Rajcoomar Rampertab, Toolsyraj Benydin, Marie-Claire Monty et Raffick Sorefan siégeant au sein de ce comité parlementaire, présidé par le Deputy Speaker de l’Assemblée nationale, Joe Lesjongard, on évoque un « Mohamed Show ». Selon les membres du gouvernement, Shakeel Mohamed ferait de la « récupération politique » à ce sujet en tentant un interrogatoire « qui va au-delà de la marge de manœuvre du comité parlementaire ».

Mais ils soutiennent que ce dernier a eu « la chance » de poser ses questions. « Il a eu l’occasion de mettre de l’avant ses questions et il a demandé qu’on lui permette des questions supplémentaires. Mais on comprend aussi la position du directeur général de l’ICAC », laisse entendre un des députés du gouvernement. « Mohamed tente une ruse politique pour avoir Beekarry. Mais pour l’heure, nous restons satisfaits de la performance de l’ICAC », a laissé entendre un autre élu MSM. Le prochain rendez-vous s’annonce ainsi électrique dans le match Mohamed vs Beekarry.

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