Après plus de deux ans d’absence, causée par la pandémie, Jenkins Kheejoo, plus connu sous le nom de King, officialise son retour sur scène ! Le chanteur de gospel se produira au J&J Auditorium, à Phoenix, les 11 et 12 mars. Deux jours de concert exclusif dont une partie des recettes sera reversée à une personne atteinte de cancer.
Voilà une nouvelle qui va ravir les amateurs de gospel : après plus de deux ans d’absence due au Covid-19 et son dernier concert, le chanteur King a annoncé revenir bientôt sur scène à l’occasion de deux concerts de gospel intense au J&J Auditorium, à Phoenix. En effet, King se produira en Live devant le public mauricien le deuxième week-end de mars, soit le 11 mars à partir 19h et le 12 mars dès 15h.
Un retour attendu avec impatience non seulement par ses fans, mais aussi par le chanteur. « Je suis très excité – je dirai même zélé – de remonter sur scène et retrouver le public qui m’a toujours soutenu et encouragé », a commencé le chanteur.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce sont des sensations fortes garanties à chacun de ses rendez-vous avec le public. « Vous savez, un concert de gospel n’est pas un concert comme les autres. C’est un concert rempli de messages d’amour, d’espoir, de joie et de paix. Il y a des miracles qui se passent dans l’invisible », affirme cet habitant de Quatre-Bornes.
Les billets sont à Rs 350 et sont en vente chez Otayo et Maranatha BookShop, Rose Hill. Pourquoi ? Le chanteur explique : « Ce concert a pour objectif de vous transmettre de nombreux messages positifs, des valeurs, de la force, de la foi et du courage à travers la musique. Il a pour vocation de mettre le gospel à la portée de tous, non pour faire du business. C’est pour cette unique raison qu’on a fixé le prix du billet à Rs 350, car c’est abordable. »
S’il a su charmer un public de tous les âges, King souhaite cette fois conquérir de nouveaux et différents publics, au-delà du milieu gospel. « La musique gospel est au-delà des frontières. C’est une musique qui rassemble toutes les nations, races et religions pour chanter l’amour, la paix, la joie de vivre ensemble avec nos différences », indique-t-il.
Le gospel, qui signifie « appel de Dieu », ne laisse personne indifférent, précise King. « Le gospel n’est pas seulement une musique, c’est une parole mystérieuse qui régénère, restaure et panse les cœurs meurtris. Le gospel est une question de foi en Dieu. »
À l’instar de son dernier concert, une partie des bénéfices de cet événement de louanges et d’adorations sera versée pour une bonne cause, indique l’artiste. « En 2020, nous avions fait don d’un chèque de Rs 150 000 à l’association PCF, qui soutient les enfants défavorisés. Nous avions même offert un déjeuner ainsi que des fournitures scolaires à ces enfants », lance-t-il.
Cette fois, une partie des fonds récoltés sera versée à une personne atteinte de cancer. « Cet argent permettra de financer en partie le lourd traitement de cette personne », affirme King. Précisant : « Cette personne a plus que jamais besoin de votre soutien et de votre générosité pour traverser cette épreuve. » Rendez-vous donc pour ce concert gospel, qui promet d’être grandiose.
King of Gospel
King, c’est un artiste qu’on ne présente plus. Avec plus de 17 albums et plusieurs tournées à l’étranger à son actif, King est aujourd’hui un artiste incontournable dans le milieu du gospel mauricien. Directeur d’une entreprise de communication, il est surtout doté d’une voix exceptionnelle et charismatique, qui lui a apporté une notoriété nationale. Cette voix est un miracle : chaude et rythmique, puissante et sensible, apaisante et euphorisante, elle contient tout un monde.
Celui qu’on surnomme le “King of Gospel” conquit à chaque fois un public toujours plus nombreux par son charisme et sa musique. Si choisir un nom de scène n’est pas anodin dans la musique, King, insiste-t-il, est bel et bien son nom. Et ce depuis tout petit. « King, c’est un surnom mignon que ma mère ainsi que mes proches m’avaient donné, car ils avaient du mal à prononcer Jenkins », explique le chanteur.
Pour King, la musique n’est pas un métier, mais une passion. S’il est tombé amoureux de la musique depuis son plus jeune âge, ce n’est qu’après sa conversion au christianisme qu’il a décidé de mettre sa voix au service de Dieu. Il y évoque bien sûr sa conversion. « Ce sont mes crises d’épilepsie qui m’ont poussé vers le christianisme. J’avais 17 ans à l’époque. »
Cela a complètement changé sa vie. Pour de bon ! « J’ai commencé à chanter et apprendre la musique à l’église. » En parallèle, il se met à écrire des cantiques. « Mon premier chant que j’avais écrit et chanté à l’église, c’était en français », ajoute-t-il.
C’est en 1997 que l’artiste fait réellement ses premiers pas dans la musique avec son tout premier album en créole, intitulé Rendez-vous dans Cité Céleste. Pourquoi en créole ? Tout simplement parce que c’est notre langue maternelle, dit King : « Louer et adorer Dieu en créole nous donnent un sens d’appartenance. »
Composé de dix titres, notamment la chanson titre L’Eternel li mo papa, et Mo Papa Ki dans le ciel, entre autres, l’abum, sorti en cassette à l’époque, rencontre un gros succès. Depuis, il a multiplié les albums, a enchaîné les concerts et a même dépassé les frontières mauriciennes : L’Italie, La Réunion, Madagascar, les Seychelles, l’Angleterre… pour ne citer que ces quelques endroits.
« Let me fly »
Mais c’est surtout la chanson Let me fly, sortie en 2002, qui a permis à King d’accroître un peu plus sa notoriété. La chanson est sur toutes les lèvres. « “Let me fly” a cartonné à sa sortie. On entendait la chanson un peu partout, à la radio et même dans les boîtes de nuit. » Cependant, malgré l’énorme succès de Let me fly, le chanteur décidera de se faire discret. « Quand j’ai appris que la chanson crée le buzz dans les boîtes de nuit, j’ai décidé de cacher mon identité, car j’avais honte de dire que c’est mon titre », explique-t-il.
C’est en 2005, lors d’un concert au Swami Vivekananda, qu’il se fait davantage connaître du grand public. Cette même année, Let me fly est sacré disque de l’année sur Radio One. Let me fly fait désormais partie de ses chansons cultes, aux côtés de Kan mo prie twa ou encore Zezi ou mem sa semen, chanson écrite par une Seychelloise et qui a récolté plus de 10 millions de vues sur YouTube.
Let me fly, Zezi ou mem sa semen, Mo Papa Ki dans le ciel, Ishu Ke Naam, Kan mo prie twa et Eoula, entre autres, mais aussi King en concert 2020, disponible sur clé USB depuis 2022… King a fait son petit bonhomme de chemin. Il avoue se sentir mieux dans le registre gospel qu’il a embrassé. Et malgré son riche parcours, il est resté très humble.
King sera une nouvelle fois en concert aux Seychelles le 28 avril, puis à La Réunion dans les prochains mois. « J’espère continuer sur ma lancée et où le seigneur me dirige. » Son souhait : se produire un jour à Agalega, dit King.
