Dorine Chuckowry, qui a succédé à Soodesh Callichurn, au ministère du Commerce, connaît ces jours-ci un baptême du feu très chaud sur le front des prix. Notamment après la révision à la hausse des prix de produits pétroliers depuis dimanche dernier.
Face aux journalistes qui l’ interrogeaient sur ce dossier de brûlante actualité, Dorine Chukowry a affiché une légère impatience et s’est montrée peu loquace. Elle s’est contentée de mettre en avant sa récente intervention lors d’une émission radio, pour laquelle elle aurait récolté des félicitations. « Avantyer mo’nn koz lor radio pandan de- zertan, mo’nn xplik sa. Mo pa panse mo ena plis pou dir. Mo’nn vremem tre kler ek dayer plizier personn inn telefonn mwa pou felisit mwa pou sa intervension-la, ek finn dir mwa azordi zot konpran kifer karbiran pe ogmante. Mo pa panse mo bizin koz plis ki sa. Mo finn donn bokou detay », affirme-t-elle sans nul autre procès.
Au sujet des revendications de l’association des boulangers, la ministre n’a trouvé autre chose à avancer que « lor sa osi mo’nn koze. Bann boulanze pe gagn bann fasilite. Nou pe aste lafarinn Rs 16 laliv ek nou pe vann sa avek zot Rs 2.18 laliv. Bann-la ti dir kalite prodwi-la pa bon me nou’nn al fer cheke ek nou finn trouve dipin-la pe briye telman li zoli ek osi li kroustiyan. Nou enn gouvernman serye nou, koman kikenn vini avek enn zafer ki pa korek, nou al cheke. »
La ministre Chukowry participait à l’ouverture de la Competition and Economic Regulation (ACER) Week, organisée par la Competition Commission of Mauritius et l’University of Johannesburg’s (UJ) Centre for Competition. Ce programme constitue une plateforme unique pour les autorités de la concurrence et les régulateurs de partager leurs connaissances, s’informer des développements clés dans la région et construire des réseaux de collaboration entre agences.
À cet effet, l’ACER Week combine des programmes de formation professionnelle ciblés. Deux programmes se sont déroulés simultanément cette semaine, couvrant les principaux concepts théoriques en économie, politique et droit de la concurrence avec des illustrations sur la façon dont les théories et les principes sont appliqués dans la pratique, dans le contexte africain. Ces formations étaient animées par des universitaires et des praticiens.
La ministre du Commerce a souligné que la priorité de son ministère est d’assurer que les consommateurs aient Value For Money, des prix compétitifs, de la qualité et du choix. Elle a salué les efforts de la Competition Commission. « From November 2009 to June 2023, the Competition Commission has opened not less than 342 enquiries to assess matters and following that exercise, 67 formal investigations have been launched. 57 of these investigations, which relate to various sectors of the economy, including banking, telecommunications, retail distribution, medical gas, construction material, and insurance have been completed », fait-elle ressortir.
Abordant la Voluntary merger Notification, Dorine Chukowry a déclaré que la CCM a complété 11 Merger Reviews et recommandé le désinvestissement dans trois cas. De plus, la CCM a étudié 224 fusions ayant une dimension régionale.
Dans les cas de collusion, la CCM a enquêté sur 26 cas. « I should emphasize that cartels are considered to be the most harmful of anticompetitive practices and thus maximum efforts are being put in place by the Competition Commission to combat these practices. It covers our fight against bid rigging in public procurement », met-elle en garde.
La ministre a aussi évoqué le Regressive Mark-Up sur les produits pharmaceutiques. « The government has taken into consideration the analysis and recommendations of the Competition Commission to work out the new markup model to ensure better accessibility of medicines to local population », confie-t-elle en ajoutant que “ the Regressive markup regime on pharmaceutical products ranges from 26% to 35%. Previously, a fixed mark-up of 35% was applicable on all products. With this change, a lower markup of 26% is applicable on 8 out of 11 product categories and concerns 550 pharmaceutical products. These products include key drugs against diseases such as cancer and diabetes, antihypertensives, inhalers and vaccines, among others.”
De son côté, Deshmuk Kowlessur, directeur de la Competition Commission, s’est appesanti sur le rôle de la CCM, notamment en tant que chien de garde contre les pratiques commerciales anticoncurrentielles tout en essayant d’inculquer une culture de la concurrence pour favoriser la croissance et le développement de l’économie.
La CCM développe des partenariats avec les universités locales afin de promouvoir la recherche dans le domaine du droit et de la politique de la concurrence. Elle travaille aussi avec les ministères et les régulateurs sectoriels pour mettre en place un cadre réglementaire et des politiques sectorielles efficaces visant à renforcer la concurrence sur le marché.