Le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, a, dans le cadre des consultations prébudgétaires, rencontré les représentants d’une dizaine d’institutions du secteur privé couvrant presque l’ensemble des secteurs économiques en deux jours. Ainsi, hier après-midi, il a notamment rencontré les représentants de Business Mauritius, à savoir Anil Currimjee, Kevin Ramkaloan, Jean-Pierre Dalais et Pradeep Dursun.
Anil Currimjee a fait comprendre que les échanges ont porté sur la compétitivité des entreprises mauriciennes tant sur le plan intérieur qu’au niveau international. Parmi les autres dossiers ayant été évoqués figurent les ressources humaines et le manque de talents sur le plan local, la nécessité d’augmenter la productivité, la productivité au niveau portuaire et les défis découlant du changement climatique.
La MEXA a, par le biais de son président, Dominique de Froberville, expliqué que sa délégation a passé en revue le fonctionnement du secteur manufacturier. Il a souligné que trois types de propositions ont été présentés au ministre, à savoir celles à court terme – visant à relever les défis immédiats – et celles à moyen et long termes, impliquant que des investissements et des mesures soient adoptés immédiatement pour générer des résultats dans les années à venir.
Le président de la MEXA a par ailleurs estimé que les mesures proposées permettront de relancer le secteur manufacturier. L’idée est de renforcer le noyau existant puis d’attirer de nouvelles industries et technologies pour élargir sa base d’exportation.
Au niveau du secteur sucrier, la secrétaire générale de la Chambre d’Agriculture, Jacqueline Sauzier, a indiqué que les discussions ont été axées sur les difficultés rencontrées par le secteur agricole ainsi que sur ses priorités. Elle a mis l’accent sur la modernisation du secteur, l’augmentation de la production et la promotion de l’inclusivité avec tous les différents partenaires et parties prenantes.
De son côté, Devesh Dukhira, Chief Executive Officer (CEO) du Syndicat des Sucres, a souligné que ces deux dernières années ont été exceptionnelles en termes de prix payé aux producteurs, soit Rs 25 000 la tonne, et a ajouté que cette année, le prix sera augmenté. Il a toutefois souligné que pour la prochaine campagne, le prix devrait subir une baisse. D’où la nécessité, selon lui, de revoir les coûts de production et d’optimiser la logistique au niveau de la Supply Chain.
Il a également fait comprendre que 30% de la production de sucre est certifiée durable, tout en soulignant que le secteur de la canne à sucre progresse vers son objectif de rendre l’industrie plus verte. Il a réaffirmé l’objectif de garantir que le secteur continue de progresser sur la voie de la durabilité afin que l’ensemble du secteur soit pleinement certifié. Il a également salué le soutien du gouvernement afin que l’industrie s’oriente sur la voie de la durabilité.
La directrice générale du Mauritius Africa FinTech Hub, Benazeer Saïdoo, a pour sa part soumis hier après-midi diverses propositions au ministre des Finances. Elle indique ainsi avoir émis des suggestions concernant la Blockchain, l’Open Banking, l’e-KYC (Electronic Know your Customer) et les campagnes promotionnelles visant à optimiser la visibilité de la loi sur les actifs virtuels et les services d’offre initiale de jetons.
Pour sa part, la présidente de Mauritius Finance, Shamima Mallam-Hassam, a souligné que leur approche, cette année, était plus pratique, se concentrant en effet sur deux à trois mesures significatives visant à véritablement dynamiser le secteur. Elle estime que le plus grand défi pour le moment est le Ease of Doing Business, avant de souligner la nécessité de simplifier et d’accélérer de toute urgence les demandes et les procédures avec les autorités, avertissant que les retards de traitement diminuent l’attractivité de Maurice par rapport à d’autres juridictions, qui sont très compétitives.
Par ailleurs, elle a souligné la nécessité d’encourager le renforcement des capacités et de promouvoir l’industrie à travers le marketing pour accroître sa visibilité.
Au niveau de l’OTAM, la présidente, Jenny Chan, a attiré l’attention sur un manque persistant de talents. « Nous avons proposé des mesures visant à stimuler la croissance dans le secteur des TIC et du BPO, et à répondre aux dernières innovations et technologies, telles que l’intelligence artificielle », a-t-elle déclaré.