CONTEMPT OF COURT: Dhooharika attend la décision de la Cour suprême

Dharmanand Dhooharika, condamné à trois mois de prison pour outrage à la Cour, a été provisoirement relâché lundi après-midi (comme annoncé sur notre site internet le même jour). Les nouveaux hommes de loi du journaliste et rédacteur en chef de Samedi Plus ont déposé une motion de « stay of execution » qui a été accordée par le Chef juge suppléant, Keshoe Parsad Matadeen, car le DPP a retiré son objection. Il sera en liberté en attendant la décision de la Cour suprême sur sa demande d’appel auprès du Privy Council.
Le Senior counsel Me Gavin Glover et le Senior attorney Me Narendra Appa Jala se sont présentés en chambre devant le Senior Puisne Judge et Chef juge suppléant, Keshoe Parsad Matadeen pour une motion de stay of execution du jugement de Dharmanand Dhooharika pour contempt of court. Le bureau du directeur des poursuites publiques (DPP), représenté par Mes Mohana Naidoo (Assistant DPP) et Mohamed Shakeel Bhoyroo (state counsel), avait une première fois résisté à la motion des hommes de loi du journaliste et rédacteur en chef de Samedi Plus.
Le même jour, durant l’après-midi, Me Mohana Naidoo a fait savoir que le DPP retire son objection à la présente motion de Me Gavin Glover (SC) et Me Narendra Appa Jala (SC). Le Chef juge suppléant a alors ordonné le stay of execution de son propre jugement et de la sentence de trois mois de prison qu’il avait délivrés le lundi 17 octobre.
Le journaliste et rédacteur en chef de Samedi Plus a retrouvé la liberté conditionnelle lundi vers 16 h. Il a quitté la prison de Richelieu où il avait été transféré après un bref séjour à la prison New Wing de Beau-Bassin. C’est la même instance judiciaire qui devra trancher sur sa demande d’appel devant le comité judiciaire du conseil privé de la reine. Les hommes de loi de Dharmanand Dhooharika préfèrent que l’affaire soit entendue devant les Law Lords et n’ont pas fait appel à la Cour suprême de Maurice. Si la Cour suprême ne donne pas son accord pour qu’elle soit entendue devant le Judicial Committee, le journaliste devra « apply for a special leave ». Si cette demande est aussi refusée, le rédacteur en chef de Samedi Plus devra purger ses trois mois de prison.
Pour rappel, Dharmanand Dhooharika a été jugé coupable de « contempt of court for having publicly scandalised the supreme court and brought the administration of justice into disrepute by the editorial note, articles and interview published in the issue of Saturday 14 august 2010. » C’est le Chef juge suppléant, Keshoe Parsad Matadeen, qui a statué que le journaliste s’est attaqué à la dignité et l’intégrité du Judiciaire.
Dans l’article l’incriminant, Dev Hurnam devait mettre en cause le Chef juge Bernard Sik Yuen dans l’affaire de Paradise Rentals Co Ltd contre la Barclays Leasing Co Ltd. L’avocat radié du barreau mauricien et d’Angleterre, avait fait de graves allégations contre le Chef du Judiciaire. L’article, intitulé « Dev Hurnam réclame la prison pour le Chef juge », devait provoquer un certain malaise au sein du judiciaire et la communauté légale. C’est à la suite de cet article que le DPP a décidé de poursuivre le journal et son rédacteur en chef.

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