COUR: Younousse Katoaroo demande la liberté conditionnelle

Accusé d’avoir détourné quelque Rs 80 M sur des comptes offshore, Younousse Mohammad Katoaroo, ancien cambiste de la Bramer Banking Corporation, a comparu hier devant la magistrate Meenakshi Gayan-Jaulimsing du tribunal de Port-Louis pour demander sa mise en liberté sous caution. Le ruling est prévu pour demain.
Représenté par Mes Rama Valayden et Rouben Mooroongapillay, Younousse Mohammad Katoaroo a demandé que la Cour correctionnelle de Port-Louis lui accorde la liberté conditionnelle. Cet habitant de Saint-Pierre, âgé de 24 ans, est accusé d’electronic fraud en vertu de l’article 101 (b) de la Computer Misuse and Cybercrime Act.
La demande de caution a été formulée par Me Rouben Mooroongapillay devant la magistrate Meenakshi Gayan-Jaulimsing. La police a fortement objecté à la remise en liberté conditionnelle de l’accusé N°1. Questionné par le parquet, le sergent Ronny Narain a affirmé que l’affaire est toujours at « enquiry stage ». Selon lui, cela nuirait à l’enquête policière en cours. Le policier a soutenu que Younousse Katoaroo est la seule personne qui a effectué les transferts s’élevant à Rs 80 M. Il a fait comprendre que plusieurs autres potentiels suspects et témoins sont toujours dans la nature et que d’autres ont recouvré la liberté conditionnelle. La police craint qu’il ne prenne contact avec eux entre-temps. Le policier a ajouté que des Rs 80 M détournées, seulement Rs 100 000 ont été récupérées. Une dizaine de voitures d’une valeur tournant autour de Rs 10 M ont aussi été saisies.
Me Rouben Mooroongapillay a ensuite questionné le policier sur l’attitude du prévenu. L’accusé est marié et n’a que 24 ans, soutient l’avocat, et il est rentré de Malaisie pour collaborer avec la police. Le sergent Narain a concédé que c’était vrai. Me Mooroongapillay a poursuivi en lui disant que son client a collaboré avec les enquêteurs et lui a demandé s’il est exact de dire que la police n’aurait pu avancer dans son enquête sans les informations de son client. « Oui », a répondu le policier pour les deux questions.
L’avocat de Younousse Katoaroo a affirmé que son client a toujours été disponible au cours de l’enquête. Me Mooroongapillay ajoute qu’à aucun moment, l’argent n’a été transféré sur son compte.
Me Mooroongapillay : Ena bann co-akize kinn gayn caution san ki ena objection la polis ?
Sergent Narain : Wi… Mai partisipasion pa ti parey.
L’avocat a ensuite demandé à Younousse Katoaroo s’il accepterait toutes les conditions que la Cour pourrait lui imposer pour sa caution. « Mo pou respekte tou kondision ki la Cour pou inpoz lor mwa », a-t-il déclaré depuis le banc des accusés. La magistrate Meenakshi Gayan-Jaulimsing, siégeant en Cour de district de Port-Louis Sud, rendra son ruling demain.
L’enquête initiée par le Central Criminal Investigation Department (CCID), suit son cours. Quelque 24 personnes ont été arrêtées dans cette affaire. Certains des main suspects, Chandra Prakashsing Dip, Nitish Mulloo et Saif Ullah Molarbux, ont aussi obtenu la liberté sous caution par le magistrat Roshan Santokee. Ils sont provisoirement accusés de larceny made by more than two individuals sous les articles 301 (1) et 305 (1) (b) du Code criminel. Ils devront chacun payer deux cautions de Rs 350 000 et signer une reconnaissance de dettes de Rs 2 000 000. Le fils de l’Assistant Commissaire de Police (ACP) Dip est déjà impliqué dans une affaire similaire commise à la Barclays en 2008.

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