Niché à Médine (Bambous), Lakaz Flanbwayan, fondée par Malenn Oodiah, fête ses deux ans d’existence. Pour célébrer comme il se doit ce deuxième anniversaire, cet espace, consacré aux créations artistiques, lance une série d’activités, qui s’étalera sur cinq jours, soit du 17 au 21 décembre.
En seulement deux ans, Lakaz Flanbwayan a su s’imposer, voire « flamboyer », comme son nom l’indique, et pour reprendre les mots de son principal instigateur, Malenn Oodiah, dans la vie artistique des Mauriciens. Alors qu’il fête en ce mois de décembre ses deux ans, ce petit bijou de l’ouest ne manque pas de projets. Ainsi, du 17 à 21 décembre, plusieurs événements en lien avec cet anniversaire auront lieu à son siège, à Bambous, à l’instar de rencontres avec des artistes, d’expositions, de Live Cooking , de danses et de plein d’autres surprises.
Le public est très attendu à ce grand rendez-vous. L’occasion de (re)découvrir Lakaz Flanbwayan, qui sera ouvert au public, et ce, gratuitement de 10h à 18h, durant ces cinq jours de fête. Et l’enthousiasme grandit à l’approche du lancement officiel des activités, qui vont démarrer ce samedi avec une grande exposition. « Cette activité,permettra au public de se laisser surprendre par des découvertes hors du commun, des artistes peu habituellement familiers du grand public. Les Mauriciens seront émerveillés ! » déclare Malenn Oodiah.
Cette expo regroupera au total 35 œuvres de tous les artistes ayant déjà exposé à Lakaz Flanbwayan depuis sa mise en opération. Par exemple, Jessie Gooriah, une enseignante d’art, mère de famille de 39 ans, qui a présenté sa première exposition en solo, Déchirure et Réconciliation, en avril dernier. Comme elle le souligne, cette manifestation lui a permis de grandir : « Nous, les artistes, nous sommes extrêmement reconnaissants envers Malenn Oodiah qui nous a donné cette plateforme. Lakaz Flanbwayan, c’est une case départ. »
Elle a pu rencontrer, grâce à cette plateforme, des artistes de plusieurs disciplines artistiques, notamment dans la sculpture, la photographie ou encore l’art plastique. « J’ai exposé dans plusieurs galeries d’art et via d’autres plateformes, mais ici, c’est complètement différent. Il n’y a pas de catégorie, de restriction, ni de limitation. On est free ! » dit-elle.
Autre artiste à avoir répondu à l’invitation de cette édition anniversaire : Priya Jugduth. Sa spécialité ? Le « fluid art », qui consiste à peindre sans pinceaux ni couteaux, tout simplement en versant l’acrylique à l’état liquide directement sur la toile. Une technique dit-elle, encore peu pratiquée à Maurice. « Je n’ai pas un background d’artiste, car j’avais commencé la peinture pour me faire plaisir. »
Elle ajoute que c’est grâce à son ami, Pra Bho (de son vrai nom Pravin Bhowanydeen), photographe, qu’elle est arrivée à Lakaz Flanbwayan. « Travailler dans ce cadre naturel et chaleureux, faire de nouvelles rencontres, c’est une expérience extraordinaire pour une artiste peu connue comme moi. »
Les activités du 17 décembre poursuivront par la suite avec une danse de Kuchipudi (danse classique indienne) à 11h, par les enfants du Shastriya Art Studio, le tout suivi d’une rencontre avec l’écrivaine-journaliste Shenaz Patel et, de 17h à 18h, une animation musicale par Ram Joganah, du groupe Lataniers. Sans oublier le coin des bonnes affaires ainsi que le Plants Books Corner.
Pour la programmation de ce dimanche 18 décembre, ceux qui viendront s’aventurer à Lakaz Flanbwayan pourront assister à la causerie « Rakont mwa zistwar Bambous ». A 12h30, un Live Cooking sera organisé avec Kobashni Pillay, et à partir de 14h30 le Live Painting avec Tinesha Joganah, la fille du chanteur Ram Joganah, qui réalise des œuvres au crayon de charbon, et d’autres artistes.
« Du 19 à 21 décembre, il y aura des ateliers de travail pour adultes et enfants, ainsi qu’un guide pratique sur la photographie en noir et blanc. Mardi, un autre photographe (amateur) aidera à faire comprendre comment transformer une photo en tableau. Et à la fin, un groupe de jeunes talents musiciens de Bambous pour clôturer la journée », continue Malenn Oodiah. Et ce dernier d’inviter le public à découvrir la cour de Lakaz Flambwayan, où a été aménagé un petit jardin médicinal, un kiosque en bois, un coin pour le compostage ou encore un potager et sa bibliothèque, qui se trouve à l’intérieur.
Ces cinq jours de fête à la découverte de cet espace, qui a accueilli en deux ans d’opération plus de 25 expos, causeries et ateliers de travail.
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Le petit bijou de l’Ouest
L’harmonie règne en ce lieu où seuls les petits bruits de la nature sont audibles. Peu de gens se doutaient que cet espace, situé à Médine, deviendrait un jour un centre artistique, carrefour culturel et intellectuel.
« Cet espace a été mis à notre disposition par le groupe Medine il y a quatre ans, pour faire une école de photographie pour les enfants de la région. J’utilisais cet espace uniquement pour les cours le samedi matin. Par la suite, j’ai eu l’idée de transformer les lieux. C’est ainsi que j’ai fondé Lakaz Flanbwayan…» explique la cheville ouvrière du projet.
A la question « pourquoi Lakaz Flanbwayan ? », Malenn Oodiah répond : « Tout simplement parce que ce lieu est entouré de flamboyants. »
La création de Lakaz Flanbwayan est en ligne avec le credo de la fondation Projet de société du Groupe Medine, qui est d’œuvrer pour un pays « Vert, humain, moderne ». Lancé en décembre 2020, Lakaz Flanbwayan, poursuit notre interlocuteur, « est un espace de rencontres, de transmissions, de créations et d’échanges ouvert à toute forme de créations artistiques. » Son objectif : promouvoir les nouveaux talents de disciplines différentes tout en mettant en valeur leur travail. « Pour moi, Lakaz Flanbwayan est une expérience humaine extraordinaire. J’y ai rencontré et échangé avec des personnes de tout âge ! L’aventure continue… » conclut Malenn Oodiah.