La Criminal Investigation Division (CID) de Curepipe a interpellé un constable, âgé de 30 ans, mercredi dans le sillage d’une enquête ouverte pour le délit de Larceny by Person on Wages. Cet élément de la Divisional Support Unit (DSU) de la Central Division est accusé d’avoir déchiré deux pages vierges d’un Statement Pad. La plainte a été logée mercredi par son supérieur, un inspecteur de police, après que celui-ci se soit entretenu avec un subordonné.
Ce dernier lui a expliqué que la veille, le suspect avait débarqué au bureau de la DSU. Après quoi il aurait déchiré l’original et le double de la page 22/241786 du Statement Pad. Ayant appris ce qui s’était passé, l’inspecteur lui a demandé des explications, mais le constable est resté silencieux et a quitté promptement le bureau, sans en être autorisé.
Le cas a été référé à la CID de Curepipe, qui a dépêché quelques hommes, assistés de membres de la police régulière, au domicile du constable, à 16e Mille, Forest-Side. Après avoir montré leurs Warrant Cards et expliqué le but de leur visite, les policiers ont sorti leur mandat de perquisition, signé par un magistrat de la Cour de Curepipe.
Le suspect a alors dirigé ses collègues vers la cuisine, où il leur a montré des morceaux de papier, provenant des deux pages volées, et qui se trouvaient… dans une tasse. Interrogé, le policier leur a simplement lancé : « Sa mem sa de paz Statement ki mo ti desire dan biro inspekter. » Après quoi il a été informé que, ce faisant, il s’était rendu coupable des délits de « larceny by person on wages » et de « possession of stolen property » en vertu des articles 301, 309(1) & (2), 40 du Criminal Code.
De plus, quand les enquêteurs lui ont demandé ce qu’il comptait faire de ces pages vierges, le constable n’a pu donner de raison convaincante. « Parski ti pe rod servi sa, pa kone pou ki zafer. Me gete ki kapav fer, nou travay ansam ! » a-t-il répondu. La CID de Curepipe l’a informé de son arrestation et conduit au bureau pour un interrogatoire plus serré. Par la suite, il a été autorisé à partir. Une décision sera prise bientôt quant à son inculpation provisoire.
Cette affaire de vol intervient dans un contexte assez tendu au bureau central de la DSU, où une lettre anonyme circule depuis plusieurs jours, accusant le responsable de cette unité de faire preuve de « favoritisme » envers certains de ses subordonnés. Cette lettre, qui fait étalage de ses « frasques », a pour but de ternir sa réputation, selon le principal intéressé. Cet inspecteur a d’ailleurs alerté sa hiérarchie. Une enquête interne est en cours.