Décès à St-Brandon : le frère de Jean-Hugues Duval doute de la thèse officielle

L’enquête judiciaire ordonnée par le Directeur des Poursuites Publiques (DPP) pour établir les circonstances dans lesquelles Jean-Hugues Cursley Duval a trouvé la mort à Saint-Brandon le 8 novembre 2023 a débuté, hier. Cette enquête se déroule devant le magistrat Prashant Bissoon, siégeant en Cour de district de Port-Louis.

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Le DPP avait institué cette enquête sous la section 110 de la District and Intermediate Courts Act à la requête de la famille du défunt, représentée par Me Mahen Saulick. Plus d’une vingtaine de témoins ont été assignés dans le cadre de cette affaire.

Jean-Hugues Duval, 50 ans, opérait comme pêcheur pour la compagnie Raphael Fishing, qui l’envoyait deux à trois fois par an à Saint-Brandon sur l’un de ses bateaux de pêche. C’est ainsi qu’il s’est retrouvé à Saint-Brandon le 21 août 2023, son retour à Maurice étant alors prévu pour le 23 décembre. Il ne reviendra jamais vivant. Jean-Hugues Duval est décédé à Saint-Brandon le 8 novembre dans des circonstances que sa famille qualifie de « troubles ».

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Le frère aîné de la victime, Jean-Éric Duval, a été le premier témoin à déposer en cour. Interrogé par Me Saulick, il a expliqué que le corps du défunt a été rapatrié à Maurice le 9 novembre par voie maritime. Le même jour, le témoin dit être parti identifier le corps, qui se trouvait dans la chambre froide d’un bateau, et ce, à la suite d’un appel du poste de police du port. C’est alors qu’il avait aperçu du sang coagulé au niveau de son nez, près de ses yeux, sur ses joues ainsi que dans le bas du dos.

Une autopsie avait ensuite été pratiquée par le Police Medical Officer, le Dr Prem Chamane le 10 novembre à la morgue de l’hôpital Jeetoo. Le médecin légiste avait alors conclu que le décès résultait d’un œdème pulmonaire. Conclusion qui laissera dubitative la famille Duval, qui a immédiatement soupçonné un possible cas de Foul Play.

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Contre-interrogé par Me Vignesh Ellayah, représentant du State Law Office (SLO), Jean-Eric Duval devait toutefois admettre que son frère avait pris de la drogue à une certaine période de sa vie, après quoi il avait suivi un sevrage à base de méthadone. Le témoin ajoutera même que la victime était sortie de l’enfer de la drogue il y a quelques années.

Une analyse toxicologique a déjà été effectuée par le Forensic Science Laboratory. Des traces de xylazine, plus connue comme « la drogue du zombie », auraient ainsi été décelées dans le corps du pêcheur. Une information qui attend cependant d’être établie en cour durant l’enquête judiciaire.

L’affaire a été renvoyée au 16 janvier.

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