Deven Nagalingum , ministre des Sports : « Un clan de mafiosos a pillé les finances de l’État »

« Quelle ironie ? Les anciens dirigeants responsables de la ruine ont commencé à crier : zot pe met nou dan trou », s’indigne le ministre des Sports, Deven Nagalingum. Le Premier ministre, a poursuivi ce dernier, savait qu’il y a « storm ahead. Rather than exposing his colleague to the political heat of a difficult position, he chose to carry the burden himself ».
En comparaison à ces « dix dernières années douloureuses alors que toute la population luttait pour sortir de la crise du Covid-19, une poignée de personnes avec des appétits voraces, aux dépens de la nation, sous couvert de comités de haut rang, prenait des décisions non pas en fonction des intérêts du peuple, mais pour leurs poches. Il ne s’agit pas de leadership, mais de pillages. Ce qui s’est passé n’était rien de moins qu’un exemple de la situation d’Ali Baba et de ses 40 voleurs, où la souffrance publique est devenue une occasion d’enrichissement personnel. L’histoire ne l’oubliera pas et le peuple non plus. Zot finn ranpli zot pos lor soufrans lepep. C’est un clan de mafiosos qui a pillé les finances de l’État. Ils ont volé dans les caisses sans honte, sans vergogne, sans pitié », a martelé le ministre Nagalingum.
« Ces gens-là se sont comportés comme des voleurs de grand chemin. Dans certains cas, ils ont même emporté les tiroirs. Les études officielles sont venues prouver l’étendue de la catastrophe qu’ils ont laissée en héritage au peuple mauricien. Aujourd’hui, ces mêmes gens ont le culot de sortir leurs têtes de ce trou où le peuple les a enfouies. Ils essaient comme des vampires de se refaire une santé. Ils chassent, mais l’épée de la justice est toujours suspendue sur leurs têtes », a-t-il fait remarquer.
Pour lui, ce budget n’est pas populiste, mais un budget correctif, qui vise d’abord à réparer les lacunes et les dommages du passé. Il s’agit d’une feuille de route pour la reprise, et non d’un cadeau. Il a réitéré que le Premier ministre a été clair : les véritables bénéfices et opportunités se manifesteront au cours des trois prochaines années. « Pour y parvenir, nous devons d’abord consentir aux sacrifices nécessaires. Ce n’est pas un budget de promesses creuses. Il s’attaque à de véritables défis structurels, trop longtemps ignorés », ajoute-t-il.
Depuis son entrée en fonction, selon le ministre, il a été frappé par l’utilisation abusive des biens publics et gouvernementaux destinés à servir la jeunesse et les collectivités locales. Ces biens étaient détournés à des fins privées, souvent avec la complicité de certains fonctionnaires, a-t-il mis en avant. « Il ne s’agissait pas de négligence, mais d’une trahison de la confiance publique. Il y a eu des vols au grand jour, des pillages de fonds publics. Il y avait Lakwizinn où des ordres étaient émis. Des dîners privés et même des fêtes d’anniversaire étaient célébrés à Pointe-Jérôme. Certains considéraient Pointe-Jérôme comme leur résidence secondaire. J’ai déjà ordonné une enquête complète. Ce n’est qu’un début. Je n’hésiterai pas à prendre des mesures décisives pour assainir le système et garantir que les ressources publiques ne soient pas utilisées à des fins privées. »
Dans le secteur sportif, Deven Nagalingum a dit noter « une sorte de mafia » qui se manifeste à travers des clubs sportifs fictifs. Ces entités ont été créées, selon lui, afin d’avoir accès aux finances publiques, « pour manipuler les élections et influencer les décisions ». En ce qui concerne les infrastructures sportives, il a dit noter que « beaucoup sont à l’abandon en raison de l’absence d’une culture de maintenance. »

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