Drames en mer : Six cas de noyade en mer enregistrés en 24 h, hier

Deux disparus au Souffleur, deux corps flottant dans l’eau à Ilot Sancho, une victime à Belle Mare et une autre à Flic en Flac

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Ausii dramatique que cela puisse paraître. Six cas de noyade en mer ont été enregistrés en un peu moins de 24 heures, hier. Et cela dans quatre localités différentes l’île. En effet, depuis samedi, la station météorologique de Vacoas avait émis un avertissement de fortes houles pour Maurice, devant rester valable jusqu’à 4h ce mardi tout en faisant appel è la prudence et à la vigilance des estivants. Malgré, tout le bilan est extrêmement lourd.

Des houles de l’ordre de quatre mètres étaient annoncées depuis hier matin. «Ces houles pourraient déferler dans des régions côtières à basse altitude, surtout à l’Ouest et au Sud à l’heure des marées hautes », avait prévenu la Météo de Vacoas.  C’est justement dans ces régions que les drames se sont produits.

Au Souffleur, un camping entre amis qui a viré au drame le matin d’hier. Damien de Ruisseau, âgé de 28 ans, comptable de son état et habitant Quatre Bornes, et Agnès Descombes (27 ans), enseignante habitant de Rose Hill, étaient partis sur les rochers non loin de la plage de Savinia pour admirer les fortes vagues et prendre des photos. Une forte houle est arrivée et les deux jeunes se sont retrouvés dans l’eau avant de disparaître.

Leurs amis ont donné l’alerte sans pouvoir rien faire d’autre car la mer était dangereuse. Plusieurs unités de la police se sont mobilisées pour une Search and Rescue Operation, enagaent des éléments de la National Coast Guard (NCG) et de l’Helicopter Squadron  de la police. Les recherches se sont poursuivies jusqu’à la tombée de la nuit, mais Damien de Ruisseau et Agnès Descombes demeurent introuvables. L’opération devra reprendre ce matin en mer.

Dans la journée, la NCG a découvert les corps de deux hommes flottant dans l’eau à l’îlot Sancho, Baie-du-Jacotet, dans le Sud. Il s’agit de Kooshil Conhye (29 ans) et Kunal Conhye (18 ans), tous deux de Lallmatie. Ils ont fait une sortie avec des proches quand à un moment donné, ces derniers n’ont pas trouvé le duo. La police a été alertée et finalement leurs corps ont été retrouvés dans l’eau. La NCG a repêché le corps du premier pour le déposer à la plage.

Entre-temps, l’exercice s’est poursuivi pour prendre celui de Kunal Conhye, mais celui-ci a disparu. La police a poursuivi les recherches jusqu’en début de soirée alors que le cadavre de Kooshil Conhye a été transféré à la morgue de l’hôpital Victoria pour les besoins d’autopsie.

La police indique l’îlot Sancho est accessible à pied depuis Baie-du-Jacotet, mais que quand la marée est basse et que les conditions en mer sont correctes. A ce stade, la police n’est pas en mesure d’établir les circonstances de cette double noyade..

Par ailleurs, la NCG a repêché le corps de Jean Rabot (70 ans) dans le lagon de Belle-Mare. Cet habitant de Quartier-Militaire s’était rendu à la plage avec des proches pour passer une journée de détente.

La police soupçonne que le retraité aurait voulu faire une petite baignade non loin de la plage. Sauf qu’il s’est retrouvé en difficulté dans l’eau. Des volontaires l’ont ramené à terre alors qu’il a été conduit à l’hôpital de Flacq où un médecin a constaté son décès. La police de Belle-Mare a ouvert une enquête.

Finalement, des membres du public ont porté secours à un homme en mer à Flic-en-Flac. Son identité n’avait pas encore été établie en début de soirée hier. Il avait des difficultés à nager. La police a été alertée de même que le Samu. Un médecin a constaté son décès sur la plage. L’autopsie doit être pratiquée à l’hôpital Victoria.

La police laisse entendre que les drames survenus dans les régions ci-dessus seraient dus à la noyade. Néanmoins, elle préfère attendre les conclusions des autopsies pour préciser les orientations des enquêtes. La Météo et le National Risk Reduction & Management Centre (NDRRMC) avait aussi émis un communiqué samedi qui reste valable jusqu’à demain. Ces agences recommandent au public de rester vigilant et surtout ceux résidant dans les régions côtières, d’éviter des activités nautiques alors que les pêcheurs ont reçu pour consigne stricte de ne pas effectuer des sorties en mer, même dans le lagon.

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