Drogue : 
Akil Bissessur interrogé sur la perquisition de Dreamton Park

L’interrogatoire d’Akil Bissessur (40 ans) était axé hier sur la perquisition menée par la PHQ Special Striking Team dans son appartement de Dreamton Park, Sodnac, le 19 août dernier. Le principal concerné a expliqué à cette occasion qu’après la fouille effectuée chez sa compagne, Doomila Devi Moheeputh (46 ans), à Palma, l’équipe de l’ASP Jagai l’a emmené à Sodnac.

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Un des officiers, dit-il, avait en main le sac que la police dit avoir saisi chez sa compagne. Aussi, il dit s’être demandé pour quelle raison cet officier avait emmené ce sac chez lui, alors que l’objet était un « exhibit ». Pour lui, aucun doute : les procédures n’ont pas été suivies lors de cet exercice. Akil Bissessur, qui était assisté hier de l’avocat Yuvan Sungkur, dit détenir une vidéo de ce qu’il avance, car bien que la Striking Team ait retiré les caméras de surveillance chez lui, il explique avoir pu sauvegarder une copie sur le Cloud.

Cette vidéo a d’ailleurs été diffusée sur le compte Facebook de l’activiste Bruneau Laurette. Ce qui a poussé l’ASP Jagai à porter plainte pour « complot » contre ce dernier. D’autant qu’il a publiquement cité le nom d’un policier sur un réseau social. Le haut gradé a confirmé que rien de suspect n’a été trouvé dans l’appartement lors de la perquisition.

De son côté, le CCID a évoqué le trajet entre la maison de Doomila Devi Moheeputh, à Palma, et l’appartement de Sodnac. Dans leurs dépositions, les policiers ont en effet déclaré que le quadragénaire était « calme » durant le voyage. Akil Bissessur, lui, a expliqué les différents endroits par lesquels la Striking Team est passée pour arriver chez lui. L’interrogatoire du quadragénaire reprendra bientôt. La date sera communiquée à son avocat.

Doomila Moheeputh, assistée de Me Vimal Rajkoomar, a quant à elle été confrontée à la version de son compagnon sur l’opération qui s’est déroulée à Palma. Ce dernier avait ainsi affirmé que de la drogue avait pu être volontairement dissimulée chez lui, allant jusqu’à dénoncer deux officiers. La suspecte est cependant restée sur la même position qu’elle a adoptée depuis le début des séances d’interrogatoire, en faisant valoir son droit au silence.

Le CCID lui a notamment demandé si elle était au courant que l’opération de la Striking Team était filmée, si cette équipe lui avait montré le « Warrant » autorisant la perquisition et si elle était au courant du contenu du sac à dos d’Akil Bissessur, et dans lequel ce dernier se trouver des vêtements. Des questions auxquelles l’intéressée n’a là encore pas répondu. Son interrogatoire reprendra demain après-midi, où elle devrait être confrontée à des vidéos de la police sur cette opération.

Par ailleurs, l’équipe de l’ASP Jagai nie toute fuite de photos et vidéos intimes de Doomila Moheeputh et d’Akil Bissessur. Deux membres de la Striking Team et lui évoquent d’ailleurs un « complot », ce dernier ayant même demandé au CCID d’enquêter sur les différentes séquences de cette affaire. « Premièrement, ils nous accusent d’avoir planqué de la drogue, puis ils font de l’incitation à la haine raciale. Et ensuite, ils disent que nous avons diffusé des vidéos intimes », disent les plaignants.

Le haut gradé ne compte pas rester les bras croisés si d’autres allégations sont formulées contre son équipe et lui. « Nou pa fer lanket lor kes savon », fait-on comprendre du côté des membres de cette équipe. Ces derniers se disent d’ailleurs prêts à porter plainte pour « criminal defamation » le cas échéant.

Du côté du CCID, on dit se concentrer sur l’affaire de drogue pour le moment, l’objectif étant de compléter la déposition des deux suspects. Après quoi ils se pencheront, disent-ils, sur les plaintes logées par la Striking Team et Doomila Moheeputh.

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