Empire Crypto : une Chinoise interpellée avec une importante somme d’argent

La Financial Crimes Commission (FCC) poursuit son investigation sur le réseau sophistiqué d’escroquerie en ligne avec l’interpellation d’une ressortissante chinoise durant la semaine. Les officiers ont perquisitionné son domicile à Mont-Choisy où ils ont récupéré des appareils informatiques et une somme d’argent, dont des devises, estimée à environ Rs 1 million. La suspecte est soupçonnée de travailler en collaboration avec l’Ukrainien Syvokon Yevhen, arrêté le mois dernier. Elle a fait face à une première séance d’interrogatoire Under Warning où elle a nié les faits. La Financial Crimes Commission compte examiner les appareils saisis et établir son lien présumé avec le réseau.

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La Financial Crimes Commission a mis au jour un réseau sophistiqué d’escroquerie en ligne, à l’issue d’une opération d’enquête approfondie. Trois hommes – un ressortissant ukrainien et deux Mauriciens – ont été arrêtés le 16 avril pour leur implication dans une fraude estimée à quelque Rs 450 millions. Les suspects ciblaient des victimes étrangères ayant perdu de l’argent dans des investissements en cryptomonnaies, en leur promettant de récupérer leurs fonds via une fausse société.

Le cerveau présumé de l’opération est Syvokon Yevhen, un Ukrainien de 36 ans domicilié à Mont-Choisy, directeur de la société Strike Online. Il a été appréhendé pour fraude électronique et l’enquête révèle que le suspect opérait depuis un centre d’appels à Ébène, ouvert en décembre 2023 au premier étage de la NG Tower, avec l’aide de son partenaire local, Neervinssingh Ramdenee, 41 ans, de Villa Val d’Oise. Ce dernier a été arrêté pour sa participation active à l’arnaque, notamment dans le cas d’une victime française escroquée à hauteur de 234 961 euros.

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Le troisième suspect, Naresh Jokhoo, 49 ans, de Calebasses, est accusé de blanchiment d’argent. Lors de son arrestation, il détenait Rs 352 800 en espèces, soupçonnées de provenir directement d’activités frauduleuses.

L’arnaque reposait sur une mise en scène bien huilée. Les agents du centre d’appels contactaient des victimes de fraudes en cryptomonnaies, principalement en France et en Belgique, en se faisant passer pour des employés d’«Empire Crypto », une société fictive prétendument britannique. Grâce à des publicités sur Facebook, les victimes étaient attirées dans un processus leur promettant la récupération de leurs fonds. Une fois le premier contact établi, on leur demandait un virement initial d’au moins 500 euros pour “activer” le processus. Par la suite, de faux documents et soldes leur étaient présentés, les incitant à payer des frais supplémentaires sous divers prétextes.

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Les agents, qui travaillaient du lundi au vendredi, de midi à 21 heures, étaient rémunérés entre Rs 28 000 et Rs 100 000 par mois, en fonction des commissions. Aucune cotisation à la Contribution sociale généralisée n’était versée. Selon des témoins, Syvokon Yevhen réglait les salaires en liquide, transportant des sacs remplis d’argent sous haute sécurité.

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