Interpol Maurice a arrêté Salman Korimbocus (29 ans) sous les dispositions de la Prevention of Terrorism Act (PoTA). Il aurait menacé de mener une attaque pour empêcher la tenue des prochains Jeux Olympiques à Paris, se déroulant du 26 juillet au 11 août. Cet habitant de L’Escalier n’est pas connu des services de police et sa motivation demeure un mystère.
A ce stade, les enquêteurs de la police n’ont trouvé aucun lien entre le suspect et une quelconque organisation terroriste. De plus, il n’a réservé aucun billet d’avion pour la France. Les enquêteurs pensent avoir affaire à un plaisantin, blague qui risque cependant de lui coûter cher. D’autant que des organismes luttant contre le terrorisme en France ont rapidement réagi en alertant Interpol après avoir pris connaissance d’un e-mail suspect.
Salman Korimbocus avait posté un message (sous un faux nom) sur la page Internet d’une organisation en France s’occupant des JO. L’affaire a été prise très au sérieux, notamment au niveau du ministère de l’Intérieur français. Des informaticiens ont ensuite constaté que le message provenait de Maurice et Interpol a aussitôt été alerté.
À Maurice, le cas a été traité au niveau de la Cybercrime Unit du Central CID, qui a examiné l’adresse IP du suspect pour remonter jusqu’au suspect. Ayant eu confirmation de l’identité de l’expéditeur du message menaçant, la police et une équipe de la Counter Terrorism Unit ont débarqué chez Salman Korimbocus mardi soir en vue de procéder à son arrestation.
Lors de son interrogatoire, le suspect a avoué être l’auteur du message. Il a affirmé qu’il n’avait aucunement l’intention de passer à l’acte. La police a néanmoins saisi ses équipements informatiques, qui seront examinés par l’Information & Technology Unit de la police. Cette unité tentera de savoir si le jeune homme était en communication avec un quelconque interlocuteur ou organisation terroristes.
En attendant, le suspect a été traduit devant le tribunal de Port-Louis hier, où une accusation provisoire sous la Prevention of Terrorism Act a été retenue contre lui. La police a objecté à sa remise en liberté conditionnelle. Le jeune homme reste en détention préventive jusqu’au 16 mai.
De son côté, l’inspecteur Shiva Coothen, du Police Press Office, a mis en garde ceux qui postent ce genre de message. « Nous collaborons avec différentes organisations internationales de la police, avec qui nous partageons des informations. Que ceux qui seraient tentés d’expédier des messages menaçants soient prévenus : la police mauricienne dispose des moyens nécessaires pour vous intercepter », fait-il comprendre.