Le Central CID a entendu Vimen Sabapati (39 ans) hier en marge de l’enquête sur la bande sonore laissant paraître de graves allégations contre certains policiers. Tout d’abord, il a confirmé les détails de l’affidavit juré le 26 mai, alors qu’il était en détention. Il a en outre nié avoir été influencé par ses avocats pour aller de l’avant avec ce document, précisant avoir agi de son plein gré. Les enquêteurs ne l’ont cependant pas encore confronté à certains passages de son affidavit.
L’ex-entraîneur national de Muay Thaï était assisté de Mes Shakeel Mohamed, Siddhartha Hawoldar et Melany Nagen. L’exercice d’hier aura été très bref, et le trentenaire n’a pas encore donné de détails concernant les conditions dans lesquelles il a enregistré les fichiers sonores contenus sur la clé USB attachée à son affidavit. Avant la fin de son interrogatoire, Vimen Sabapati a demandé au Central CID à ne pas être accompagné par une équipe de la PHQ Special Striking Team (SST) lors de sa comparution au tribunal de Port-Louis mercredi. Il dit en effet craindre pour sa sécurité s’il se retrouve seul face à des membres de cette unité.
Il doit être reconduit en détention préventive aujourd’hui, alors que mardi, ses avocats ont logé une demande pour sa remise en liberté conditionnelle. Les débats sont fixés au 19 juin.
Son interrogatoire au CCID devrait en principe reprendre en fin de semaine. Sa version est jugée importante, car ce n’est que par la suite que les enquêteurs pourront convoquer les policiers mentionnés dans l’affidavit. L’enquête est placée sous la supervision de l’ACP Armoogum.
