La Major Crime Investigation Team (MCIT) s’intéresse aux appels et messages téléphoniques de l’Adviser du vice-Premier ministre et ministre des Collectivités locales, Jameer Yeadally, dans la soirée du 21 octobre, soit quand des membres de l’escadron ont semé la terreur lors du Gran Konser Solidarite à La-Citadelle. Du reste, l’Adviser on Information Matters d’Anwar Husnoo a confirmé sa présence à La-Citadelle au moment de cet incident et des témoins l’ont également identifié lors d’une parade aux Casernes centrales la semaine dernière.
Jameer Yeadally maintient avoir obtenu des informations qu’il y aurait un problème au concert et avait ajouté qu’il avait même informé la police, dont un haut gradé. Ainsi, les limiers de la MCIT souhaitent confirmer ce fait en procédant à l’examen du mémoire de son téléphone portable. Ils veulent aussi savoir si la main droite du VPM et No 4 du gouvernement de Pravind Jugnauth était en communication avec des protagonistes en état d’arrestation jusqu’ici.
Jusqu’ici, le conseiller du VPM soutient la thèse qu’il serait un Whistleblower et qu’il se serait rendu à La-Citadelle pour alerter les policiers de service sur place. Il s’était rendu pour voir ce qui se passait afin d’informer le vice-Premier ministre et ministre des Collectivités locales étant donné que ce dernier est également un des députés de la capitale.
Jameer Yeadally avance qu’il ne s’est pas mêlé aux incidents. Il a aussi indiqué qu’Anwar Husnoo devait participer à une manifestation pacifique du lendemain en faveur de la cause de la Palestine avec pour point de départ La-Citadelle.
Par ailleurs, l’enquête de la MCIT se poursuit en vue de mettre hors d’état de nuire d’autres suspects. Ils ciblent quatre individus, dont le comportement au concert est jugé suspect. Leur arrestation devrait intervenir dans les prochains jours. L’équipe du surintendant Ghoorah a aussi visionné une bonne partie des images des caméras du Safe City Network dans la zone de La-Citadelle et des alentours.
Des recoupements d’information de sources autorisées indiquent que la police ne parvient pas à identifier certains suspects à cause de la qualité des images et aussi que certains d’entre eux portaient des cagoules. Les enquêteurs tentent encore de retrouver les deux véhicules, impliqués dans le transfert des fauteurs de troubles au concert.
Parallèlement, les avocats des suspects arrêtés jusqu’ici réclament que l’enquête se déroule rapidement afin de présenter les motions de remise en liberté conditionnelle devant les instances judiciaires appropriées dans les meilleurs délais.