Exportations aux USA : Reza Uteem sur Firemount : « No Evidence of forced Labour »

Le ministre du Travail, Reza Uteem, a catégoriquement rejeté les allégations de travail forcé visant Firemount Group Ltd., alors que l’entreprise fait l’objet d’un Withhold Release Order (WRO) émis par le United States Customs and Border Protection (CBP) depuis le 11 novembre. Ce dispositif permet aux autorités américaines de retenir immédiatement tout vêtement, textile ou accessoire produit par Firemount sur la base d’informations « reasonably indicating forced labour use ».

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À l’Assemblée nationale, le ministre fait comprendre que les Américains définissent le travail forcé comme « all work or service which is extracted from any person under the menace of any penalty for its non-performance and for which the worker does not offer himself voluntarily ». Il souligne également que cette décision intervient dans un contexte où Maurice figure toujours dans la liste du Département américain du Travail concernant les pays où des biens seraient confectionnés par le travail forcé ou infantile.

Cette inscription remonte au rapport de 2024 sur les pires formes de travail des enfants, faisant notamment référence au secteur du textile mauricien, à la suite d’enquêtes menées par une ONG en 2023 et 2024. Des cas présumés d’abus dans des usines opérées par Firemount Textile Ltd., allant des frais de recrutement excessifs à un hébergement jugé inadapté, en passant par la tromperie, l’intimidation ou encore des failles dans les mécanismes de plainte sont mentionnés.

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Face à cette réputation ternie, Reza Uteem fait état des réformes engagées depuis son entrée en fonction. « When I took office, I had a meeting with the U.S. Ambassador to discuss how Mauritius can be removed from this blacklist », dit-il. De nouvelles réglementations ont ainsi été élaborées sous la Private Recruitment Agencies Act pour renforcer l’éthique dans le recrutement des travailleurs étrangers, avec l’appui de l’Organisation internationale pour les Migrations.

Le ministre a également mis en avant la Special Migrant Unit, chargée d’enquêter sur tout cas rapporté d’abus, ainsi que la politique interdisant à une entreprise visée par de graves plaintes de recruter de nouveaux travailleurs migrants. Malgré les constats sévères du CBP — évoquant quatre indicateurs de l’organisation : vulnérabilité, servitude pour dettes, tromperie et intimidation — Reza Uteem affirme que son ministère n’a reçu en 2025 « aucun cas de travail forcé concernant Firemount Textile. »

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Les inspections menées les 19 et 20 novembre par les officiers du ministère dans les deux unités, notamment celle de La-Tour-Koenig, ont également permis d’interroger des travailleurs migrants et des représentants du Workers’ Council. « They found no evidence of forced labour », a souligné le ministre, ajoutant que la direction de Firemount a « denied all allegations levelled against them », maintient-il.

Il précise toutefois que les éléments retenus par le CBP proviennent d’enquêtes « carried out before I assumed office ». Il reconnaît également que des pratiques problématiques existaient auparavant, notamment la tendance de certains employeurs à rapatrier des travailleurs étrangers avant qu’ils ne puissent témoigner. Désormais, la loi impose aux entreprises d’informer le ministère avant toute procédure de rapatriement.

Le ministre a conclu en réaffirmant la fermeté du gouvernement. « My Ministry will not tolerate any enterprise that abuses migrant workers and tarnishes the reputation of Mauritius », affirme-t-il. Il assure travailler de concert avec les Affaires étrangères et la MEXA afin que Maurice soit retirée au plus vite de la liste noire des États-Unis.

 

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