FCC | Double opération DeepCode/Tir Laliann Kanbar : Enter un ténor du Barreau

Au Coeur de ce rebondissement un montant de Rs 100 000 du retrait illicite de Rs 800 000 de Jagai & Son à la MCB au profit du marchand ambulant

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Le 20 juin dernier, quand la Financial Crimes Commission avait enclenché l’enquête sur le Reward Money de la Police Headquarters Special Striking Team avec l’arrestation de l’assistant commissaire de police, Lillram Deal, il aurait été Preposterous, voire même prétentieux, de prévoir la série de développements, avec des arrestations en série. Surtout le montant de Reward Money détourné s’élevant à Rs 250 millions sous le volet de l’opération DeepCode, et des allégations de blanchiment de l’ordre de Rs 100 millions au titre de Tir Laliann Kanbar. Et le dernier élément versé dans les dossiers à charge, en dépit de l’avertissement du tribunal de Port-Louis à l’effet que le Tainted Money ne soit utilisé pour assurer le financement des cautions, ne surprend nullement compter tenu du calibre des protagonistes. En effet, Enter un super ténor du Barreau, avec une somme de Rs 100 000, transférée sur ses comptes bancaires, des Rs 800 000, du compte d’Amersaheb Ashil Jagai, le fils d’Ashik Jagai, surintendant de police Dan Kaso à l’Alcatraz Detention Centre, transitant par le marchand ambulant le 5 septembre dernier. Que du beau monde dans le panier à crabes, dira l’autre.

A ce stade des enquêtes en cours, la Financial Crimes Commission (FCC) étudie le Timing approprié au sujet de la nécessité de convoquer l’incontournable ténor du Barreau qui aurait reçu une partie de l’argent transféré du compte bancaire d’Ameersaheb Ashik Jagai (25 ans). Le 5 septembre, une somme de Rs 800 000 a été retirée de ce compte pour être versée sur celui de Mohammad Fardeen Emrith (26 ans). Les enquêteurs ont toutefois établi que cet habitant de Vallée-Pitot n’a réglé que Rs 100 000 à un avocat, et non Rs 800 000.

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Or, l’avocat en question ne représente pas les intérêts d’Ameersaheb Ashik Jagai dans cette enquête. Détail qui épaissit le mystère et l’enquête du Reward Money de Rs 250 millions et l’opération Tir Laliann Kanbar avec la collection de voitures de collection et de grosses cylindrées, placées sous séquestre au QG de la Financial Crimes Commission. Les enquêteurs sont donc en discussion avec le département légal de la Financial Crimes Commission afin de déterminer s’il est opportun de recueillir une déposition auprès de ce ténor du barreau. La FCC estime que les fonds utilisés pourraient constituer des “proceeds of crime”.

Par ailleurs, Fardeen Emrith a déclaré qu’une partie importante de l’argent devait servir à assurer le paiement des éventuelles lcautions d’Ameersaheb Ashik Jagai Jagai puisque, à cette date, le surintendant Ashik Jagai n’avait pas encore été arrêté une seconde fois. Bien que le titulaire du compte fût en détention, aucun ordre judiciaire n’avait été émis pour geler son compte bancaire. Néanmoins, la Financial Crimes Commission relève qu’aucune autorisation formelle d’Ameersaheb Ashik Jagai n’a été fournie concernant ce transfert en dépit du protocole contre le Money Laundering en vigueur au sein du MCB Group.

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Les explications avancées par Fardeen Emrith, selon lesquelles la somme provenait de contributions familiales, ajoutent encore plus à la perplexité de l’équation de Jagai & Son. En effet, les contributeurs auraient pu déposer l’argent directement sur le compte de Fardeen Emrith, plutôt que sur celui d’Ameersaheb Ashik Jagai, alors que ce dernier était incarcéré. Ces éléments renforcent les soupçons de la Financial Crimes Commission selon lesquels la somme en question proviendrait en réalité d’activités illicites.
Le surintendant Ashik Jagai n’a pas encore été entendu à ce sujet, bien que son nom figure déjà dans l’acte d’accusation provisoire de complot visant Fardeen Emrith. Il semble peu probable que l’ex-responsable de la PHQ Special Striking Team échappe à une nouvelle arrestation et encore une inculpation provisoire.
Un autre protagoniste dans cette affaire est le directeur de banque Mohammad Shameem Jaunmahomed (55 ans). Ce dernier a fourni des explications portant sur ses fonctions en tant que responsable de la succursale de la Mauritius Commercial Bank de la rue Desforges, à Port-Louis, ainsi que sur son emploi du temps le 5 septembre. Il sera prochainement confronté aux documents de transfert bancaire sur lesquels figure sa signature.
Avant cette étape, la Financial Crimes Commission a préféré entendre plusieurs préposés de la banque afin de mieux comprendre la procédure suivie. Les téléphones portables de Jaunmahomed ont également été saisis pour déterminer s’il y a eu des communications avec le SP Ashik Jagai. De plus, les images des caméras de surveillance de la banque seront examinées afin de confirmer la présence des principaux protagonistes le 5 septembre.

De nouveaux développements sont attendus dans cette enquête.
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Le ténor prend contact avec la FCC
Entre-temps, ce ténor du barreau s’était rendu au QG de la Financial Crimes Commission ( FCC) en compagnie de Me Antoine Domingue, Senior Counsel. Il a pris contact avec les responsables de l’Investigating Unit. Il voulait savoir si les enquêteurs avaient besoin de lui pour les besoins de l’enquête. Ces derniers ont répondu par la négative pour le moment, après avoir consulté l’Acting Director de la FCC, Sanjay Dawoodarry. Une entrée a été consignée dans l’Occurrence Book de la FCC à ce sujet.

L’entourage de ce membre du Barreau affirme que ses services ont été retenus par le surintendant Ashik Jagai au sujet des intimidations alléguées à l’encontre d’un comptable. Il était question d’un paiement par chèque bancaire à hauteur de Rs 115 000 dans le cadre d’une préparation d’une Bail Motion pour le haut gradé suite à sa deuxième arrestation. Les proches de l’avocat insistent sur le fait qu’il n’y a pas eu d’autre montant payé et réfute les chiffres de Rs 800 000 ou Rs 600 000 évoqués dans certains milieux.

 

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