La motion de Khemraj Chuckowry d’être remis en liberté conditionnelle a été rejetée ce lundi dans un jugement rendu par la juge Renuka Dabee, siégeant en Cour suprême. Le prévenu, qui est accusé d’avoir sauvagement poignardé une receveuse d’autobus en 2022 à Curepipe, attend son procès aux Assises, procès qui débutera en 2027.
Khemraj Chuckowry, un chauffeur d’autobus âgé de 42 ans au moment des faits, entretenait une liaison avec une receveuse d’autobus dénommée Tina Roy Tupsy, âgée de 41 ans et mère de 2 enfants. Celle-ci avait mis un terme à leur union, vu les violences qu’elle subissait entre les mains de Khemraj Chuckowry. Ce dernier avait toutefois harcelé et intimidé Tina Roy Tupsy pendant plusieurs mois. La victime avait consigné plusieurs déclarations à divers postes de police mais en vain.
Le 5 décembre 2022, vers 6 h 30, Khemraj Chuckowry avait vu Tina Roy Tupsy à un arrêt d’autobus et avait essayé de la renverser avec sa fourgonnette avant de déchirer ses vêtements. Celle-ci avait consigné une énième déclaration au poste de police de Quartier-Militaire.
Le même jour, vers 13 h, Tina Roy Tupsy travaillait dans un autobus, qui venait de déposer ses passagers à la gare Jan Palach à Curepipe. Khemraj Chuckowry était entré dans l’autobus et quand tous les passagers étaient descendus du bus, avait assené Tina Roy Tupsy de plusieurs coups de couteau.
Le chauffeur de l’autobus avait réussi à s’emparer du couteau mais Khemraj Chuckowry avait sorti un autre couteau et avait mis en fuite le chauffeur. Il avait ensuite continué à poignarder la victime, avant de prendre la fuite dans sa fourgonnette. Tina Roy Tupsy devait rendre l’âme peu après. Khemraj Chuckowry avait été arrêté le lendemain chez lui à Phœnix.
Dans son jugement, la juge Dabee a pris en considération le fait que le prévenu, qui avait été en cavale pendant un certain temps après son forfait, pourrait prendre la fuite si jamais il était remis en liberté conditionnelle, motivé par le fait qu’il est passible d’une sentence maximale de 60 ans si jamais il était reconnu coupable de meurtre.
En outre, il a déjà trois condamnations pour agression à son casier judiciaire et la juge a retenu que le risque de récidive était bien présent, vu qu’il s’agissait d’une personne, avec un penchant prononcé pour la violence. Finalement, la juge a retenu que le prévenu avait tenté de se suicider après son arrestation. La juge a également considéré que ces risques ne pouvaient être atténués par n’importe quelle condition que la Cour pourrait imposer.
Pour toutes ces raisons, la motion du prévenu d’être remis en liberté conditionnelle a été rejetée et Khemraj Chuckowry restera en détention jusqu’à son procès.

