Festival Echoes in the Valley : Abaim partage l’héritage culturel mauricien au Népal

  • Concert conjoint avec le groupe Naad Sangeet Pathshala ce samedi
  • Alain Muneean, panéliste, à une conférence sur l’utilisation de la musique traditionnelle dans l’éducation

Après la Finlande, en 2022, et Maurice en 2023, le projet Amplifying Heritage fait escale au Népal. Ce concept, dirigé par le Finish Folk Music Institute, vise à mettre en valeur l’utilisation de la musique traditionnelle dans l’éducation formelle et informelle. Abaim en est un des collaborateurs. Marousia Bouvery et Alain Muneean ont ainsi fait le déplacement à Katmandou, au Népal, accompagnés de quatre enfants de l’association. Ils participent au festival Echoes in the Valley et à de nombreuses activités de découverte et de partage.

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Ils ont très froid au pied de l’Himalaya, mais le déplacement en vaut la chandelle. Maria et Sylvester (Le Morne), Selina (Grand-Baie) et Lucas (Beau-Bassin) accompagnent Marousia Bouvery et Alain Muneean au Népal. Ils participent au festival Echoes in the Valley dans le cadre du projet Amplifying Heritage. Ce travail en réseau est accrédité par l’Unesco et vise à préserver la pratique de musiques traditionnelles et son utilisation dans l’éducation formelle et informelle.

Marousia Bouvery explique les trois participants à ce projet, soit l’organisateur du festival Echoes in the Valley, de Katmandou, le département de Folk Music de la Sibelius Academy d’Helsinki, et l’association Abaim ont tous les mêmes objectifs. « Pour nous, l’héritage culturel intangible de chaque pays est important. C’est pour cela que nous avons entrepris divers projets en vue de le préserver. L’utilisation de la musique traditionnelle dans l’éducation est aussi un aspect important. C’est pour cela qu’on a choisi Abaim pour en faire partie », dit-elle.

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Même si Abaim est surtout connu pour ses succès musicaux, comme Ti Marmit, l’association a entrepris depuis de nombreuses années l’encadrement des enfants dans des régions vulnérables. Cela a démarré avec le Saturday Care à Barkly, Beau-Bassin, pour ensuite s’étendre au Sunday Care, au Morne et à Grand-Baie. « Nous avons une approche holistique de l’éducation dans un système informel. Nous utilisons la musique et la langue maternelle. Ce qui explique notre présence dans ce réseau », déclare Marousia Bouvery.

Au Népal depuis lundi dernier, l’équipe d’Abaim a participé à différentes activités de découverte. « Le Népal est très riche en patrimoine tangible et intangible. Nous avons découvert la culture, visité des temples importants de l’histoire du bouddhisme et de l’hindouisme. Nous profitons de chaque seconde ici pour découvrir la richesse culturelle du pays », indiquent les membres du groupe.

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Le partage se fait inévitablement en musique également. Ce samedi, pour le festival Echoes in the Valley, Abaim partagera la scène avec le groupe népalais Naad Sangeet Pathshala. « C’est une école qui, comme Abaim, utilise la musique traditionnelle pour le développement holistique des enfants. Ils participeront sur trois de nos morceaux, à savoir Pani Nayba, Ti Marmit et un sega tipik. Et nous aussi, nous avons appris leurs chansons », ajoute Marousia Bouvery.

Ce festival comprend également une conférence intitulée Confluence, où Alain Muneean sera un des panélistes. Le thème est Music as Intangible Cultural Heritage. L’intervention d’Alain Muneean sera intitulée Intangible cultural heritage-based education in the context of overall development at Abaim. S’exprimant à ce sujet, il explique : « nous allons partager notre expérience, comment nous utilisons la musique comme un héritage culturel dans l’éducation. Et ce, dans un contexte de développement intégral. »

Il ajoute que cette conférence a été précédée de plusieurs webinaires sur les traditions musicales dans l’éducation et la pratique artistique. Cette expérience fera également l’objet d’une recherche par le Dr Vilma Timonen, Lecturer en Folk Music à la Sibelius Academy, université d’arts d’Helsinki, en Finlande.

Soulignons que depuis 2020, Abaim est accrédité par la Convention de l’Unesco pour la sauvegarde du patrimoine immatériel. Ce qui veut dire que l’organisation reconnaît le travail entrepris par l’association mauricienne pour la préservation du patrimoine culturel à travers la recherche, la pratique et la formation. Cette reconnaissance donne l’opportunité à Abaim de participer aux forums des ONG accréditées. Ce qui permet à ses membres d’échanger avec d’autres organisations et de faire connaître son travail à l’international.

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