Festival international kreol – Mont-Choisy : Sévère mise en garde du PM contre les pyromanes

Le DPM, Paul Bérenger, confirme la prochaine entrée du kreol morisien par la grande porte au Parlement Le ministre Richard Duval salue la contribution du privé dans l'organisation des manifestations

« Il y a à Maurice des pyromanes assoiffés de pouvoir. Ils cherchent à chaque fois à dresser une communauté contre une autre à travers de fausses raisons. Il faut faire très attention et rester unis autour de nos valeurs telles que le respect, la solidarité et la justice. » C’est ce qu’a déclaré le Premier ministre, Navin Ramgoolam, hier, à Mont-Choisy, lors du lancement du Festival International Kreole 2025, en présence du Deputy Prime Minister, Paul Bérenger, et du ministre du Tourisme, Richard Duval.

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Il a souligné qu’« il y a plus de choses qui nous unissent que de choses qui nous divisent », évoquant notamment « la force unificatrice du langage créole ». Il a faut état des nombreuses décisions prises pour la préservation du créole, particulièrement dans le secteur de l’éducation. Il a également remercié les hôteliers et les volontaires pour leur contribution à l’organisation du festival, et félicité le ministre Richard Duval pour avoir fait de cette fête un succès. Il ajoute qu’il avait lancé ce festival en 2006. « Ce festival célèbre l’âme et l’identité de notre nation. C’est un témoignage de fierté de notre histoire et de notre héritage », maintient-il.

Le thème choisi cette année est l’authenticité de la culture créole. « La créolité, c’est la richesse de notre patrimoine culturel, et ce festival est une affirmation du mauricianisme. Le langage créole appartient à tous. Le mauricianisme, c’est aussi notre manière de vivre ensemble. Nous sommes devenus un modèle unique dans le monde. La langue créole est porteuse de notre histoire. Notre diversité est notre richesse, et c’est dans l’unité que nous tirons notre force, alors que dans beaucoup de pays, il existe des conflits entre communautés et nations », fait-il remarquer.

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Paul Bérenger, a tenu à démentir « les mauvaises langues » qui affirment que certaines communautés recevraient plus d’aide que d’autres. « La politique d’austérité et les contraintes budgétaires affectent toutes les communautés », dit–il.

Par ailleurs, il a évoqué les difficultés dans le secteur de l’électricité. « Nous traversons une période difficile, car des moteurs de plus de 25 à 30 ans sont encore en opération. Il y aura des coupures électriques. Les hôteliers ont accepté de mettre en opération leurs générateurs à leurs propres frais durant les heures de pointe », indique-t-il.

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Paul Bérenger a aussi affirmé que « la langue créole est notre langue nationale ». Il a annoncé que la Speaker de l’Assemblée nationale, Shirin Auleeruddu-Cziffra, finalise actuellement un rapport pour autoriser l’usage du créole au Parlement. « Le rapport sera rendu public très bientôt, et nous allons faire un grand pas en avant », annonce-t-il en ajoutant qu’« il existe une culture créole, mais la langue créole est partagée par toutes les communautés. La langue créole, c’est notre langue maternelle, la langue du créole mauricien. Le Festival Kreol est aussi le festival de toutes les autres communautés. »
De son côté, Richard Duval, a déclaré que de nombreux artistes ont subi « beaucoup d’humiliation et d’injustice ces dix dernières années », étant même victimes d’actes de violence pour avoir revendiqué leurs droits.

Il a concédé que l’organisation du festival a été difficile cette année en raison de la situation économique du pays. Il a remercié les hôteliers et d’autres partenaires du secteur privé qui ont accepté d’apporter un soutien financier, se féliciatnt du même coup de ce partenariat.

Le ministre a conclu en affirmant que le thème de l’authenticité créole était particulièrement bien choisi. « Notre culture est vraiment authentique, voire unique. Ce qui la rend unique et sincère, c’est notre capacité à célébrer nos différences dans l’unité, à travers la musique, la cuisine et notre histoire. Les touristes apprécient cette manière de vivre ensemble avec les autres communautés », s’est-il appesanti.

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