Finance Bill – Paul Bérenger : « Nous avons fait le maximum pour les plus vulnérables »

Le Deputy Prime Minister, Paul Bérenger, a déclaré que le gouvernement a fait le maximum pour les plus vulnérables de la société. « C’est pourquoi un Income Support de Rs 10 000 par personne a été introduit pour ceux touchant un revenu de moins de Rs 10 000 par mois. Cela nous coûtera quelque Rs 9 milliards sur une période de cinq ans. Nous sommes en train de nommer une commission d’experts pour réformer tout notre système de pension et trouver les moyens de remettre sur pied un National Pension Fund, nouvelle version », dit-il encore.
Il est revenu sur le fait que la Disability Allowance sera également réformée. « En attendant, ce gouvernement est fier que, dans ce Finance Bill, nous modifions la loi sur la Disability Allowance. Avec cet amendement, celui qui bénéficie de la Disability Allowance et qui part à l’étranger pour des raisons de santé ou pour aller étudier à l’étranger pourra continuer de bénéficier de cette allocation », rassure-t-il.
Le Deputy Prime Minister n’a pas manqué de faire état des mésaventures de Jane Constance. « L’une des héroïnes de Maurice est Jane Constance, et savez-vous ce qu’on lui a fait ? Aveugle, elle bénéficie de la Disability Allowance. Elle étudie à l’étranger. Après six mois, parce que la loi le prévoit, on coupe sa Disability Allowance et ce n’est pas fini. Elle avait un petit compte dans le Savings Account de la State Commercial Bank. En son absence, alors qu’elle est en train d’étudier là-bas, on vide son Savings Account. Et ce n’est pas fini. On lui réclame en plus une somme qu’on lui a payée par erreur et on la menace avec la police en écrit. Le gouvernement précédent n’a rien fait pour changer cela. C’est le début d’une réforme de tout notre système de Disability Allowance. C’était tout un symbole », fait-il comprendre.
« Pour financer l’Income Support et les autres mesures sociales et en même temps réduire le déficit budgétaire et la dette, ce n’était pas facile. Disons-le franchement, nous faisons les riches payer. Nous sommes obligés de faire les riches payer pour faire tout ce qui peut être fait à ce stade pour les plus vulnérables de la société. C’est pourquoi nous demandons une contribution des grosses compagnies de Rs 5 milliards. Nous faisons payer à ces quelque 600 personnes une surtaxe, notamment celles qui gagnent plus de Rs 12 millions par an. Cela nous rapportera encore 1 Rs milliard », dit Paul Bérenger, rassurant que taxer les plus riches est une mesure temporaire de deux ou trois ans
« Nous avons eu à faire tout cela sans casser le ressort du développement économique et faire venir les investisseurs étrangers. Je demande à la population, y compris aux syndicats, de bien comprendre. Nous avons fait le maximum pour les plus vulnérables. Nous faisons les riches payer cela, mais nous ne pouvons pas faire les riches payer et en même temps casser le ressort du développement économique et les investissements qui nous viennent de l’étranger », indique-t-il.
« Ce premier budget du nouveau gouvernement a été préparé et adopté dans des conditions très, très difficiles avec 16 nouveaux ministres pour la première fois de leur vie sur 24. L’adoption de ce budget et du Finance Bill constitue des moments clés, un tournant dans l’histoire de ce pays. C’est un tournant dans le redressement de notre pays. Je demande à tout le monde de bien réaliser que nous sommes en train de faire l’histoire de ce pays. Tout est à refaire après dix ans de massacre MSM. Bien sûr, il y a bien des promesses électorales que nous avons faites et que nous ne pouvons pas tenir. Nous ne sommes pas des sadiques, nous sommes en train de faire le maximum qu’on peut. Nous faisons adopter les promesses que nous avons faites autant que nous pouvons. Mais il faut le reconnaître : il y a des promesses que nous avons faites de bonne foi, nous ne pouvons pas les tenir maintenant. Tout le monde sait ce que le MSM a laissé derrière lui comme faillite économique, comme endettement, comme banqueroute. Cela nous gêne, nous empêche d’adopter des promesses que nous avons faites. Mais avant tout, il faut éviter un Downgrade des agences de notation », s’est appesanti Paul Bérenger.
A ce même chapitre, il a pris la peine de dire que « les promesses que nous avons faites seront réalisées dans la mesure du possible dans les mois et les années à venir si nous maintenons le cap. »
La réforme de l’économie est déjà engagée et il faudra un effort soutenu au nom des enfants et des petits-enfants pour l’avenir de ce pays avec de la justice sociale. « L’île Maurice n’a pas le choix. Nous avons un seul pays, une seule jeunesse, un seul avenir et nous n’avons pas droit à l’erreur », a-t-il conclu.

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