FINANCES: Maurice et l’Afrique du Sud des plates-formes idéales

Une soixantaine d’hommes et de femmes d’affaires sud-africains ont assisté, le 25 juillet dernier, à la conférence sur la fiscalité organisée par BDO South Africa. L’invité d’honneur était l’ex-ministre des Finances mauricien et président de l’IFS (International Financial Services) Rama Sithanen, qui a parlé des opportunités et des challenges qui existent en Afrique pour les investissements.
Parmi les autres intervenants à cette conférence figuraient Afsar Ebrahim, associé de BDO Maurice, Kemp Munnik, Head of Tax BDO SA, Roxanne Nyiri, International Tax Partner à BDO South Africa, Peter O’Halloran de BDO Botswana et Robert Bussulwa de BDO East Africa. L’objectif de cette plate-forme est de donner des informations spécifiques sur les traités visant à éviter les doubles impositions existant dans les différents pays d’Afrique et comment les compagnies sud-africaines peuvent judicieusement prendre avantage de ces opportunités.
Bien que la conférence ait été très technique et visait essentiellement les compagnies s’intéressant à investir en Afrique, la présentation d’entrée de Rama Sithanen a donné une perspective globale de la facilité à faire du business sur le continent africain avec un volet dédié à Maurice. Les compagnies mauriciennes étaient aussi représentées parmi l’audience, avec une équipe de la Standard Bank de Maurice, dont le CEO, M.L. Bheenick, a fait le déplacement ainsi que le directeur mauricien d’Actis, le fonds d’investissement anglais en partenariat avec IOREC, Kevin Teeroovengadum.
Roxanna Nyiri, la responsable de l’organisation de cette conférence, était une bonne ambassadrice de Maurice. Elle se dit très satisfaite de la réaction du monde des affaires sud-africain : « Nous avons trouvé le bon créneau car les compagnies sud-africaines sont très ouvertes à l’idée d’étudier les divers traités de fiscalité entre les différents pays avoisinants. Le nombre de participants nous donne raison quant au choix du thème. L’offshore de Maurice est une excellente plate-forme pour les compagnies sud-africaines. Et le fait que nous ayons parcouru les différentes législations et montré les opportunités et les challenges était très approprié. »
Le cas Maurice a été longuement étudié car la législation concernant la fiscalité est très avantageuse et aussi la « ease of doing business ». Les participants ont aussi pu voir les différents cas d’études : la législation concernant le Transfer Pricing ou Controlled Foreign Companies Rule ou GAAR par exemple. Les participants ont eu droit à différents cas d’études où de façon succincte on pouvait voir comment établir un plan fiscal global pour les entreprises jonglant à travers les différentes juridictions dans des pays où les impôts sont très hauts tel la Zambie et l’Ouganda, et les pays tels Maurice et le Botswana où les taxes sont nettement inférieures. Toute la chaîne de production, de l’achat des matières premières jusqu’à la vente au consommateur final, a été longuement expliquée.
Afsar Ebrahim, associé représentant de BDO Maurice à la conférence, qui est aussi intervenu, renchérit : « Nous avons établi des contacts très intéressants dans le secteur minier, les services financiers et au niveau de la profession légale et nous pensons pouvoir les aider à utiliser Maurice pour investir “in and through Mauritius”. Nous prévoyons un très bon potentiel pour Maurice et le rapprochement des business mauriciens et sud-africains serait une formule gagnante ».

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