Fouille corporelle au travail : l’État accepte de dédommager 14 ex-employés d’un centre d’appels

– Après un accord trouvé avec les parties concernées, Marie Joëlle Cindy Bathilde et ses 13 anciennes collègues recevront toutes Rs 100 000 de dommages

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Onze ans après la plainte en réclamation logée contre l’État, trois policiers et une ancienne collègue, 14 anciennes employées d’un centre d’appel d’Ebène ont trouvé un accord. Elles réclamaient chacune Rs 1 M de dommages aux constables Perianen, Désiré Kenny Cesar et Rajiv Tulloo du poste de police de Rose-Hill, et à une autre collègue, Anousha Perianen, après s’être senties « humiliées » lors d’une fouille corporelle sur leur lieu de travail le 8 octobre 2007. L’État, par le biais de Me Shakeel Bhoyroo, State Counsel, a accepté de les dédommager à raison de Rs 100 000 chacune.

Les 14 plaignantes étaient défendues par Me Jean Claude Bibi. Cette affaire remonte au 8 octobre. Les plaignantes étaient employées comme téléopératrices à Generation Contacte+, à Ébène. À un moment de la journée, elles devaient apprendre de leur directeur qu’une de leur collègue avait perdu son téléphone portable. Il leur avait alors été demandé de se rendre dans la salle de formation de la compagnie pour une fouille corporelle. Les plaignantes devaient indiquer dans leur affidavit que le téléphone portable était introuvable et la collègue en question, au lieu de porter plainte à la police, avait appelé sa sœur, qui est postée à la MCIT des Line Barracks. Elle s’est ensuite rendue sur place accompagnée de deux autres policiers. Les plaignantes racontent que, dans un premier temps, les policiers avaient fouillé leurs sacs avant que des policiers ne commencent à « palper » leur corps. En sus de cela, selon elles, la fouille corporelle s’était déroulée dans une salle comprenant une baie vitrée et donnant accès à un autre département, les autres employés assistant dès lors à la scène.

Elles indiquent en outre avoir été menacées d’être arrêtées si elles ne se pliaient pas aux ordres des policiers. L’une d’elles avait même été contrainte de retirer ses sous-vêtements et de sautiller sur place. Au départ, elles étaient 22 employées à avoir porté plainte au poste de police, mais seules 14 d’entre elles avaient tenu bon. La policière ainsi que ses collègues masculins, qui ont ensuite été suspendus de leur fonction, étaient défendus par Me Gavin Glover, Senior Counsel, alors que les plaignantes, elles, avaient retenu les services de Mes Jean-Claude Bibi et Pazhany Rangasamy.

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