Hippisme – Saison 2025 : Le MTC mise toujours sur un démarrage  à la date symbolique du 12 juillet

Le Mauritius Turf Club (MTC) reste confiant quant à l’ouverture officielle de la nouvelle saison hippique le 12 juillet. Une position qui intrigue, alors que plusieurs obstacles majeurs demeurent encore à franchir. Dans une récente déclaration à la presse, le président du Mauritius Turf Club, Santosh Gujadhur, a réaffirmé avec fermeté que la saison hippique 2025 devrait bel et bien débuter le 12 juillet. Une annonce qui suscite l’étonnement dans les milieux hippiques, tant les retards administratifs et logistiques semblent encore nombreux. Toutefois, selon plusieurs sources proches du dossier, le gouvernement se montre disposé à accompagner le club dans les dernières étapes pour accélérer la reprise des activités.

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Le principal point d’achoppement reste du côté de la Gambling Regulatory Authority (GRA), l’organisme chargé de la régulation des courses. À ce jour, plusieurs éléments cruciaux ne sont toujours pas finalisés. Il manque notamment l’officialisation de la liste des commissaires des courses, un maillon essentiel pour assurer le bon déroulement et l’impartialité des compétitions.
Autre point bloquant, la validation des licences officielles pour les entraîneurs. Actuellement, ces derniers opèrent avec des licences temporaires qui leur permettent uniquement d’entraîner leurs chevaux, sans garantie de pouvoir participer à la saison 2025. Sur les 21 demandes de licences reçues, seules 12 seront retenues cette année selon les premières indications de la GRA.

Parmi les 12 écuries qui devraient être opérationnelles cette saison, huit semblent assurées d’obtenir leur licence. À savoir Ramapatee Gujadhur, Rameshwar Gujadhur, Vincent Allet, Samraj Mahadia, Preetam Daby, Vicky Ruhee, Amardeep Sewdyal et Selvom Mootien. À celles-ci pourraient s’ajouter quatre nouveaux venus ou revenants : Paul Foo Kune, Arveen Nagadoo, Jevin Awotar et Vishal Nowbuth.

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Paul Foo Kune, ex-propriétaire d’une écurie championne en 2014, fait son retour avec un atout de taille, à savoir l’entraîneur sud-africain Carl Hewitson, déjà sur place depuis plusieurs semaines. Arveen Nagadoo, ancien assistant de Samraj Mahadia, semble aussi en bonne voie avec un effectif solide. Jevin Awotar, qui a longtemps épaulé Ricky Maingard, pourrait également faire partie des sélectionnés, même s’il ne dispose pour l’instant d’aucun cheval. Quant à Vishal Nowbuth, encore inconnu du grand public, il aurait approché l’entraîneur Soodesh Seessurun et bénéficierait du soutien de plusieurs investisseurs prêts à lancer une nouvelle écurie.

Autre problème, reste la population de chevaux dont disposent les entraîneurs. À ce jour, on dira qu’environ 200 chevaux sont aptes à courir. Avec le retrait de People’s Turf PLC (PTP) et des chevaux dont Global Equestrian Ltd (GEL) avaient à sa charge, il est évident que ce ne sera pas évident d’avoir des courses bien garnies pour cette saison. Du moins dans la première partie. Alors qu’on pouvait penser que le MTC accepterait que certains propriétaires puissent lease des chevaux avec GEL, on laisse entendre que l’organisateur des courses n’est pas de cet avis. Certes, environ 160 nouvelles unités ont été acquises, mais il faut prendre en considération que seulement une cinquantaine d’entre elles sont déjà sur place et seront aptes à courir dans les prochains mois.

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Un contingent d’une quarantaine de chevaux est attendu en juin et un autre en juillet. Ceux qui arriveront devront passer par la quarantaine avant d’entamer leur préparation et ce ne sera que vers la fin de l’année qu’ils seront vus en action. Donc, avec une population de chevaux restreinte, on voit mal comment le MTC pourra organiser huit courses chaque journée. On pense plutôt à un programme de courses avec seulement six à sept épreuves.

Course contre la montre

avant le budget

Sur le plan logistique, le MTC a consenti à d’importants efforts ces dernières semaines pour rénover les pistes du Champ de Mars, aussi bien celle en sable que celle en gazon. Ces efforts doivent maintenant s’étendre aux loges et à l’ensemble des infrastructures du club afin d’obtenir la licence de Horse Racing Organiser (HRO), indispensable pour organiser les courses. Déjà, financièrement, le MTC est dans rouge et le club aura beaucoup de dépenses à encourir pour restaurer les loges.

Le ministère des Infrastructures publiques, conscient des enjeux économiques et sociaux du secteur hippique, a d’ores et déjà exprimé sa volonté de soutenir le MTC dans ses démarches. Une rencontre entre le ministre concerné et le président du club aurait permis d’identifier plusieurs priorités, notamment la réhabilitation des bâtiments du Champ de Mars.

Du côté de la GRA, des avancées sont attendues dans les prochaines semaines. Plusieurs observateurs estiment que des annonces importantes pourraient être faites après la présentation du budget national 2025-26, prévue le 5 juin. Celles-ci pourraient clarifier le cadre réglementaire et financier du secteur hippique, qui attend toujours des signaux forts de la part des autorités.

Malgré tous les défis qui restent à surmonter, le MTC s’accroche à l’espoir d’un lancement de la saison le 12 juillet, date symbolique qui marquerait une relance tant attendue. Si les autorités parviennent à concrétiser leur soutien et que les dernières démarches administratives sont bouclées à temps, les turfistes pourraient bien retrouver le chemin du Champ de Mars dans un peu plus d’un mois.

Mais pour l’heure, l’incertitude demeure. Entre les obstacles réglementaires et les travaux en cours, la réalité du terrain pourrait rattraper les ambitions du MTC. L’ensemble du secteur dépend donc des prochaines décisions gouvernementales, dans l’attente d’une véritable relance du sport hippique à Maurice.

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