Inculpé pour double homicide en 2021 : Le Serial Killer Ebrahim affirme avoir tué et enterré un Bangladais

- Fouilles infructueuses de la police, hier, dans un champ de canne de Plaine-Magnien

Umayd Ebrahim (41 ans), soupçonné d’avoir commis un double meurtre en 2021, refait parler de lui. Il soutient en effet qu’il a enterré le cadavre d’une troisième victime dans un champ de canne à Plaine-Magnien. Il y a plus de deux ans, la police avait découvert les corps de Bibi Zaheera Ramput et Hema Coonjoobeharry dans un verger de litchis à Mare-D’Albert. Leur point commun : toutes deux entretenaient des liaisons avec le présumé assassin avant leur meurtre.

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À l’époque, la Major Crime Investigation Team (MCIT) avait déjà soupçonné le suspect, alors gardien de verger, d’être l’auteur d’autres crimes, dont une habitante du Nord avec qui il était en contact à travers les réseaux sociaux. L’homme ayant des troubles mentaux, la police n’avait pu obtenir davantage de détails de lui. Umayd Ebrahim a été incarcéré depuis à l’hôpital psychiatrique de Brown-Séquard.

Mais lors de son traitement, le mois dernier, le suspect a laissé comprendre qu’il aurait enterré un troisième corps à Plaine-Magnien. Le personnel de santé a aussitôt contacté la police, qui s’est rendue à l’hôpital la semaine dernière pour écouter le gardien, qui a confirmé ce qu’il avait dit au personnel soignant.

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Il a expliqué aux enquêteurs qu’alors qu’il travaillait comme gardien dans un champ de Plaine-Magnien, il aurait surpris un « voleur », un Bangladais qui tentait de voler des légumes, dit-il. Il aurait alors roué de coups la victime au lieu d’appeler la police. Ayant réalisé que le présumé voleur ne bougeait plus, Umayd Ebrahim l’aurait alors enterré. Plusieurs ouvriers étrangers ayant été portés disparus depuis 2021, la MCIT n’est pas en mesure d’identifier la victime à ce stade.

Hier, la police est venue chercher le suspect à Beau-Bassin en vue de le conduire au tribunal de Mahébourg, où un ordre judiciaire a été sollicité en vue d’une exhumation. Le quadragénaire n’a été inculpé sous aucune autre charge provisoire pour le moment, car la police doit tout d’abord retrouver un éventuel cadavre. C’est ainsi qu’ayant obtenu le feu vert de la Cour, les policiers se sont rendus dans un champ de canne pour débuter l’opération de fouille.

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La Special Mobile Force (SMF) était déjà prête sur place, ainsi qu’une pelleteuse et des éléments de la Dog Unit. Une fois sur place, Umayd Ebrahim a dit ne pas se rappeler l’endroit exact où il aurait enterré sa troisième victime, et ce, de fait de la superficie du terrain et du manque de repères.

Il a cependant désigné certaines zones à l’équipe du surintendant Vikash Seebaruth, qui ont été fouillées. Recherches qui, hier en fin d’après-midi, étaient toujours infructueuses. La police comptait cependant poursuivre l’exercice. Les enquêteurs ne souhaitent pas divulguer l’identité de la potentielle troisième victime afin de ne pas créer de fausses attentes auprès de sa famille.

Umayd Ebrahim avait avoué deux meurtres en 2021. La police le soupçonnait d’être l’auteur d’un troisième crime, qu’il avait jusque-là toujours nié. C’est le 28 mai 2021 que la police avait découvert le cadavre de Bibi Zaheera Ramput, alors âgée de 40 ans, dans un verger de litchis à Mare-D’Albert. La famille de la victime s’était en effet inquiétée de ne plus avoir de ses nouvelles depuis plusieurs jours.

La quadragénaire s’était mise en couple avec Umayd Ebrahim et tous deux vivaient dans une maison retirée, non loin du verger. Lors de son interpellation, le suspect avait prétendu que la victime avait quitté la maison et qu’il n’avait plus de ses nouvelles lui aussi. Les enquêteurs avaient toutefois noté des incohérences dans sa version et l’homme avait fini par se mettre à table.

Il avait expliqué avoir fait la connaissance de Zaheera Ramput, qui vivait alors à Port-Louis, à travers les réseaux sociaux. Le présumé Serial Killer l’a ensuite convaincue de rester dans la maison de Mare-D’Albert, pourtant insalubre et dépourvue d’électricité. La police pense que Zaheera Ramput a voulu rentrer auprès de sa famille mais qu’Umayd Ebrahim l’aurait séquestrée.

Dans sa version, ce dernier a allégué que la quadragénaire, pâtissière de profession, se serait « suicidée », et qu’il a enterré son cadavre dans le verger sans rien dire à personne. La MCIT, elle, était plutôt d’avis qu’il a tué son amie. L’autopsie n’a pu déterminer la cause du décès.

Lors de son interrogatoire, le suspect a ensuite avoué avoir enterré un deuxième cadavre, en l’occurrence celui de Hema Coonjoobeharry. Cette habitante de Bambous, également âgée de 40 ans, était porté disparue depuis mai 2021, et le suspect l’avait elle aussi rencontrée à travers les réseaux sociaux. Avant de l’inviter aussi à Plaine-Magnien.

Umayd Ebrahim a prétendu que la victime ne voulait pas quitter sa maison et souhaitait se mettre en concubinage avec lui. Tous deux se seraient disputés et le suspect l’aurait finalement étouffée avant de l’enterrer dans le verger. Les enquêteurs, eux, pensent plutôt que l’homme avait séquestré Hema Coonjoobeharry, car cette dernière aurait compris la nature du présumé tueur en série. La police avait retrouvé le cellulaire de la victime, le reste de ses effets personnels ayant été brûlés par le suspect. Tout comme ceux de Zaheera Ramput d’ailleurs.

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