INDUSTRIE SUCRIÈRE : Le MCIA Bill débattu au parlement la semaine prochaine

Le Mauritius Cane Industry Authority Bill, projet de loi historique visant à une refonte de l’industrie sucrière à travers une fusion de six CESS Funded Institutions (MSIRI, FSC, MSA, SPMPC, Sugar Millers and Arbitration Control Board et Mauritius Sugar Terminal Corporation) sera débattu à l’Assemblée nationale la semaine prochaine. Il reviendra au ministre de l’Agro-Industrie et de la Sécurité Alimentaire Satish Faugoo de présenter le texte de loi, dont l’objectif principal est de créer une institution, régissant l’industrie cannière à Maurice. Ce projet de loi a fait l’objet de consultations entre le Front commun des syndicats de ces six institutions, le Joint Negotiating Panel, institué par le gouvernement et un comité interministériel présidé par le ministre Faugoo.
En vertu de ce projet de loi, la Mauritius Cane Industry Authority (MCIA) sera investi des pouvoirs nécessaires pour remplir les fonctions des six institutions précitées. Cette instance sera appelée à exercer d’autres pouvoirs et à remplir d’autres fonctions par rapport à l’industrie cannière. Aussi, la MCIA sera investie des pouvoirs en vue d’assurer la promotion et de soutenir le développement durable, d’assurer l’efficacité et la viabilité de l’industrie cannière. Elle sera également appelée à formuler et appliquer des politiques, mettre en oeuvre des stratégies, élaborer des plans et des programmes, ainsi que des régimes par rapport à l’industrie cannière.
La MCIA sera investie d’autres responsabilités pour promouvoir et faciliter le développement durable du secteur de la canne à Maurice et dans la région. Par le biais de recherches et d’enquêtes, elle sera appelée à assurer le progrès technique et l’efficacité de l’industrie cannière. De même, la MCIA sera appelée à surveiller et coordonner les activités de l’industrie cannière, y compris la plantation, le broyage, le traitement, le transport, la manutention en vrac et la commercialisation.
Par ailleurs, en vertu de ce projet de loi, la MCIA aura pour responsabilité de coordonner les activités des organisations concernées par l’industrie de la canne dans les secteurs privé et public. Dans ce contexte, elle aura pour responsabilité de jeter un regard sur le stockage, l’échantillonnage, l’ensachage, l’emballage, le chargement et le déchargement de sucre.
En dernier lieu, il est mentionné que la MCIA aura à charge d’assurer le maintien d’un pool de machines et d’équipements à des fins agricoles, de régler les différends entre les planteurs, les meuniers et les intermédiaires. Mais aussi d’avoir un regard sur l’enregistrement des contrats de la canne et de faciliter l’adoption des pratiques agricoles modernes et efficaces par les planteurs.
Pour ce qui est de la philosophie guidant ce projet de loi, il faut savoir que le secteur sucre n’est plus ce qu’il était auparavant. Outre une baisse de 36 % du prix de sucre sur le marché européen, il y a eu le démantèlement du Protocole Sucre. En conséquence de la crise de l’euro qui sévit actuellement, la nécessité de redynamiser le secteur sucre s’est fait sentir. Dans ce contexte, il y a eu le Plan stratégique 2006-2015, dont la Multi-annual adaptation strategy (MAAS), qui préconise la restructuration de l’industrie sucrière.
De ce fait, le pays a décidé de se passer de l’industrie sucrière pour se diriger vers l’industrie cannière. Dans le cadre de cette restructuration, il y a ainsi eu divers plans, comme le VRS et l’ERS, ainsi que des fermetures d’usines. Il y a eu aussi des regroupements de planteurs à travers le Field Operation Regrouping and Irrigation Project (FORIP) et des SMEs, favorisant la récolte mécanisée.
Au niveau des usiniers, des clusters sont constitués en vue de mettre en place des raffineries de sucre, d’établir la production énergétique et, très prochainement, d’assurer la production d’éthanol. La MCIA s’inscrit donc dans la perspective de réduire les coûts de production par le CESS, de rationaliser le service et de mettre en place un « Non Stop Shop » en vue d’offrir un meilleur service aux planteurs pour leur survie.

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