JIOI – À l’aéroport de Tana hier : marée rouge mêlée au bleu mahorais 

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C’était l’effervescence, hier après-midi à l’aéroport de Tana. Non pas que le fort contingent de la délégation mauricienne, composé d’environ 300 athlètes et officiels, a été accueilli au son des tambours et trompettes, mais l’arrivée, au même moment, des athlètes et dirigeants mahorais a donné lieu à un flux considérable mêlé à un énorme vacarme au compartiment d’accueil qui a été pris d’assaut par les journalistes et un groupe de Mauriciens vivant sur la Grande île.

Contrairement à mardi, quand les autorités malgaches avaient déployé un fort dispositif des forces de l’ordre pour parer à toute éventualité, aussi étonnant que cela puisse paraître, le site d’accueil de l’aéroport de Tana était totalement dépourvu d’effectifs de l’armée et de la police, hier, donnant le champ libre aux journalistes d’accéder à la douane pour tâter le pouls des  boxeurs, nageurs, tireurs, boulistes, tennismen, haltérophiles, badistes mauriciens, etc., qui nous ont tous confié avoir fait bon voyage depuis l’aéroport de Plaisance.

Astrid Tixier, l’une des meilleures joueuses de tennis du circuit local, a arboré un large sourire aux lèvres au moment où on a évoqué avec elle son come-back aux JIOI après huit ans d’absence. Depuis son retour sur les courts après avoir été guérie d’un cancer, Astrid Tixier s’était lancée de nouveaux challenges. Elle qui a à son palmarès plusieurs médailles décrochées aux aux rendez-vous indianocéaniques de 2003 à Maurice, de 2007 à Madagascar et de 2015 à La Réunion, espère terminer sa carrière sur une bonne note en terre malgache.

Preuve en est que les JIOI demeurent une compétition à part entière dans l’esprit des Mauriciens, la badiste Kate Foo Kune n’a pas caché sa joie de retrouver cette compétition, après son absence lors de l’édition de 2019 pour cause d’une suspension. Pour dire les choses autrement, les JIOI 2023 seront l’occasion pour elle de redorer son blason. “Je suis très excitée à l’idée de prendre ma revanche sur le sort. Ce sera la médaille d’or ou rien. Le badminton mauricien s’était fait rattraper en 2019 avec un total de seulement quatre médailles d’or décrochées. Cela signifiait que les autres nations étaient parvenues à combler l’écart. À Madagascar, nous aurons pour mission de tout rafler.”

 Vieil objectif qui se réalise enfin

Le kick-boxing sera pour la première fois au programme des Jeux des îles de l’océan Indien à Madagascar. L’équipe des 14 sélectionnés est sous le leadership du quadruple champion du monde Fabrice Bauluck et de la vice-championne du monde Annaëlle Coret. L’objectif des tireurs sera de gagner le maximum de médailles d’or. “L’équipe sait qu’à Madagascar, ce ne sera pas une partie de plaisir, mais le groupe est serein. Les Malgaches, Réunionnais et Mahorais ne sont pas à sous-estimer. Il y a 14 médailles d’or en jeu et on va tout faire pour ramener le maximum chez nous. Le mot d’ordre au sein de notre équipe est d’être soudés. On va boxer les uns pour les autres. On croit en nos chances », nous a confié Fabrice Bauluck.

Même son de cloche du côté des boxeurs, qui entendent rééditer la performance de 2019, lorsque Maurice avait remporté sept breloques en or. Le spectre d’un arbitrage partial pourrait-il contrecarrer les plans du quadricolore sur le sol malgache ? La question est sur toutes les lèvres, bien que le médaillé d’or des Jeux du Commonwealth 1998, Richard Sunee, et les encadreurs de la sélection soulignent avoir conseillé à leurs poulains de balayer cette éventualité et de se concentrer sur le mental : « Nou bizin aret pans sa. Pou ena maldonn me nou Morisien nou bizin tir manze ! » Des paroles qui en disent long sur l’état d’esprit des boxeurs à quelques jours d’en découdre.

Pour sa part, Stephan Mouezy, chef de mission de La Réunion, déclare que cette première mise en route s’est bien passée en dépit de ces deux problèmes. Selon lui, il est important de trouver des solutions, car les athlètes ont besoin de ces Jeux pour s’exprimer, surtout dans un contexte très difficile ayant restreint leurs espaces de compétition. Cela, après le Covid et ensuite de la guerre en Ukraine. « Quelques points ont été évoqués et seront traités samedi. L’important, c’est que les Jeux se déroulent dans de bonnes conditions », souligne-t-il.

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