La Deputy Chief Whip, Joanne Tour, a déclaré que la construction « d’un avenir commun » et le fait de mettre l’humain au cœur des politiques gouvernementales étaient l’engagement du Premier ministre et leader du MSM, Pravind Jugnauth, et que ce dernier a tenu sa promesse.
« Tout au long de ces cinq dernières années, notre gouvernement est resté fidèle au programme sur lequel il a été élu, en 2019. Nous avons construit, au fil des cinq budgets de notre mandat, les fondements d’un avenir meilleur pour le pays. C’est donc un budget de la continuité : continuité de la vision, continuité de l’engagement, pour un meilleur partage du gâteau national et, surtout, pour un élargissement de ce gâteau national au bénéfice de tous », a-t-elle fait ressortir.
Elle estime que tous les Mauriciens peuvent se dire qu’avec ce budget, l’avenir leur appartient. « Personne n’a été laissé sur le bord du chemin. Dans ce budget à visage humain, chaque famille trouvera des mesures qui lui permettront de surmonter le coût de la vie. Les jeunes couples trouveront des aides financières pour fonder un foyer et mettre leur enfant au monde dans les meilleures conditions », dit-elle.
Elle estime que l’aspect financier ne sera plus un obstacle pour envoyer les enfants à l’école. Les athlètes de haut niveau obtiendront enfin la reconnaissance qu’ils méritent et le soutien financier dont ils ont besoin pour exprimer leur plein potentiel. Les aînés voient que leur contribution est enfin reconnue et valorisée avec une pension qui leur permet de vivre dignement et décemment.
« Les mauvaises langues prétendent évidemment qu’il s’agit là de cibler des catégories d’électeurs. Ils font semblant de ne pas comprendre que ce budget, comme les quatre précédents, est le fruit d’une véritable stratégie socio-économique. Une stratégie qui a été élaborée par un économiste de haut calibre, le Dr Kishen Padayachy. Elle peut se résumer en une phrase : la croissance pour encourager le progrès social et le progrès social pour encourager la croissance », affirme-t-elle.
Ranjiv Woochit, parti Travailliste : « On cache le véritable état de l’économie »
Le député travailliste Ranjiv Woochit a indiqué que le ministre des Finances, Renganaden Padayachy a tenté de revitaliser l’économie par des mesures sociales pour créer un sentiment d’optimisme et de bien-être dans le pays. « Cette approche peut être considérée comme une démarche politique stratégique visant à améliorer la réputation répressive et dictatoriale du gouvernement, et de le présenter comme un régime socialiste. Cependant, le projet de loi semble délibérément cacher le véritable état de l’économie », a-t-il fait part.
Il ajoute que les annonces budgétaires de l’année dernière ont soulevé de graves inquiétudes quant à l’engagement du gouvernement à mettre en œuvre des projets. « Malgré de nombreuses initiatives annoncées chaque année, il n’y a eu aucun progrès tangible, laissant soupçonner que ces annonces étaient de simples coups de publicité plutôt que de véritables efforts pour résoudre les problèmes », dit-il.
Ranjiv Woochit dénoncera que de nombreux projets restent inachevés en raison de « l’incapacité du gouvernement à travailler efficacement ». Il a souligné qu’en dépit de plusieurs milliards de roupies mentionnées dans le budget 2024/25, pas un seul mot n’a été dit sur le prix des produits pharmaceutiques. « Cela est particulièrement frappant, étant donné qu’il y a quelques années, ce même gouvernement avait promis de développer un pôle pharmaceutique pour réduire les coûts de divers médicaments. À ce jour, aucune mesure n’a été prise à cet égard. Au contraire, le secteur pharmaceutique sera plutôt taxé à un taux de 15%, au lieu de 3%, ce qui découragera les entreprises parallèles », déclare-t-il.
Il a aussi mis en exergue la possibilité que les collectivités locales soient placées sous le contrôle d’un directeur général ou d’un directeur. « Quels sont les motifs d’une telle proposition ? Les collectivités locales fonctionnent sous la Local Government Act 2011 et le recrutement est effectué par la LGSC. Cette décision constitue un dangereux précédent et la nomination d’une personne politique mettrait en péril l’indépendance des collectivités locales », prévient-il.