Chaque année, je regarde mes amis prendre des résolutions pour le Nouvel An. « Je vais commencer à perdre du poids après les vacances » ou « OK, cette fois je suis sérieux. Au Nouvel An, je vais… » – ce ne sont là que quelques-unes des choses que nous nous disons.
Et après environ un mois, je vois l’activité et l’excitation se dégonfler et la plupart d’entre eux retournent à leurs anciennes routines.
En effet, nous attendons le 1er janvier comme une date qui nous permettra de repartir à neuf, comme si un miracle se produirait une fois que nous aurons franchi la nouvelle année. Le problème est qu’une fois le premier mois de l’année terminé, l’excitation de « repartir à neuf » s’en va. Et soudain, il est plus facile d’abandonner et d’attendre l’année prochaine pour une autre chance de recommencer.
Comment la tradition des résolutions du Nouvel An a-t-elle commencé ?
Les résolutions du Nouvel An remontent aux temps anciens ! Alors, avant de rejeter l’idée, explorons l’histoire derrière cette tradition.
« Janvier a été nommé d’après le dieu romain à deux visages, Janus, qui attend avec impatience de nouveaux départs pour la réflexion et la résolution. Les Romains offraient des sacrifices à Janus et faisaient des promesses de bonne conduite pour l’année à venir. Janus était aussi le gardien des portails. Il présidait sur le temple de la paix, dont les portes n’étaient ouvertes qu’en temps de guerre. C’était un lieu de sécurité, où de nouveaux départs et de nouvelles résolutions pouvaient être forgés ».(Source : Almanac : Histoire des résolutions du Nouvel An)
Les résolutions du Nouvel An étaient également prises au Moyen Âge.
« Les chevaliers médiévaux renouvelaient leur vœu de chevalerie en plaçant leurs mains sur un paon. Le « vœu de paon » annuel aurait lieu à la fin de l’année, comme une résolution pour maintenir leurs valeurs chevaleresques » (Source : Wikipédia : Résolution du Nouvel An)
Au 17ème siècle, les résolutions du Nouvel An étaient si courantes que les gens trouvaient de l’humour dans l’idée de faire et de rompre leurs promesses. Un journal de Boston daté de 1813 présentait la première utilisation enregistrée de l’expression « résolution du Nouvel An ».
L’article précise :
« Et pourtant, je crois qu’il y a des multitudes de gens, habitués à recevoir des résolutions de Nouvel An, qui pécheront tout le mois de décembre, avec une sérieuse détermination de commencer la nouvelle année avec de nouvelles résolutions et de nouveaux comportements, et avec pleine de conviction qu’ils effaceront toutes leurs fautes antérieures. » (Source : Boston Journal : 1813)
Au fil des ans, cependant, les résolutions semblent avoir évolué du refus des indulgences physiques à l’amélioration générale, comme la perte de poids.
Le problème est que les résolutions du Nouvel An sont devenues un gadget. Il y a tellement de battage médiatique autour d’eux que la pression est énorme. Les « résolutions » deviennent alors insurmontables et le perfectionnisme, le tueur de bonheur et de réussite, s’installe.
Une approche différente des résolutions du Nouvel An
Voici une autre idée. Si vous n’aimez pas les résolutions, que diriez-vous de prendre une feuille de papier et d’énumérer quelques regrets sur l’année écoulée ? Écrivez vos regrets sur un morceau de papier et jetez-le au feu !
Au fur et à mesure que nous passons du temps à faire les choses que nous aimons et apprécions, certaines des pressions de la vie que nous ressentons vont s’échapper. Pensez simplement à votre
médecin qui vous écrit une ordonnance pour vous amuser ! 2023 se sentira ainsi. La profession médicale professe en effet que le plaisir et les loisirs font partie d’un régime sain.
Vivre au jour le jour
Si les résolutions du Nouvel An ne semblent pas fonctionner pour vous, arrêtez de prendre des résolutions, et commencez à mettre en œuvre de petits changements, dès aujourd’hui, dans votre routine quotidienne, peu importe le jour du mois ou de l’année.
Par exemple, si vous souhaitez passer plus de temps avec votre enfant, réservez 10 minutes tous les soirs pour lire un livre ensemble, puis au fil du temps, faites-en une activité quotidienne. Ou si votre objectif est de perdre du poids, commencez par manger de petites portions pendant un certain temps, puis ajoutez une autre étape comme prendre des escaliers au lieu d’un ascenseur.
Que vous preniez des résolutions du Nouvel An ou non, je souhaite une bonne année à tous les Mauriciens.
Bonne année à vous si vous êtes parent d’un enfant en âge d’aller à l’école primaire. Être parent d’un jeune enfant est stressant dans le meilleur des cas. L’année 2022 vous a vu leur enseigner les trigraphes tout en hochant la tête pour une réunion sur Zoom. Je vous souhaite une nouvelle année de détente.
Bonne année si vous êtes membre du gouvernement et de l’opposition. Ça ne peut pas être plus difficile que cette année, n’est-ce pas ?
Bonne année si vous êtes propriétaire d’un animal. Cette année, votre chiot écoutera quand vous lui direz « À terre ! », ne répondra pas à un volume tel que les voisins vous collent de petites notes livides dans votre boîte aux lettres. Cette année, votre allergie disparaîtra, vos démangeaisons cesseront.
Bonne année si vous êtes seul. Je vous souhaite une bonne année, où l’isolement engendre, non pas le calme, mais la créativité. Que vous soyez seul ou au sein d’une famille surchauffée, je vous souhaite… OK pas une année entière, trop intimidante, mais plutôt des moments de paix méditative, du temps passé à compter vos diverses bénédictions, avant de revenir à quelque chose de plutôt sympa à la télé.
Bonne année 2023 !