L’Alliance du Changement un après : Les promesses s’estompent sous le poids des contradictions

Un an après son installation au pouvoir après le scrutin du 10 novembre 2024, le gouvernement de l’Alliance du Changement fait face à un flot de critiques émanant de divers acteurs politiques et syndicaux. Tous dressent un constat commun : l’espoir suscité par la campagne électorale s’est estompé sous le poids des contradictions, du coût de la vie et des réformes impopulaires. Tour d’horizon des principaux acteurs avec des commentaires, qui ne font nullement cadeau aux tenants du pouvoir :

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 Deepak Benydin {FPBOU} : « L’avion de rêve est resté cloué au sol avec ses passagers »

« L’année passée au pouvoir par le gouvernement actuel représente un cinquième de son mandat. Nous avons l’impression qu’il s’agit d’un avion qui avait promis d’emmener ses passagers vers de nombreuses destinations de rêve, mais qui reste cloué au sol. Au lieu de cela, il rencontre tellement d’obstacles qu’il doit laisser de côté de nombreux voyageurs, comme les personnes âgées, les étudiants, les jeunes enfants et certains voyageurs modestes qui n’ont pas les moyens de payer l’augmentation des tarifs.

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« Pourtant, il reste un espoir pour les malades qui ont besoin de soins médicaux. Les conditions de travail semblent s’être améliorées pour le personnel navigant et les hôtesses de l’air.

« En bref, les attentes de la population n’ont guère été satisfaites. Les gens sont déçus par le fait que l’âge d’éligibilité à la pension de retraite soit fixé à 65 ans au lieu de 60 ans. Le coût de la vie continue d’augmenter. Les allocations familiales sont diminuées. Aucune incitation n’est mise en place pour encourager la croissance démographique. Le prix de l’électricité ne baisse pas, mais des coupures alarmantes sont de mise, les prix de l’essence devaient baisser significativement, mais la baisse est minime.

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« Les réformes prennent trop de temps. Malgré les efforts des ministres de la Santé, du Travail, de l’Éducation, de l’Agriculture, de l’Économie bleue et de l’Environnement, nous attendons toujours des changements plus profonds.

« À cause de cette léthargie, le gouvernement sortant et impopulaire est perçu comme ayant obtenu de meilleurs résultats notamment en ce qui concerne les infrastructures routières, les nouveaux hôpitaux et l’aide aux travailleurs grâce à l’introduction du salaire minimum et de l’allocation CSG. »

Patrick Belcourt en {En avant Moris}

« Le peuple mauricien mérite mieux qu’un Fake Programme »

‘Le peuple mauricien dans son ensemble mérite mieux de ce gouvernement. Nous constatons ces derniers jours, voire ces dernières semaines, que la vérité éclate au grand jour. Ils sont venus avec un Fake Programme, un programme qui ne pourrait pas être réalisé. Pendant combien de temps encore ils croient pouvoir continuer à berner les jeunes et nos aînés.

« Ce qui est triste est qu’il y ait dans ce gouvernement très peu de personnes qui sont compétentes. Ce qui est grave cependant, c’est que l’arrogance est en train de remplacer l’incompétence, surtout lorsque nous constatons le langage tenu par certains ministres. Cela fait peur et c’est très vilain également.

« Nous espérons qu’ils vont se ressaisir parce qu’il y a beaucoup de jeunes dans ce gouvernement. Il faut aussi leur donner l’occasion de réagir car les Mauriciens ne vont pas les pardonner. Ce gouvernement a sous-estimé la force des réseaux sociaux. De nos jours, nous revoyons les discours d’Eshan Juman, de Shakeel Mohamed, de Patrick Assirvaden. Ils ont fait des promesses à l’électorat et les images sont encore là. C’est très triste car cette arrogance fatigue tous les Mauriciens. »

Dave Kissoondoyal {STOP Pas tous nou pension}

« Un pays ne se construit pas en tournant le dos à ceux qui l’ont bâti »

« En un an, le gouvernement de l’Alliance du Changement a montré une chose essentielle : il n’avait ni projet, ni direction, ni conscience de l’urgence sociale. Les grandes promesses électorales se sont dissoutes dans la routine, les annonces improvisées et les contradictions internes.

« On nous avait promis une nouvelle gouvernance, mais nous avons retrouvé les mêmes réflexes anciens : nominations partisanes, manque de transparence, décisions prises dans les salons au lieu des réalités du terrain. L’économie n’a pas été relancée. Le coût de la vie continue de s’aggraver. Les familles étouffent. Les petites entreprises se battent pour survivre. Les jeunes voient les portes se fermer. Les agriculteurs ne trouvent ni soutien ni vision.

« Pendant ce temps, l’État multiplie les comités et les conférences, comme si la parole pouvait remplacer l’action. La société se fragilise. L’insécurité dans certains quartiers progresse. Le découragement moral s’installe. Et le gouvernement répond par des slogans au lieu d’un cap clair.

« Le symbole le plus fort reste la question de la BRP. Pendant la campagne, on a juré de protéger la pension universelle. Un an après, on avance masqués vers des réformes qui repoussent les droits, qui inquiètent nos aînés, qui brisent la confiance. Un pays ne se construit pas en tournant le dos à ceux qui l’ont bâti. Ce bilan est simple : la rupture promise n’a pas eu lieu. L’espoir, lui, s’est déplacé ailleurs. »

Padma Utchanah {RCP}

« Une illusion de renouveau »

 « Une année s’est écoulée, sans que rien, ou presque, ne vienne en marquer la trace pour le gouvernement. Dans la perception générale, nul véritable clivage n’est perceptible entre un avant et un après. Certes, aux premiers instants, une illusion de renouveau a pu se manifester ; illusion purement imaginaire, vite dissipée.

« La majorité, qui avait placé son suffrage dans l’espérance d’un changement, s’est rapidement trouvée désabusée. La rupture de la promesse relative à la pension universelle a constitué le premier signe manifeste de trahison. S’y est ajoutée l’inexécution des engagements majeurs pris devant le peuple.

« L’Alliance du Changement, dont la stratégie tenait davantage de la mystification que de la conviction, a bâti son succès sur des promesses chimériques. Cette supercherie a suffi à emporter la décision populaire, d’autant qu’aucun débat de fond n’est venu éclairer la conscience nationale. Le peuple, abusé, s’en aperçoit désormais.

« Aujourd’hui, la crise s’étale au grand jour au sein même du gouvernement. Tous les indicateurs laissent présager qu’elle sera soit chronique, soit destinée à s’amplifier jusqu’à la rupture. Gouverner dans un tel climat relève de l’impossible. Au lieu de se consacrer aux grands chantiers et aux réformes indispensables au redressement du pays, la classe dirigeante se complaît dans la discorde et l’étalage public de ses querelles intestines. Cette désunion, outre qu’elle compromet l’intérêt supérieur de la nation, fragilise l’économie et érode le peu de crédit politique qui lui reste. »

Sulakshna Runjeet {SEVA}

«  Une Morris Minor pour s’aligner pour un Grand Prix de Formule 1 »

« Le peuple a décidé d’envoyer une Morris Minor s’aligner sur la grille de départ d’un Grand Prix de Formule 1.

« Un an après les élections, le constat est clair : rien n’a vraiment changé. Le pays roule toujours avec le même moteur politique, celui des vieilles dynasties qui se succèdent depuis l’indépendance. Quatre familles se partagent le volant du pouvoir, comme si la route de la nation leur appartenait.

« Le peuple, plein d’espoir, a encore cru aux promesses d’un nouveau départ. Mais comment espérer gagner une course moderne avec une voiture d’un autre âge ? Envoyer une Morris Minor prendre part à un Grand Prix de Formule 1, c’est joli dans les mots, tragique dans les faits.

« Pendant que le monde accélère vers l’innovation et la transparence, nous restons coincés dans la lenteur, les compromis et les mêmes visages fatigués du passé.

« Il est temps de changer de pilote, de carburant et même de circuit. La jeunesse mauricienne mérite mieux qu’un tour de plus dans le même rond-point politique. L’avenir appartient à ceux qui osent prendre le virage du progrès, à pleine vitesse, et sans regarder dans le rétroviseur. »

Jack Bismohun {USM}

« Ce gouvernement n’a apporté que des frustrations «

 « Une année du gouvernement du Changement n’a apporté que des frustrations et déceptions, principalement concernant la lenteur de la mise en œuvre des réformes promises. Beaucoup s’attendaient à des changements plus rapides et visibles dans leur quotidien, mais ont eu à faire face à une baisse de leur pouvoir d’achat avec les prix des produits alimentaires qui ont pris l’ascenseur.

« Le peuple est très déçu avec un gouvernement qui a scellé dans son coffre-fort son manifeste électoral avec toutes ses promesses faites pendant la campagne électorale telles que le transport gratuit pour tout le monde, les matchs de foot gratuits, les médicaments des seniors gratuits, la déclaration des véhicules et l’augmentation de la pension de vieillesse à Rs 21 500.

« Mais à la grande surprise, nous avons eu l’élimination de la scolarité de nos universitaires, le retrait des pensions des veuves, des handicapés et autres qui arrivent à l’âge de 60 ans. Pire encore, l’avancement de l’âge de la retraite à 65 ans qui touche tous ceux qui atteindront l’âge de la retraite cette année-ci, qui a causé un mécontentement national avec comme résultat plusieurs manifestations et plaintes constitutionnelles pour contester cette mesure impopulaire.

« Oubliette de la jeunesse, qui a joué un rôle clé dans l’élection de ce gouvernement, qui continue de réclamer plus d’inclusion et de participation dans les processus décisionnels. Ils expriment des attentes élevées pour des actions concrètes. En résumé, le bilan du gouvernement du Changement après une année est perçu comme étant une trahison et la continuité de la dictature, le népotisme et la mauvaise gérance de nos institutions clefs comme la Banque de Maurice avec l’épisode de la démission après neuf mois de son gouverneur nommé par le gouvernement avec un pactole dépassant Rs 5 millions. »

Haniff Peerun {MLC}

« Le peuple se sent trahi »

« Après un an, le peuple a vu son espoir s’évaporer pendant que les élus perçoivent de gros salaires, s’amusent et prennent l’avion. Tout cela dans un moment où les Mauriciens en général font des sacrifices. Une année s’est écoulée et les promesses électorales tardent à être mises en œuvre.

« La population est maintenant frustrée et en colère dans son ensemble, surtout avec la décision de reporter le paiement de la Basic Retirement Pension à 65 ans. D’autre part. les élus n’ont pas su profiter de l’entente qui régnait entre les partenaires de l’Alliance du Changement lors des dernières campagnes électorales. Maintenant ils ont peut-être oublié que c’est grâce au vote de la population qu’ils sont là.

« Maintenant, nous entendons le mot divorce ou encore la méfiance alors que nous avons deux têtes pensantes à la tête du pays. Il est vrai que la population se sent plus libre en ce moment mais cela ne suffit pas. Il y a la perception que les nominations sont faites en faveur des protégés politiques. On ne respecte pas la méritocratie.

« Je pense qu’il n’est pas trop tard. Le gouvernement peut se ressaisir. Valeur du jour : le peuple se sentit trahi. À part cette baisse timide du prix de l’essence, la population continue à crier. Anne ma chère, ne vois-tu rien venir   Quand va-t-on appliquer les promesses électorales qui ne nécessitent pas d’investissement ? Je fais référence à l’abolition de la redevance de télévision, l’internet gratuit à tous les foyers, etc. »

Clency Bibi {GWF}

« Le cœur n’est pas à la fête »

« La majorité de la population avait voté pour le changement en se basant sur deux principaux critères : les discours et promesses des candidats, surtout les leaders du parti du Changement et le manifeste électoral qui répondait aux aspirations des travailleurs. Car il ne faut pas oublier que le Worker’s Program avait été adopté par l’Alliance.

« Il y avait 5 axes prioritaires dans le manifeste électoral de l’Alliance du Changement, entre autres : réduire le coût de la vie et rétablir la paix sociale. Il y avait aussi 7 principaux chantiers, entre autres : une nouvelle vision économique progrès pour tous. Or un an s’est déjà écoulé, les promesses sont restées lettres mortes.

« Par contre le gouvernement a présenté un premier budget dicté par la classe capitaliste, en s’attaquant au symbole qu’est le Welfare State, la pension universelle à 65 ans. Remise en cause (revue et corrigée) d’une partie de l’Éducation gratuite (pré-scolaire) et cela sans consultation et contre la convention 144 du BIT dont Maurice est pourtant signataire. Il ne faut pas aussi oublier le non-paiement du 14 e mois pourtant promis et l’imposition de l’ajustement salarial en janvier dernier (toujours sans consultation) car il n’y avait pas eu de consultations tripartites.

« La semaine des 40 h se fait toujours attendre sans oublier le cafouillage à propos du Powership et la crise énergétique qui risque de perdurer. Pour résumer, il y a une grande déception au niveau de la population et de la classe laborieuse qui se sont senties trahies. L’enthousiasme n’y est plus et pas le cœur en fête pour cette première année. Il n’y a pas de quoi se réjouir pour cette première année. Le cœur n’est pas à la fête. »

Reeaz Chuttoo {CTSP}

 « Manque de consultations »

« Un an à la tête du pays est venu confirmer beaucoup de choses. La CTSP avait dès le départ prédit qu’en nommant Rama Sithanen comme gouverneur de la Banque de Maurice, ce gouvernement allait pratiquer l’ultralibéralisme. Cela s’est confirmé. Aussi, il n’y a jamais eu dans l’histoire du pays autant de trahison.

« Le lendemain d’un 60-0, ils sont venus avec la State of the Economy, pour renier toutes leurs promesses électorales. Lors des consultations pré-budgétaires, il ne pipe mot sur l’orientation économique du pays en raison des élections municipales. Ils ont commencé par la suite à montrer leurs couleurs à travers un début de démantèlement de l’État-Providence sans précédent. Ce qui est pire, c’est que ce sont les pauvres de la société qui sont ciblés. Ils ont d’abord aboli la gratuité pour les frais d’examens du School Certificate et du Higher School Certificate pour les étudiants qui vont se présenter aux examens pour une deuxième fois, à l’exception de ceux inscrits suer le registre social.

« Le gouvernement avait pris l’engagement de consulter le peuple pour prendre des décisions importantes. Mais il a fait l’inverse en fixant la Basic Retirement Pension à 65 ans, Toutes les Assises qui ont été faites, à l’exception de celles du ministère du Travail, se sont déroulées sans interactions avec les parties concernées. Il n’y a pas eu de consultations également sur les mesures portant sur l’importation de travailleurs étrangers,

« Les mesures annoncées pour la baisse des prix ne font que garantir les profits du secteur privé. Ce qui est plus grave est que la taxe pour le secteur privé n’a pas été augmentée. Il fait état d’une augmentation de la taxe de 5 % pour trois ans uniquement et pour le peuple, prive un pensionné d’un montant de Rs 1 million sur cinq ans.

« Le choc, que tout le monde a gagné, se situe au niveau de l’espoir de la classe laborieuse placée en Ashok Subron. Ce dernier a fait un virage de 180 degrés. Où est passé le droit de grève dans la Constitution du pays ? Maintenant il dit que la semaine de 40 h va concerner les secteurs autres que les services essentiels. Est-ce que cela veut dire que les travailleurs des services essentiels vont devoir travailler plus ? Cela fait quatre fois que l’ordre a donné pour cesser de financer les écoles pour les handicapés de 0 à 20 ans en attendant une réforme. »

Narendranath Gopee {NTUC}

« Mi-figue mi-raison »

“Beaucoup de décisions ont été prises, elles n’ont pas d’impact matériel. Elles ont plutôt un impact constitutionnel ayant trait à la liberté d’expression et à la vie privée. Mais de l’autre côté, nous constatons qu’il y a un manque de consultations sur certaines décisions importantes, Le gouvernement avait pris l’engagement de favoriser le dialogue social. À la fin, il n’y a pas de consultations et c’est pourquoi il a un sentiment de révolte parmi la population.

« La BRP a été révisée sans consultation et maintenant on met la charrue devant le bœuf. C’est maintenant qu’on va engager des consultations pour la réforme du système de pension. Il y a aussi des décisions timides dans le secteur de l’éducation. Rien ne bouge, Le système de Leela-Devi Dookhoohun-Luchoomun continue à perdurer, Va-t-on continuer avec les écoles mixtes ?

« Certains ministères sont performants. Je cite en exemple le Tourisme, l’Agriculture. Le ministre de la Santé doit comprendre un peu les médecins qui opèrent dans les hôpitaux. Pour moi le bilan e ce gouvernement est mi-figue mi-raisin. »

Dominique Marie {LAEU}

 « Décalage important entre promesses et concrétisation »

La victoire historique de l’Alliance de Changement (60-0) en 2024 était portée par une vague d’optimisme public et la promesse d’un changement radical par rapport au régime précédent. Cependant, une évaluation de son mandat révèle un décalage important entre ses ambitieuses promesses électorales et leur concrétisation, conduisant à une désillusion de la population.

« L’Alliance a axé sa campagne sur l’allègement du coût de la vie, promettant spécifiquement de réduire les prix des produits pétroliers et d’améliorer le pouvoir d’achat. Mais jusqu’ici pas de baisse significative malgré la baisse des coûts ailleurs. En conséquence, l’aspiration du public à une meilleure vie et à un pouvoir d’achat amélioré est largement restée lettre morte.

« Un pilier de leur campagne était l’assainissement de la gouvernance, incluant la création d’un organe indépendant pour les nominations clés dans les entreprises publiques afin de mettre fin au favoritisme. Cette promesse se fait toujours attendre. Les nominations des présidents des organismes parapublics ont continué à être perçues comme politiquement motivées, reflétant les pratiques des gouvernements précédents et sapant la confiance du public dans l’intégrité des institutions.

« Le programme s’engageait à une gestion fiscale prudente, visant spécifiquement à réduire les dépenses publiques et la dette nationale. Contrairement à cet engagement, les dépenses gouvernementales et la dette nationale ont continué leur trajectoire ascendante. La décision du gouvernement de porter l’âge de la pension universelle de 60 à 65 ans a été sa mesure la plus controversée.

« Cette politique ne figurait ni dans son manifeste électoral ni dans le discours du président décrivant son programme législatif. Elle a été perçue comme une trahison directe du contrat social. La coalition au pouvoir, notamment entre le PTr et le MMM, a été marquée par des désaccords publics et des luttes intestines. Ces querelles ont créé l’image d’un gouvernement divisé, peinant à gouverner de manière cohérente, ce qui a détourné l’attention de son programme législatif.

« Des promesses clés, dont une réforme électorale complète et le renforcement de la liberté de la presse, n’ont pas connu de progrès tangibles, restant des illusions aux yeux du public et de la société civile. »

Le gouvernement arrivé au pouvoir avec la promesse du « changement » a finalement gouverné d’une manière que de nombreux citoyens ont trouvée indifférenciable du passé. Le fossé entre sa rhétorique ambitieuse et la concrétisation de ses politiques—en particulier sur les questions économiques, la gouvernance et la protection sociale—a érodé l’immense capital politique dont il jouissait initialement. La réforme controversée des pensions et les conflits internes au sein de la coalition ont encore renforcé l’idée d’un gouvernement qui n’a pas su répondre aux grandes aspirations qu’il avait lui-même fixées, pour lui-même et pour le peuple mauricien.

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