Lancement du nouveau ER : Ramgoolam rend hommage à la famille Espitalier-Noël

– Le PM : « Restaurer les fondamentaux macro-économiques est une condition sine qua non pour le progrès économique »

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Le lancement officiel du nouveau groupe ER, né de la fusion entre ENL et Rogers, marque un moment historique dans le paysage économique. L’événement, qui s’est déroulé en présence du Premier ministre, Navin Ramgoolam, a été célébré en grande pompe à Moka, à quelques pas du quartier général d’ER, et ce en présence de plus de 350 invités des secteurs public et privé.
Le Premier ministre a mis en avant le rôle fondamental joué par la famille Espitalier-Noël dans la construction du tissu économique mauricien. Rendant un hommage appuyé à cette lignée de bâtisseurs, il a évoqué la mémoire de Maurice Espitalier-Noël, ancien ministre des Collectivités locales, mais également d’Hector Sr, qu’il a qualifiés d’« hommes visionnaires ». À leurs côtés, la nouvelle génération, dont Hector Espitalier-Noël, Chairman d’ER, Philippe Espitalier- Noël et Gilbert Espitalier-Noël, respectivement Chief Executive Officer et Group CEO d’ER, perpétue un héritage marqué par l’audace et l’innovation.
Navin Ramgoolam a fait ressortir que ce sont ces pionniers qui, dès l’époque pré-indépendance, ont affronté l’histoire avec courage et dignité, aidant à façonner les bases d’un secteur privé fort et engagé dans le progrès national. « Il faut reconnaître les vrais patriotes dans ce pays », a-t-il dit, saluant également la mémoire d’Amédée Maingard, héros de la Seconde Guerre mondiale et acteur clé du développement touristique via la création d’Air Mauritius et de New Mauritius Hotels.

Confiance renouvelée

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Pour Navin Ramgoolam, la fusion entre ENL et Rogers n’est pas qu’une simple Corporate Transaction, mais une « confiance renouvelée dans le pays », incarnant la nécessité d’un partenariat dynamique entre État et secteur privé. Il s’est appesanti sur l’importance pour la nation de s’appuyer sur une collaboration durable et proactive : « Dans ces moments de difficultés économiques, le partenariat public/privé est crucial. Le secteur privé a un rôle clé à jouer et doit anticiper le futur », indique-t-il.
Face à une conjoncture qu’il n’a pas hésité à qualifier d’Economic Emergency, le Premier ministre est revenu en détail sur une série de réformes essentielles pour restaurer la compétitivité du pays. Parmi les priorités, la restructuration de l’Economic Development Board (EDB) : « It should be ahead of the curve, in anticipating what companies are looking for, be forward-looking, relentlessly pursuing strategies and initiatives that will increase foreign direct investment and exports of goods and services », déclare-t-il.
Pour accompagner les transformations, un  High Level Steering Committee  a été institué afin d’assurer la mise en œuvre efficace du programme gouvernemental, dont la refonte des institutions en vue de renforcer leur capacité d’adaptation aux défis futurs.
Abordant la question sensible de la réforme des pensions, le Premier ministre a justifié la nécessité d’agir vite : « Ce système de pension est insoutenable », a-t-il répété. Il a rejeté l’option d’une augmentation de la TVA, proposition venant de certains observateurs, insistant sur l’importance de stabiliser les finances publiques sans freiner la croissance économique.
« Nous voulons restaurer les fondamentaux macro-économiques. C’est une condition sine qua non pour le progrès économique », maintient-il, ajoutant que cette volonté s’inscrit dans une stratégie plus large, visant à favoriser l’investissement, l’innovation, l’exportation et la transformation structurelle de l’économie, tout en maintenant la justice sociale et le bien-être des consommateurs.

« Let Mauritius be Mauritius again”

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Navin Ramgoolam a appelé à l’union de toutes les forces vives de la nation – secteur public, secteur privé, société civile – pour propulser Maurice vers de nouveaux sommets. « Let Mauritius be Mauritius again », prône-t-il, réaffirmant que la compétitivité du pays dépend de l’efficacité de ses institutions et de la capacité collective à anticiper l’avenir.

Pour sa part, Gilbert Espitalier-Noël, Group CEO d’ER, a commenté la force du collectif et l’importance de l’union des équipes pour relever les défis du futur. Selon lui, la naissance du groupe ER n’est pas seulement le fruit d’une fusion stratégique, mais représente avant tout une convergence de valeurs et de cultures bâties au fil des décennies par ENL et Rogers.
Il est d’avis que ce nouveau groupe, fort d’un portefeuille diversifié de marques reconnues, se trouve aujourd’hui mieux armé pour faire face à l’évolution rapide des marchés, tant au niveau national que régional.
Gilbert Espitalier-Noël a également tenu à indiquer que l’objectif principal n’est pas simplement de grandir, mais de progresser ensemble, en misant sur la complémentarité et l’agilité des équipes. « Il s’agit d’un nouveau départ, d’une opportunité de réinventer notre manière de contribuer au développement du pays tout en restant fidèles à nos racines », dit-il.
En conclusion, il a salué le soutien indéfectible des actionnaires, des institutions et des régulateurs, rendant possible cette nouvelle étape ambitieuse.

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