Le CCID prépare l’interrogatoire tapis rouge de Girish Guddoy



Avec le come-back de Baboo Nootun Shamsingh (Girish) Guddoy à son poste à la Telecom Tower, le Central CID se prépare à passer à l’offensive pour consigner son Statement. Et surtout en vue d’entendre ses explications concernant les deux rapports qu’il avait préparés au sujet de la descente de l’équipe indienne à la SAFE Landing Station de Baie-du-Jacotet.
Les limiers du Central CID souhaitent savoir lequel des deux rapports, du 2 juillet et du 12 juillet), est authentique, ainsi que dans quelles circonstances il les a rédigés. Cependant, le principal concerné étant à nouveau employé par MT, il devra au préalable s’entretenir avec le département légal de l’opérateur national avant de répondre aux enquêteurs.

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Seule certitude : la police n’ayant pas reçu grand-chose comme Exhibits de la part de MT, la déposition de Girish Guddoy est considérée comme critique, tant dans le camp du Premier ministre que dans celui de l’ancien Chief Executive Office de MT, Sherry Singh.
L’enquête policière reposant sur des allégations de diffamations criminelles, de diffusion de fausses nouvelles et d’infraction à l’Information & Communication Technology Act (ICTA), l’équipe du DCP Jangi pourrait se contenter quasiment du témoignage du Chief Technical Officer (CTO), étant donné qu’il était présent avec l’équipe indienne à Baie-du-Jacotet en avril.

À ce stade, Le Mauricien a appris que le CCID a en effet confirmé une nouvelle fois que les enquêteurs ne vont pas entrer dans les détails techniques, et que l’affaire se basera principalement sur les différentes versions fournies par les protagonistes.

Des milieux proches du dossier aux Casernes centrales expliquent l’orientation de l’enquête par le fait que les policiers n’arrivent pas à mettre la main sur des documents internes de MT en raison de termes de confidentialité. Aussi ne peuvent-ils pour l’heure se fier qu’à certains documents, déjà du domaine public, versés dans le dossier par le plaignant, comme les deux correspondances adressées à Sherry Singh les 21 octobre et 22 décembre 2021 pour une Request of information.

Ce qui n’est pas réellement une surprise, car depuis le début, les policiers se doutaient que l’enquête piétinerait par manque de Documentary Evidence, et que de fait, ce serait « parol kont parol ».

De par le cadre régissant ce secteur, le CCID ne peut solliciter le consortium de SAFE, en Afrique du Sud, en vue d’obtenir un rapport confirmant ou infirmant que des éléments suspects ont été détectés à Baie-du-Jacotet. « C’est MT qui doit en faire la demande. Si la police souhaite obtenir un tel rapport, il faudra passer par le bureau de l’Attorney General et effectuer des procédures légales », indique-t-on.

Du coup, le Central CID se contentera d’enregistrer les différentes versions et laisser le soin au bureau du Directeur des Poursuites publiques de décider de la marche à suivre. À ce stade, le CCID n’a pas encore envoyé de convocation à Girish Guddoy, mais cela pourrait se faire dans les prochains jours.
Par ailleurs, le CCID ne dépêchera pas d’officiers en Inde pour procéder à l’audition du chef d’équipe K. Radhakrishna, n’ayant en effet pas le pouvoir d’interroger un étranger sans une assistance policière sur place. Les enquêteurs souhaitant malgré tout obtenir sa version, des démarches diplomatiques, par voie de Mutual Legal Assistance, ont été enclenchées.

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