- De quoi considérer le Lalo, qui passe de Rs 100 à Rs 60 le demi-kilo
Les prix de légumes actuellement au Marché central de Port-Louis font frémir le porte-monnaie et les consommateurs mauriciens ne cessent de souffrir de cette tenace situation. À hier, le prix du piment (gros) est passé à Rs 160 le demi-kilo et celui du chou à Rs 100 l’unité.
La tomate demeure, elle, à Rs 110 le demi-kilo alors que la pomme d’amour se vend dans la fourchette de Rs 50 à Rs 80. La laitue est passée de Rs 15 à Rs 30-Rs 35 l’unité. Les marchands de légumes au Marché central réitèrent que cette situation est due au cyclone Batsirai, qui a sérieusement affecté des cultures de légumes.
Suresh, un retraité de Les Salines faisant régulièrement ses achats de légumes au Marché central, estime toutefois que le prix de certains légumes est devenu exorbitant. « Avec Rs 500 je pouvais remplir mon sac d’une relativement bonne variété de légumes. Maintenant, celui-ci est à moitié vide. Les bottes de thym et de cotomili (coriandre) que je payais auparavant à Rs 10 sont passées à Rs 20. Avec Rs 500, si j’achète à la livre les légumes, je n’aurai droit qu’à cinq items et il faudra repasser dans une semaine. C’est désolant ! », dit-il au Mauricien.
Kreepalloo Sunghoon, porte-parole de la Small Planters Association, estime pour sa part que 80 % des plantations de légumes (entre 500 et 600 hectares) ont été endommagées à la suite du passage du cyclone Batsirai. Et ce, en tenant compte que la récolte se fait normalement en février. « Les légumes épargnés par le cyclone ont été mis sur le marché la semaine dernière. Cette situation quant au prix va durer jusqu’à la semaine prochaine tant que le gouvernement n’importe pas de légumes. » Il avance par ailleurs : « Là encore, si le gouvernement décide d’importer des légumes par avion, le prix ne sera pas accessible au grand public. »
Celui qui défend les intérêts des petits planteurs devait affirmer qu’il est allé faire un tour, hier, au point de vente de l’Agricultural Marketing Board (AMB) à Triolet où l’on vend habituellement pommes de terre et oignons. Le point de vente était fermé, dit-il, tout en soulignant : « Dans un moment pareil tous les points de vente de l’AMB auraient dû être ouverts car durant cette période difficile beaucoup de gens ont tendance à acheter des pommes de terre », a-t-il déclaré.
Il devait affirmer que de nombreuses personnes ne peuvent plus acheter les légumes dans les grandes surfaces. Cela, avant d’avancer que les consommateurs ont « au minimum 15 à 20 jours pour faire face à cette petite misère ». Passé ce cap, quelques brèdes seraient disponibles sur le marché. Il dit constater que le prix du lalo est passé de Rs 100 à Rs 60 le demi-kilo car étant en abondance actuellement.
Qui plus est, Kreepalloo Sunghoon justifie le prix du piment du fait que les récentes rafales de Batsirai aient éliminé les fleurs des plantations et qu’une maladie avait ravagé une bonne partie des champs de piments au préalable. Il estime aussi qu’il faudra attendre au moins deux mois et demi pour que le prix de la pomme d’amour retourne à la normale avec de nouvelles récoltes.