L’un des agresseurs, âgé de 16 ans) d’un élève du MITD de Rose-Belle, est fiché à l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU). Le 26 mars, l’équipe du sergent Gunessee de l’ADSU de Mahébourg avait eu des renseignements que deux élèves étaient en possession de drogue à Ville-Noire. Elle s’est rendue sur place pour les interpeller.
L’ado de 16 ans était en possession de trois morceaux de papier renfermant une certaine quantité de cannabis et trois graines de cette drogue. Le tout est évalué à quelque Rs 2 000. Un mineur qui était en compagnie du suspect a fait preuve de résistance et devait prendre la fuite. Son identité est connue de l’ADSU. Les policiers avaient perquisitionné le domicile du jeune homme où rien de suspect n’a été trouvé. La police l’avait libéré en présence de ses parents en attendant que le Nureau du Directeur des Poursuites publiques (DPP) ne décide de l’issue de cette affaire.
Et c’est deux jours plus tard qu’il s’est mêlé à l’agression d’un camarade de classe avant de récidiver le 30 mars. Dans ses premières déclarations à la police de Rose-Belle, l’élève agressé (16 ans) a expliqué qu’il n’a eu aucun problème avec ses camarades depuis le début de l’année. Ils ont l’habitude de faire des plaisanteries lorsque les enseignants ne sont pas présents.
Ainsi, un de ses amis n’aurait pas apprécié une blague et lui a donné des coups de poing sur le dos. Le plaignant s’est défendu pour ne pas se blesser. Le tout s’est déroulé devant des élèves qui ne cessaient de lancer des jurons pour exciter les deux parties. Entre-temps, un enseignant est entré en classe et les élèves ont regagné leurs sièges. La victime n’a pas rapporté cet incident à la direction ou à sa famille.
La vidéo sur les réseaux sociaux montrant son agression a commencé à circuler le lendemain de l’incident. Il était assis à sa place après la récréation, attendant l’arrivée de son enseignant. Trois élèves l’ont entouré, dont l’ado arrêté par l’ADSU et qui semblait être le meneur de la bande. Ils voulaient des explications sur l’incident de la veille où il s’était défendu d’une agression.
La bande l’a giflé à plusieurs reprises et l’un d’eux lui a même donné un violent coup de pied à la tête, sous des jurons. Les suspects lui ont ordonné de ne rien raconter de cet incident au sein de l’établissement ou à sa famille en menaçant de le frapper à l’extérieur s’il n’obtempère pas. Malgré des douleurs au dos, au cou, à la tête et au menton, ce jeune habitant de Chemin-Grenier n’a rien dit.
C’est dimanche que ses parents sont tombés sur la vidéo et le lendemain, la bande est devenue virale sur les réseaux sociaux. Ses proches sont peu enclins à porter plainte à la police car ils craignent des représailles contre la victime.
C’est finalement la police, qui a initié une enquête pour agression. L’adolescent était en observation à l’hôpital hier et il a consigné sa déposition en présence de sa mère. Les quatre élèves incriminés sont suspendus de l’établissement alors que la police attend que le plaignant se remette pour qu’il identifie les agresseurs lors d’une parade.