« La transformation durable et intelligente envisagée pour le port de la capitale n’est pas une aspiration, mais plutôt une nécessité pour Maurice », a affirmé, hier, la directrice générale par intérim de la Mauritius Ports Authority à l’ouverture de l’atelier de travail consacré au rapport intitulé Sustainable Smart Port Assessment Report of Port Louis, à l’hôtel Hilton Mauritius Resort and Spa de Flic-en-Flac. Il a réuni des représentants de la Mauritius Ports Authority (MPA), du ministère des Finances, de la Cargo Handling Corporation Ltd, du Central Electricity Board, de l’Agence mauricienne pour les énergies renouvelables (MARENA), ainsi que des représentants des compagnies maritimes et des exploitants de terminaux.
La directrice générale par intérim de la MPA, Aruna Bunwaree Ramsaha ; la coordinatrice résidente des Nations Unies pour Maurice et les Seychelles, Lisa Simrique Singh ; la cheffe de la section des transports de la CNUCED, Frida Youssef ; et d’autres personnalités étaient présentes à la cérémonie d’ouverture. L’atelier s’inscrit dans le cadre du projet Ports intelligents durables pour les pays africains, dont l’objectif est de renforcer les capacités de certains pays africains, à savoir Maurice, le Ghana et le Maroc, à construire des ports intelligents durables favorisant les énergies durables et les solutions technologiques. Le projet est piloté par la CNUCED.
La MRA participe à ce projet, dans le cadre duquel Port-Louis a été évalué afin d’identifier les défis et les opportunités pour améliorer l’utilisation, la production et la distribution d’énergies renouvelables et l’efficacité énergétique au niveau du port, soit installations et opérations. Aruna Bunwaree Ramsaha a fait ressortir que cet atelier constitue une étape importante dans les efforts visant à faire de Port-Louis un port intelligent et durable. Elle a rappelé les principaux objectifs de l’atelier : présenter et valider les conclusions du rapport d’évaluation du port intelligent et durable de Port-Louis, engager des discussions avec les parties prenantes afin d’affiner les recommandations stratégiques et élaborer une feuille de route claire pour faire progresser la transition énergétique et le développement durable du port.
D’après elle, la transformation durable et intelligente envisagée pour le port n’est pas une aspiration, mais plutôt une nécessité pour Maurice afin de maintenir son avantage concurrentiel dans le paysage maritime mondial et de contribuer de manière significative aux objectifs de développement durable. À cette fin, elle a souligné la nécessité de prendre avantage de l’innovation pour l’efficacité énergétique, d’adopter des technologies plus écologiques, d’améliorer la connectivité numérique et de favoriser un système portuaire résilient et écologique.
La directrice générale par intérim a également évoqué les mesures portuaires écologiques déjà mises en œuvre par la MPA. Celles-ci comprennent l’installation de panneaux solaires et la mise en place d’une centrale solaire photovoltaïque d’une capacité de 10 kWc à la jetée pétrolière pour alimenter le système électrique. L’objectif consiste à produire 10 % de la consommation annuelle d’énergie du port, ainsi que l’électrification des équipements en collaboration avec la Cargo Handling Corporation afin de réduire la consommation de diesel.
L’atelier est suivi d’une initiative de renforcement des capacités de trois jours sur l’électrification des équipements portuaires.