Musée intercontinental de l’esclavage : 7 000 visiteurs depuis septembre

Le Musée intercontinental de l’esclavage (Intercontinental Slavery Museum – ISM) a accueilli pas moins de 7 000 visiteurs, dont 4 000 touristes, depuis son ouverture, le 1er septembre 2023. Ces chiffres ont été communiqués lundi par le président du conseil d’administration de l’ISM, Jean Maxy Simonet, à l’occasion du vernissage de l’exposition Afriken libere, dans le cadre du 189e anniversaire de l’abolition de l’esclavage.
Jean Maxy Simonet fait ressortir que l’ouverture de l’ISM et les expositions qui y sont proposées viennent « enrichir et diversifier le produit touristique » local. « Ils rendent également la destination Maurice plus attrayante. » À ce titre, il a tenu à faire état du travail de vulgarisation de l’association des tour-opérateurs et de l’Association des hôteliers et des restaurateurs de l’île Maurice (AHRIM) auprès des touristes et leur appréciation du produit auprès de l’ISM.
Dans la même foulée, il a annoncé que l’ISM travaille sur l’élaboration d’un Master Plan, lequel prévoit l’aménagement de la cour du musée, la restauration des autres salles du bâtiment pour servir de lieu d’exposition sur d’autres thèmes liés à l’esclavage, une boutique de souvenirs, un café, un atelier pour les artistes et les artisans, et un coin animation pour les enfants. C’est dans ce contexte qu’une équipe de scénographes de l’Université de Nantes, qui travaillent sur les expositions permanentes du musée, était récemment à Maurice.
Interrogé par Le-Mauricien, Jean Maxy Simonet précise : « La scénographie sera considérée dès le départ dans le cadre du travail de restauration du bâtiment afin d’éviter qu’il faille apporter des changements internes à l’aménagement des salles par la suite. » Autre point important, l’ex-hôpital militaire, qui abrite désormais l’ISM, se trouve dans la Core Zone de l’Aapravasi Ghat, patrimoine mondial de l’Unesco. « De fait, il est important que cela soit respecté et que les travaux se fassent selon les normes de l’Unesco », nous dit-il encore.
Jean Maxy Simonet devait également relever le travail effectué par le comité scientifique, composé notamment d’historiens et de spécialistes étrangers, sur les différentes facettes de l’esclavage en vue d’apporter cette dimension « intercontinentale » au musée. Parmi ces experts se trouvent le Pr Benigna Zimba, du Mozambique, qui le préside, Klara Russel, membre permanent du Centre international de recherche sur les esclavages et les post-esclavages (CIRESC) de France, et Prosper Eve, de La Réunion.
Le président de l’ISM rappelle que, tous les ans, à l’occasion de la commémoration de l’abolition de l’esclavage, le musée cherche « à mettre en lumière des événements inconnus, ou moins connus, liés à l’esclavage dans le but de perpétuer la mémoire de l’esclave, qui a contribué au développement du pays ». Ainsi, en 2022, l’ISM avait commémoré la journée de la traite négrière, tandis qu’il avait marqué, l’an dernier, le tricentenaire de l’arrivée des premiers esclaves à Maurice. Enfin, cette année, le musée propose une exposition sur l’Afriken libere.
Par ailleurs, les membres du comité scientifique de l’ISM, Mrs Zimba et Eve, Mme Russel et Alain Romaine, membre du conseil d’administration de l’ISM et chercheur, ont participé à une table ronde mardi sur le thème Konsep pour panse, koze, rakonte.

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