Opération Daylight Robbery – Bramer Bank  : Rawat accuse Bonieux et Oosman de complot  au central CID

Une plainte formelle a été déposée au Central CID, hier, où l’ex-Chairman Emeritus du groupe BAI, Dawood Rawat, affirme que la révocation de la licence bancaire de la Bramer Banking Corporation Ltd (BBCL) serait le fruit d’un complot impliquant notamment André Bonieux et Mustaq Oosman. Dawood Rawat, accompagné de son conseil légal, Me Rishi Hurdowar, soutient qu’un complot aurait été ourdi pour précipiter la chute du groupe BAI, autrefois un conglomérat influent dans les secteurs de l’assurance, de la finance et de la santé.

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Dans sa plainte, Dawood Rawat évoque une correspondance datée de mars 2014, dans laquelle André Bonieux, alors associé principal au sein de la firme PricewaterhouseCoopers (PwC), lui aurait demandé des informations personnelles sur ses comptes bancaires. Estimant que cette démarche n’était ni légitime ni motivée, il a remis ce courriel aux enquêteurs comme élément à charge. Il demande une enquête approfondie sur l’enchaînement des faits ayant mené au démantèlement du groupe.

Dawood Rawat indique qu’en mars 2014, la firme PWC avait organisé une réunion avec les membres exécutifs du BA Group pour des Restructuring Consultancy Services. Il estime qu’André Bonieux aurait utilisé des informations internes pour contribuer au démantèlement du BA Group un an plus tard.  Ce n’est pas la première fois que Dawood Rawat engage des actions judiciaires depuis son retour à Maurice. En mars dernier, il avait déjà initié une procédure en Cour, réclamant des dommages de Rs 100 milliards à l’encontre des Top Guns de l’ancien régime et d’entités financières.
Par ailleurs, après la révocation de la licence de la BBCL en avril 2015, André Bonieux, avec Mustaq Oosman, également de PwC, a été désigné pour superviser la gestion des actifs de la banque. À ce titre, les deux avaient eu la responsabilité de piloter la liquidation des entités du groupe BAI, y compris des sociétés telles qu’Iframac, Courts et l’hôpital Apollo Bramwell, afin de rembourser les investisseurs lésés. Il avait reconnu la complexité de la tâche, évoquant un réseau de plus de 80 compagnies sous l’égide du groupe, dont certaines étaient inactives.

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Dawood Rawat affirme aujourd’hui que cette position stratégique occupée par André Bonieux lui aurait permis d’exploiter des informations sensibles sur la santé financière du groupe. Selon lui, ces connaissances auraient été utilisées pour accélérer la chute de la BBCL et justifier, dans un délai de quelques jours, le transfert de ses avoirs vers la National Commercial Bank, devenue subséquemment la MauBank.

En 2016, Bonieux avait qualifié la crise du groupe BAI de véritable séisme pour le pays et alerté sur les dangers d’une nouvelle débâcle du même ordre, soulignant les responsabilités de la profession d’auditeur face aux dérives potentielles de leurs clients. Toutefois, pour Dawood Rawat, ces propos ne feraient que masquer un rôle plus actif dans ce qu’il considère comme une opération coordonnée contre son groupe.

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L’ex-magnat de la finance réclame désormais que le Central CID fasse toute la lumière sur cette affaire et identifie les responsabilités dans ce qu’il décrit comme un démantèlement injustifié et prémédité de l’empire BAI.

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