Des développements sont intervenus en fin de semaine dans l’opération Sov Lapo avec un Criminal Attachment Order de Rs 7,3 milliards au titre du délit présumé de Money Laundering concernant l’affaire Mamy Ravatomanga hier. Les officiers de la Financial Crimes Commission ont été informés par le personnel médical de l’hôpital Victoria que le milliardaire en fuite de son pays natal ne pourra quitter l’établissement après une intervention chirurgicale qu’au début de la semaine prochaine. Aucune autre intervention n’est prévue. Néanmoins, un cardiologue au ministère de la Santé a recommandé que l’homme d’affaires soit placé en convalescence pour deux semaines. Entre-temps, le principal intéressé souhaite passer cette période dans une clinique au lieu d’être admis à l’hôpital.
Comme la situation est assez sensible, la Financial Crimes Commmission a sollicité l’avis d’un médecin de la police pour avoir plus d’éclairage sur la santé de Mamy Ravatomanga. Les options aux mains de la commission sont les suivantes : une détention en cellule policière, la convalescence dans un hôpital public, ou dans une clinique privée. Une décision sera prise dans les prochaines heures alors qu’à hier, une source au Réduit Triangle a confirmé que le milliardaire n’allait pas en cellule pour la nuit d’hier.
D’autre part, l’activiste politique Nasser Osman Bheeky a obtenu la liberté conditionnelle, hier, après sa comparution au tribunal de Port-Louis. Un représentant de la Financial Crimes Commission a informé la Cour que la commission n’objectait plus à la Bail Motion. Le principal concerné a dû s’acquitter d’une caution de Rs 500 000 et signer une reconnaissance de dette de Rs 1 million. Le tribunal a rattaché d’autres conditions comme suit : un couvre-feu entre 22h et 5h, se présenter quotidiennement au poste de police de Vallée-Pitot et ne pas interférer avec d’autres témoins dans l’affaire.
À sa sortie de la New Court House, hier, en compagnie des avocats Samad Golamaully et Ashley Hurhangee, Nasser Osman Bheeky a déclaré que sa priorité est sa santé. « Mo pas enn moman difisil. Konba-la li long alenn ek li pa aret la », a-t-il dit. Il devra se présenter en Cour le 24 mars 2026.
Nasser Osman Bheeky fait l’objet d’une accusation d’entente délictueuse dans l’affaire Mamy Ravatomanga. La Financial Crimes Commission le soupçonne d’avoir convenu avec Christian Thomas, employé de l’homme d’affaires malgache, pour rencontrer Junaid Fakim, ex-commissaire de la Financial Crimes Commission, le 14 octobre à Quatre-Bornes, dans le but d’influencer une enquête en cours.
Jean David Christian Thomas a, lui, comparu au tribunal de Pamplemousses hier. La Financial Crimes Commission ne s’est pas opposée à sa remise en liberté conditionnelle plus d’un mois après son arrestation. Il a dû s’acquitter de deux cautions de Rs 80 000 chacune (Rs 160 000) et signer une reconnaissance de dette de Rs 1,6 million. En plus, il devra respecter les conditions suivantes : ne pas interférer avec les autres protagonistes dans l’affaire, un couvre-feu entre 21h à 6h, et se présenter au poste de police de sa localité quotidiennement entre 6h à 18h. Sa prochaine comparution est prévue pour le 4 décembre.
Jean David Christian Thomas fait l’objet des accusations provisoires d’entente délictueuse et de blanchiment d’argent. La Financial Crimes Commission lui reproche d’avoir participé à une opération de blanchiment évalué à $ 20 milliards pour le compte de Mamy Ravatomanga. Le suspect, qui a retenu les services de Me Arassen Kallee, nie cette accusation.

