Padma Utchanah : « Les retournements de veste sont monnaie courante  »

La présidente du Ralliement Citoyen pour la Patrie (RCP) n’est pas d’accord avec l’appel lancé par Nando Bodha, pour un regroupement des partis de l’opposition avec le Mouvement Socialiste Militant (MSM) on board.

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« Nous sommes loin des prochaines échéances électorales, c’est dans plus de quatre ans, alors pourquoi cet empressement ? Pourquoi avoir démissionné si c’est pour retourner à Lakaz Mama si prestement ? Il ne faut pas passer l’éponge de cette manière. Les plaies sont encore vives et douloureuses. Il y a encore des révélations contre le MSM. Nando Bodha est allé vite en besogne. Un acte indécent ! Les retournements de veste sont monnaie courante à Maurice », dit-elle.

Dans cette interview, Padma Utchanah évoque aussi les récents incidents à la prison de Melrose, le niveau des débats au Parlement, l’épisode d’une émission  télévisée avec la participation du leader du Reform Party, Roshi Bhadain, et la polémique autour de la Basic Retirement Pension (BRP) à 65 ans ainsi que la Reward Money à la police. Pour réduire les dépenses de l’État, la porte-parole du RCP propose également plusieurs mesures.

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Que pensez-vous de l’appel lancé par l’ancien député Nando Bodha pour un 

regroupement des partis de l’opposition ? 

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Faut-il s’étonner du grand Coming Out politique de Nando Bodha ? Suis-je surprise de son travestissement politique ? La réponse est NON. Le dieu Cronos a été un peu long à sonner le glas de la mascarade. Tapis dans l’ombre depuis quelque temps, ses dessins pouvoiristes se dévoilent enfin au grand jour. Ses projets avec le MSM sont une décision prise en solo.

Nous sommes loin des prochaines échéances électorales, c’est dans plus de quatre ans, alors pourquoi cet empressement ? Pourquoi avoir démissionné si c’est pour retourner à Lakaz Mama si prestement ? Il ne faut pas passer l’éponge de cette manière. Les plaies sont encore vives et douloureuses. Il y a encore des révélations contre le MSM. Nando Bodha est allé vite en besogne. Un acte indécent !

Les retournements de veste sont monnaie courante à Maurice. C’est même presque un passage obligatoire si nous voulons faire partie des partis mainstream. Ce processus est même normalisé. Depuis 50 ans, c’est le sempiternel film qui se joue à guichets fermés. Le peuple se complaît à assister à ces jeux de rôles. Les électeurs sont hermétiques aux changements, se réconfortant dans ce système pervers. On me le répète à l’envi, c’est normal ici.

Combien de fois avons-nous entendu Navin Ramgoolam vociférer envers Paul Bérenger, et combien de fois avons-nous été témoin du dégoût qu’éprouve Paul Bérenger envers son camarade d’alliance? Il y a même un des artisans de cette alliance qui préférait jadis bwar lisol que de marcher avec le parti Travailliste. Et dire que maintenant, bras dessus bras dessous, il est en train de trinquer le verre de l’amitié avec son ennemi !

Faut-il espérer un changement de paradigme ? J’ai bien peur que cela ne reste idéologique. La grande majorité de la population a donné l’aval que ce système toxique perdure. Il suffit de constater les résultats aux dernières élections. C’est un fait et je prends acte !

Vous ne semblez pas être d’accord avec l’approche d’une membre de la Human Rights Commission par rapport aux  incidents à la prison de Melrose. Expliquez-nous votre position ? 

She was so Unprofessional. Sa venue à la prison était catastrophique. Cette grande admiratrice du gouvernement de Navin Ramgoolam n’était pas à la hauteur au regard du poste qu’elle occupe au sein de la Human Rights Commission. Ses bévues sont multiples, à commencer par le fait de venir à la Prison en catimini sans en avertir sa hiérarchie.

De A à Z, elle n’a aucunement respecté les règles internes et les procédures inhérentes à la commission. Cette bourde monumentale jette le discrédit sur la commission des droits de l’Homme et pénalise grandement les détenus. Les défenseurs des droits humains doivent unifier leurs forces pour un engagement commun. Celui de protéger la dignité des détenus et non de tirer toute la couverture médiatique sur soi. Cette nominée politique a cherché à jouer la partition en One Woman Show, une façon vile d’accaparer toute la lumière sur elle.

Certes, cette membre défend sa méprise en disant que c’est la famille qui l’a contacté. Or, si la famille des victimes a fait appel à cette personne, c’est justement en sa qualité de membre de la Human Rights Commission et non comme une star de la jet set locale. Ces familles désespérées cherchent qu’elle prenne une action immédiate, mais hélas, elle n’a pas su apporter des solutions adéquates et humaines, au contraire elle s’est empêtrée lamentablement dans ses réponses tirées par les cheveux.

Ses bégaiements, ses bafouillements témoignent de sa méconnaissance sur le sujet. Le droit, les violations des droits humains, la protection des prisonniers, tout cela lui semble totalement étranger. Voilà ce qui se passe quand on nomme des personnes à des postes qui nécessitent une maîtrise parfaite du sujet. Cette amatrice n’a pas les compétences techniques requises.

Article 5 de la Déclaration universelle des droits de l’homme – “ Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.” D’après les éléments recueillis, ce sont des traitements inhumains et dégradants. Les actes de torture et de surcroît pratiqués par des personnes dépositaires de l’autorité publique constituent juridiquement un des crimes les plus graves.

Et dans ce souci du respect des droits humains, nous demandons que le commissaire des Prisons soit révoqué illico presto. Face aux plaintes pour violences physiques graves, corroborées de preuves, le commissaire des Prisons s’est livré à une entreprise de Cover-Up. Il a tout démenti sans procéder à la moindre enquête administrative, au préalable. Or les faits sont là.

Qui va maintenant couvrir le commissaire des prisons ?

Le ministre de l’Intérieur et le Premier ministre !

Des experts de Scotland Yard  ont fait le déplacement à Maurice pour épauler la police mauricienne. Qu’en pensez-vous ? 

J’ai l’impression que nous sommes en plein dans le récit palpitant et délicieux d’Oscar Wilde, le fantôme de Canterville. Depuis le 17 juin, il semblerait que des experts britanniques sont à Maurice, pour épauler, nous dit-on, la police. Fait incroyable, des pontes en matière d’enquête criminelle foulent le sol mauricien, mais personne ne songe à les interviewer. Pire, personne ne sait à quoi ils ressemblent.

Apparemment, nos deux professionnels britanniques n’ont pas de noms, non plus, sans doute des hommes invisibles. Une histoire à dormir debout ou plutôt une histoire à faire croire aux enfants crédules que les fantômes existent et qu’ils sont là, cachés derrière la porte. Nous avons l’impression que ce récit chimérique est sorti tout droit de l’entourage du Premier ministre, mâché et diffusé afin de calmer les esprits tourmentés, échauffés et révoltés.

Rama Valayden a même demandé une rencontre avec les élites des Cold Cases, sa requête est restée lettre morte. Alors pourquoi ? J’invite la population mauricienne à se poser les bonnes questions.

Pourquoi le gouvernement reste silencieux face à la demande de Rama Valayden, alors qu’il était parmi les premiers à dénoncer et à dire que ce n’était pas un suicide mais un crime politique ? Il était également le premier à sécuriser le lieu du crime.

Alors pourquoi diable on empêche Me Rama Valayden de rencontrer les experts de cette institution légendaire? Je trouve cela très suspicieux et bizarre. Est-ce que les deux officiers de Scotland Yard sont ou étaient vraiment à Maurice ? Ont-ils vraiment mis les pieds à Maurice pour enquêter ?

Ou est-ce une légende montée de toutes pièces pour duper le peuple encore une fois? C’est très connu, les fantômes n’existent pas, ce ne sont que des illusions ! Et je dirais même plus que “Je suis comme Saint Thomas, je ne crois que ce que je vois.”

La BRP à 65 ans continue à alimenter les conversations. Est-ce que c’est une mesure incontournable d’après vous ?

Les réformes sur la retraite nécessitent débat. Or, il n’y a eu aucune discussion, aucun débat au préalable. Cette réforme a été imposée d’une manière brutale sans consultations avec le peuple, les syndicats, les Stakeholders. Un programme démagogique pendant la campagne électorale a été perçu comme une trahison, un coup de poignard sur le dos du peuple. Les promesses s’envolent.

Afin de faire accepter la pilule amère de cette réforme bancale, les membres de l’Alliance du Changement nous sortent l’argument très simpliste, celle de la tendance mondiale, qu’en Europe cela se fait. Il est impératif de mettre les choses dans leurs contextes. Prenons l’exemple de la France, lors de sa seconde campagne électorale, Emmanuel Macron a proposé dans son programme le relèvement progressif de l’âge légal du départ à la retraite de 62 à 65 ans.

Et ce n’était pas nouveau, il y avait déjà les prémices de cette réforme lors de son premier quinquennat. Cette réforme a été au centre du débat, un point clé, lors de sa campagne électorale. Une fois élu, le président de la République française n’y est toujours pas parvenu pleinement. Certains Premiers ministres en ont fait les frais, d’autres ont terminé sur l’échafaud politique.

Les syndicats et les citoyens s’unissent pour manifester contre cette réforme qu’ils jugent injuste et injustifiée. Les syndicats et les associations citoyennes sont vent debout contre tout recul de l’âge de la retraite. Il y a eu plusieurs mobilisations sociales en France avec des blocages des routes, des ronds-points, et des grèves dans la fonction publique, sans jamais perdre le soutien indéfectible et tenace des Français. Il ne serait pas surprenant qu’au mois de septembre, les syndicats et les Français remettent le couvert.

Pensez-vous qu’un homme ou une femme de 60 ans à Maurice est comparable à celui d’un Danois ou d’un Allemand ?

La réponse est incontestablement non. Les conditions de travail en Europe et à Maurice ne sont pas les mêmes en termes de dureté, de même que les équipements ne sont pas forcément de qualité et suffisamment sécurisés (s’ils sont fournis). Pensez-vous que les conditions de travail (équipements et dureté) d’un éboueur du Vieux Continent sont les mêmes qu’un éboueur mauricien?

Les soins médicaux, la qualité des médicaments dans nos hôpitaux publics sont bien en deçà et ne permettent pas aux Mauriciens d’avoir une qualité de vie comparable aux Européens. Alors, il n’y a pas matière à comparaison.

Agiter constamment le spectre des caisses vides devient lassant. Avant de demander au peuple de se serrer la ceinture, l’austérité aurait dû être appliquée au sommet de l’État, comme abolir le poste de vice-président, la suppression du ministre sans portefeuille, l’abolition des allocations  Per Diem ministériels.

En apportant cette réforme, le gouvernement appauvrit les plus démunis. C’est les priver de leurs prestations sociales. Cela porte atteinte aux fondements mêmes du contrat social.

La grève de la faim de Dave Kissoondoyal et les différentes manifestations syndicales. Quel regard portez-vous sur tout cela ? 

Une grève de la faim est un acte non violent. Le camarade Dave Kissoondoyal a jugé que de ne plus manger est sans doute le dernier moyen pour se faire entendre.Toute personne qui fait une grève de la faim se met en danger, non seulement physique mais également psychologique. L’action de Dave Kissoondoyal était un cri de désespoir contre la violence d’État. C’est un outil de protestation politique. L’action du camarade doit être saluée.

Manifester est un droit fondamental garanti par le droit international. C’est un des piliers des libertés publiques. Une manifestation collective est un moyen de pression à l’égard des politiques.

Les différentes manifestations syndicales, les prises de paroles des activistes sont une excellente chose pour notre démocratie. Je les approuve patriotiquement et les félicite pour leurs actions politiques et sociales. Ne pas renoncer à la cause juste. Les activistes ainsi que les citoyens ont fait corps pour défendre leurs droits sociaux et politiques.

Cette démarche noble est un des leviers pour protester contre des politiques gouvernementales qu’ils jugent injustes. Ce genre d’action doit se multiplier et se poursuivre dans la durée. Manifester est une arme politique redoutable.

Quel regard portez-vous sur la déclaration d’un étudiant de l’université à l’effet que ce sont des gens de la classe pauvre qui consomment de la drogue ?

Certains préjugés ont toujours la dent dure. Parler du sujet de la drogue est une entreprise complexe, il faut donc éviter des analyses simplistes, surtout venant d’un étudiant de la fac. Ces stéréotypes négatifs discriminent ces victimes déjà marginalisées par la société. L’exclusion et la stigmatisation sont des formes de violences. La drogue est un sujet hautement sensible car il est chargé d’émotion. Chacun peut s’identifier à des histoires difficiles.

Toutes les classes sociales sont touchées par la drogue. Ce monstre silencieux avance très souvent à bas bruit et peut pénétrer sans crier gare dans des maisons paisibles. Des villages tranquilles, des villes modernes se trouvent également dans la tourmente. Aucun quartier n’est épargné. Toutes générations confondues sont concernées, cela peut aller de la mère de famille, au chauffeur de bus ou à l’avocat. Nul n’est à l’abri.

En revanche, nus notons une inégalité dans l’accès aux soins médicaux, dans la prise en charge chez des personnes précaires que dans la bourgeoisie. La drogue est une maladie mortelle à la fois cliniquement et socialement.

Un pays qui ne sait pas prendre soin de ses citoyens atteints de cette maladie chronique est voué à être maudit. Qu’adviendra un enfant dont le père se drogue? Quel avenir se dessine pour lui ? Sociologiquement, une bombe à retardement.

Vous suivez sans doute les travaux parlementaires. Que pensez-vous du niveau des débats  ?

Une nouvelle forme hybride de Kratos règne au sein du parlement. La ploutocratie qui régit, contrôle les actions budgétaires du gouvernement et la dictature douce où la moindre interrogation de la part de l’opposition est vilipendée par un Shut Up.

Le droit à la parole libre est très limité. C’est le résultat vicieux, pervers et antidémocratique du fameux 60-0. De plus, nous constatons que la stratégie de l’opposition parlementaire (MSM/PMSD) c’est d’interpeller l’actuel gouvernement sur les dépenses, les allocations et Per Diem attribués aux ministres ou responsables administratifs actuellement. Et la stratégie du gouvernement c’est de dénoncer les abus en dépenses de l’ancien régime (MSM principalement).

L’opposition PMSD ne peut pas interroger le gouvernement sur les dépenses hors de tout contrôle entre 2005 et 2014, étant partie prenante de l’action du PM d’alors. C’est le spectacle au nom du peuple !

L’ancien ministre des Finances dit que les caisses de l’État ne  sont pas vides. Quel est votre avis? 

La caisse vide n’est pas une notion ou un paramètre économiques. Nous pouvons parler du niveau d’endettement par rapport au PIB ou du montant de la dette publique. La dette est pratiquée par beaucoup de pays pour faire du développement. L’actuel gouvernement utilise des éléments de langage très propagandistes pour imposer sa politique d’écrasement du petit peuple au profit des gens aisés, disons la bourgeoisie économique.

Le gouvernement a décidé d’accorder un Income Support de Rs 10 000 et de même temps il a décidé  d’enlever petit à petit les allocations de la CSG ? Quelle est votre réflexion à ce sujet ?

Voyons, nous n’allons tout de même pas dire un GRAND MERCI à un voleur qui vous a dérobé une bague en diamant et qui vous a laissé une chaîne en toc !

Devons-nous nous contenter des miettes ? Devons-nous éclater de joie du peu qu’on nous donne? Ma réponse est catégoriquement négative. C’est une escroquerie électorale. Les promesses qui ont été faites pendant la campagne électorale n’ont pas été tenues.

Est-ce le même gouvernement qui évoquait d’augmenter la pension de vieillesse ou encore d’offrir un billet d’avion gratuit aux retraités? Nous ne pouvons dire que les Rs 10 000 soient une aide salutaire, c’est plutôt du vol !

Comme d’habitude, la population a été arnaquée.

Qui est d’après vous le vrai père du miracle économique du pays ? 

Nous parlons de la période 82/83 à 1986. Historiquement, il y a quatre prétendants au titre. D’accord, Gaëtan Duval. Il est l’acteur et diplomate d’une politique à la recherche d’investisseurs. Vishnu Lutchmeenaraidoo est ministre de l’Économie et des Finances. Il dirige la politique économique. Anerood jugnauth est Premier ministre. Il donne l’impulsion. Puis, il y a Paul Bérenger qui n’a été ministre que durant neuf mois et a mis en place une taxation. Techniquement, c’est l’investissement qui a enrichi l’État et pas la taxation de Paul Bérenger.

Que proposez-vous pour réduire les dettes publiques et les dépenses de l’État ?

Il est primordial d’opter pour une vision stratégique à long terme, économiquement et socialement. Il y a plusieurs leviers pour réduire les dettes. Il nous faut de la croissance économique.

Comment ? Par le développement de l’entrepreneuriat. Il faut multiplier, diversifier les activités économiques, investir dans des secteurs à haute valeur ajoutée comme l’économie bleue, l’intelligence artificielle, entre autres. La production locale doit être encouragée afin de réduire la dépendance aux importations et essayer de subir le moins possible les caprices des prix mondiaux. Le capital humain doit être au cœur du budget public. Investir dans l’éducation est une des clefs pour faire prospérer un pays et le faire sortir du marasme ambiant.

Nus ne pouvons pas parler de dettes sans évoquer les dépenses de l’État. Il va de soi que l’État doit réduire ses dépenses inutiles et mettre fin à ces administrations improductives. Cela passe aussi par une transparence totale sur l’utilisation des recettes.

Les citoyens doivent être informés d’une façon claire et régulière sur l’état de la dette publique. Cela renforcera la confiance des Mauriciens. Faire de la lutte contre la fraude fiscale un de nos piliers pour réduire la dette publique. Renforcer les mécanismes de contrôle et mettre en place un système efficace de recouvrement.

Arrêtons de taxer les pauvres constamment. Il est temps d’envisager des impôts sur la fortune ainsi que sur les gros capitaux.

Il est temps de partager le gâteau national équitablement et rétablir la justice sociale et économique.

Votre point de vue autour du Reward Money de la police et la polémique qui fait écho en ce moment ? 

Manifestement, il y a eu des abus et des détournements. Pour l’instant, il y a des révélations spectaculaires. Il faut une enquête sérieuse et professionnelle pour que la justice puisse se prononcer. Mais le système a profité au gouvernement de Navin Ramgoolam de 2005 à 2014 comme il risque de profiter à celui de Pravind Jugnauth. C’est-à-dire, nous faisons des révélations, qui  ont des conséquences politiques mais nous faisons en sorte pour qu’il n’y ait pas de conséquences politiques qu’il n’y ait pas de conséquences judiciaires.

Pensez-vous que la MBC-TV s’est améliorée ? 

La MBC, fidèle à son rôle de télé d’État et de propagandiste, refuse de diffuser une émission humoristique produite par une société parce qu’elle est critique à l’égard du pouvoir actuel. Jadis la censure était de mise sous l’ère de Navin Ramgoolam et de Pravind Jugnauth. Rien n’a changé. La censure est revenue en force sous ce nouveau gouvernement. Roshi Bhadain a été le premier à en faire les frais.

Que chacun assume ses responsabilités en son âme et conscience !

« L’action de Dave était un cri de désespoir contre la violence d’État. C’est un outil de protestation politique. L’action du camarade Dave doit être saluée ».

« Nous sommes loin des prochaines échéances électorales, c’est dans plus de 4 ans, alors pourquoi cet empressement ? Pourquoi avoir démissionné si c’est pour retourner à Lakaz Mama si prestement ? Il ne faut pas passer l’éponge de cette manière. Les plaies sont encore vives et douloureuses . Il y a encore des révélations sur le MSM. Nando Bodha est allé vite en besogne »

« Arrêtons de taxer les pauvres constamment. Il est temps d’envisager des impôts sur la fortune ainsi que sur les gros capitaux. Il est temps de partager le gâteau national équitablement et rétablir la justice sociale et économique »

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