A PARTIR D’HUILES LOURDES USÉES: Virgin Oil produira du diesel pour le marché local

L’usine de raffinage Virgin Oil (Mauritius), qui sera inaugurée par le Premier ministre dans un mois, produira du diesel à partir du raffinage d’huiles de lubrification usées. Les promoteurs comptent mettre toute la production de ce fuel à la disposition du marché local. L’huile lourde, qui sera produite par contre, sera totalement destinée à l’exportation.
La production du diesel à partir d’huiles usées constitue une première dans le monde. C’est ce qu’a déclaré au Mauricien le professeur Janusz Kozinski que nous avons rencontré vendredi lors de sa visite à l’usine. Selon l’expert mondialement reconnu en matière d’énergies renouvelables, le « Diesel is a well known clean fuel ». Il se dit satisfait que l’usine de raffinage ait été bien montée.
Il est venu à Maurice pour superviser le travail effectué par  Hiren Adhiya, celui qui est derrière toute la réalisation du projet. Cet ingénieur chimique indien nous a précisé qu’il a « took care of plan & design, operate a feasibility study and made researches on the possibility to develop and produce new products ». Hiren Adhiya a déjà travaillé sur d’autres raffineries en Inde et au Moyen-Orient essentiellement.
Comme indiqué dans notre édition de vendredi, la Virgin Oil collectera les huiles de graissage usées dans plusieurs entreprises ainsi que sur les bateaux venus faire leur vidange dans la rade de Port-Louis, les stocker, avant de les raffiner et de les rendre utilisables à nouveau. Les promoteurs ont soutenu dans leur dossier qu’ils ont l’expertise et le savoir-faire technique pour raffiner les huiles usées, ajoutant que par la suite, le produit final pourra être utilisé à nouveau, n’ayant aucunement perdu de sa qualité.
Le professeur Kozinski déplore qu’actuellement les huiles lubrifiantes usées sont brûlées à travers le monde. « Cela est une source de pollution à l’environnement », affirme-t-il. Ce qu’il aime avec la façon dont l’usine a été conçue, c’est qu’elle est eco-friendly, et qu’elle garantit la sécurité. Il y a aussi le fait que les promoteurs donnent eux-mêmes la preuve que la qualité de leur produit est fiable en l’utilisant pour rouler l’usine.
Mais ce qui réjouit encore plus l’éminent professeur, qui est Dean de la Faculté de Science et d’Ingénierie de l’université d’York du Canada, c’est le fait que l’usine « can be used for educational purposes, with its good engineering aspects and the way that the protection of the environment is guaranteed. I like the fact that the plant is not too big, which is useful to students ».
Janusz Kozinski a profité de son passage chez nous, pour rencontrer le ministre de l’Éducation tertiaire Rajesh Jeetah, ainsi que les responsables de la Tertiary Education Commission. Le but des pourparlers a été l’éventualité de l’ouverture d’une branche de l’université d’York à Maurice. Cet établissement basé à Toronto est fréquenté par pas moins de 55 000 étudiants, assure le professeur Kozinski, qui travaille également dans son pays natal, la Pologne, ainsi qu’en France. « What we want is to educate engineers, help them in acquiring an open mind and an open heart, so that they become socially conscious to be able to contribute to society », a-t-il déclaré.

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