Le Songe D’Allegra, de Celestina Milady, s’est matérialisé sous la forme d’un livre. L’auteure, une Mauricienne vivant en France, a décidé de se présenter sous son nom de plume. Une licence en histoire, un amour de la fantasy et le songe d’une nuit qui a inspiré le titre de son roman, paru aux éditions Hello, et bientôt à la libraire Le Trèfle. Récemment, elle était à l’Henessy Park Hotel pour la présentation de son ouvrage, dont elle n’écarte pas la possibilité de donner suite à travers une trilogie.
Une belle présence, des mots qui swinguent et une imagination fertile pour concrétiser son rêve en un livre, Le Songe d’Allegra. Celestina Milady préfère entretenir le mystère et se faire connaître sous un nom plus poétique. La Milady… a plus d’un tour dans son sac et a choisi de miser sur un conte fantasy, mais au-delà de donner de la consistance à ses personnages, Celestina détient aussi une licence d’histoire de la Sorbonne.
Aujourd’hui bibliothécaire, elle a su, à travers son métier, développer sa technique d’écriture, affiner son style. Et elle a découvert, au fil de nombreuses lectures, qu’elle avait ce don d’écrire. La littérature jeunesse et anglo-saxonne, c’est son rayon. Durant son enfance, cela a d’ailleurs nourri son goût pour l’histoire et développé son imaginaire. Ce qu’elle aime par-dessus tout, ce sont ces légendes contées, ces mythes d’un autre peuple, ces histoires de chevaliers et de princesses en détresse.
Celestina Milady dit avoir développé de l’intérêt pour la lecture à l’âge de 8 ans, et ce, « pour sa saveur d’aventure ». En grandissant, poursuit l’auteure, elle s’est rendu compte que la manière de raconter une histoire pouvait influencer le comportement de la société. « Dans les trois tomes de ma trilogie autour du titre de mon roman, Le Songe d’Allegra, l’Histoire est un personnage silencieux qui nous présente des visages très variés. Chaque roman a pour base un rêve, et le mien, celui que j’ai fait et qui m’a permis d’écrire Le Songe d’Allegra, remonte à mon année de terminale. C’est vers 12 ans que j’ai commencé à m’intéresser à mes rêves, à leur analyse et à ce qu’ils murmurent sur la réalité dans notre psyché. »
Imaginer et rêver
Celestina se nourrit de fantasy… Imaginer et rêver, c’est sa force motrice. Un rêve qui lui a donné l’idée d’une trame qu’elle a nommée Le Songe d’Allegra. Elle sait parler à son lecteur qui la lit, l’émouvoir. Son premier roman semble surfer sur la vague du succès en France. Sa démarche est de plonger son lecteur dans son histoire avec ce rythme soutenu et des rebondissements rapprochés. Elle prévoit une suite de son roman, une trilogie du Songe d’Allegra.
Il lui faudra encore une année d’écriture pour compiler ses idées. Écrire du fantasy, c’est un travail particulier pour un écrivain, mais Celestina Milady diffuse dans son écriture à la fois des sentiments, une atmosphère… Elle est en mode descriptif, avec en tête l’idée d’accrocher l’intérêt de son lecteur.
Elle laisse ce côté fantasy envahir son récit; elle arrive à faire ses personnages évoluer en parallèle avec la réalité. Mais au final, elle nous renvoie à travers son écriture un miroir de notre humanité. Elle s’adresse avant tout à un lecteur qui aime ce genre de style et qui est habité par les histoires. « Ma mère a une amie dans le jury littéraire qui a lu mon livre et elle m’a dit qu’elle avait beaucoup apprécié. L’histoire est conclusive et les retours que j’ai me confortent que j’ai fait le bon choix de me lancer dans cette voie. Pour écrire, il faut être une grande rêveuse, être une observatrice de la vie. »
Écrire jusqu’au bout, se frotter à tous les genres. Celestina plaît par sa démarche d’écriture à oser l’action, le suspense, en nous plongeant dans un univers différent du nôtre. Son livre peut être lu dans le métro, dans un café… Il faut dire que l’auteure insuffle dans ses écrits de la magie pour épicer son scénario. Sa technique : « Il faut lire à haute voix ce qu’on écrit, et si cela paraît agréable à l’oreille, c’est déjà un grand pas. Je relis toujours à haute voix pour voir s’il n’y a pas une répétition de mots. J’apprécierai que l’on me propose de faire du Songe d’Allegra une pièce de théâtre », conclut-elle, avec, dans le regard, cette envie de voir cet autre projet se concrétiser.
Le Songe d’Allegra est en vente à Rs 1 000 à la librairie Le Trèfle. Quelques exemplaires sont aussi en vente à la librairie Petrusmok, à l’Hennessy Park Hotel.