Peinture : « Aquamarine » de Stéphane Fanchette

Pour sa première exposition solo, Stéphane Fanchette a présenté une trentaine de toiles sous l’intitulé Aquamarine, à ArtChiFans, une maison convertie « en un espace partagé et créatif », située à quelques mètres du jardin Cavalot à Roches-Brunes, au début du mois de décembre. Il s’agit d’une série d’inspiration marine entamée durant le confinement et réalisée, in situ, confie-t-il, lors d’une rencontre avec Le Mauricien.

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Dès que le visiteur traverse le petit portail, il pénètre dans l’univers de l’artiste : des tableaux accrochés à l’extérieur lui donnent une indication de ce qui l’attend à l’intérieur. Il pénètre dans le petit salon, et est vite happé par l’atmosphère marine rehaussée par un fond sonore de vagues, trouvé sur Internet, souligne l’artiste. De toile en toile, emporté par les camaïeux de bleu, il est absorbé par ses émotions, agréables, dues peut-être par « l’idée de l’immensité et du mouvement » qu’offre la mer, comme l’écrit Charles Baudelaire. Une citation relevée pour l’occasion par l’artiste.

Stéphane Fanchette semble avoir réussi à transmettre à la fois cette « immensité de la mer », et « ses mouvements », avec ses coups de pinceaux. Il travaille sa peinture en pâte. De l’acrylique. Il expérimente aussi la technique mixte. Il explore les couleurs et les textures, la lumière et le matériel qu’il trouve des fois sur place, dans son atelier, comme il le dit – en faisant référence à « la plage, le sable et les vagues » – pour poser son ressenti sur ses toiles. Il montre des abstraits qui, par moments, laissent entrevoir des formes, rappelant tantôt un poisson, tantôt une fleur à l’instar de “Fleur du paradis” qui apparaît comme “un oiseau de paradis”, sorti des mers.

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L’artiste maîtrise son art. La perspective chromatique donne une sensation vertigineuse. Encore plus lorsqu’il s’agit des toiles de grande taille. L’ambivalence y est aussi présente. “Deux lignes d’horizon” accroche, invite à la contemplation mais revoit en même temps à une distraction… Pourquoi deux lignes d’horizon ? « L’image s’y prêtait. D’abord on peint, selon son inspiration, ensuite on cherche l’intitulé », dira-t-il. Dans cet univers à dominance bleue, le visiteur ne peut rester insensible à cette toile qui détonne de par le rouge crépusculaire d’une veille de cyclone.

Si Stéphane Fanchette travaillait dans la communication dans le temps, il s’est mis à la peinture, à la faveur du premier confinement, lorsque le monde était quasiment à l’arrêt. « J’ai commencé à peindre à Flic-en-Flac, ensuite je suis allé à Tamarin. Les lieux étaient calmes, et j’étais inspiré à la fois par les vagues et la lumière qui s’y reflétait. Je me laissais aller et je mettais mes émotions sur la toile. »

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Par la suite, il a parcouru d’autres lieux comme Pointe-aux-Roches et La Cambuse pour ne citer que ceux-là. D’ailleurs, le seul diptyque qu’il donne à voir a été réalisé à La Cambuse. « J’ai commencé à peindre sur des petits formats et j’ai avancé sur des plus grands », dit-il.

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