Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) célèbre son 60e anniversaire et plus de cinq décennies de partenariat avec Maurice. À cet effet, une journée portes ouvertes s’est tenue, hier, au Café du Vieux Conseil, à Port-Louis. L’événement présentait le travail collaboratif du PNUD en matière d’action climatique, de conservation de la biodiversité, de moyens de subsistance durables et d’innovation numérique à travers des expositions interactives. Également au menu, des conférences thématiques, des vidéos et des expériences immersives de réalité virtuelle.
Cet exercice s’inscrivait dans un souci de permettre au public, aux partenaires et aux parties prenantes l’occasion de rencontrer l’équipe du PNUD, d’explorer des initiatives marquantes et de célébrer les réalisations de ce partenariat de longue date. Étaient présents pour l’occasion, le ministre des Affaires étrangères, Ritesh Ramful, et Amanda Serumaga, représentante du PNUD (Maurice et Seychelles).
Le ministre Ramful a relevé que « le PNUD a joué un rôle déterminant en aidant notre pays à accéder au financement climatique, à protéger nos océans et notre biodiversité et à promouvoir de nouveaux secteurs tels que l’économie bleue et l’économie circulaire. Ces domaines sont non seulement au cœur des SDGs, mais ils sont également essentiels à notre développement continu, voire à notre survie. » Il a ajouté que « nos citoyens ne s’expriment peut-être pas toujours en termes de SGDs, mais ils en ressentent l’impact : lorsqu’un littoral est protégé, lorsque l’énergie propre réduit les coûts, lorsque les outils numériques rendent les services plus accessibles, lorsque les femmes et les jeunes se sentent protégés et habilités à diriger. »
« L’Agenda 2030 et les Objectifs de développement durable constituent le cadre mondial qui guide nos efforts communs. L’Agenda d’Antigua-et-Barbuda pour les PEID est encore plus adapté à nos besoins en tant que petit État insulaire en développement aspirant à se transformer en grand État océanique », soutient encore le ministre Ramful.
De son côté, Amanda Serumaga a mis l’accent sur le fait qu’« aujourd’hui, Maurice est devenue un pays à revenu élevé, axé sur l’innovation et reconnu mondialement pour sa gouvernance, son ambition numérique et son leadership environnemental. Les services du PNUD ont évolué parallèlement à ces ambitions et à ses programmes nationaux, passant d’un soutien fondamental à une contribution à la réponse aux défis actuels : changement climatique, transformation numérique et croissance inclusive. » Elle a retenu que « cette journée portes ouvertes est une façon de dévoiler cette histoire au public : elle montre tout ce qui a été accompli ensemble et comment le développement peut et doit évoluer avec le temps, les besoins et les opportunités. »
Les deux intervenants ont brossé un tableau des projets communs et réalisés sur les années de collaborations fructueuses. « Lorsque le PNUD est arrivé à Maurice en 1974, l’accent était mis sur l’agriculture, la formation et les infrastructures de base, aidant ainsi le pays à poser les bases d’une jeune nation », a indiqué Amanda Serumaga.
À cette époque, a poursuivi Ritesh Ramful, « Maurice cherchait encore ses marques en tant qu’État nouvellement indépendant. Notre économie dépendait fortement du sucre, le taux de chômage était élevé et les défis de la construction nationale étaient immenses. Les Nations unies, par l’intermédiaire du PNUD, nous ont accompagnés durant ces années de formation, en nous fournissant une assistance technique, en développant l’expertise locale et en soutenant les institutions qui allaient devenir le pilier de notre démocratie et de notre développement socio-économique. Cinq décennies plus tard, cette relation de confiance nous permet de dresser le bilan d’une transformation réelle et visible. À mesure que Maurice s’est développée, la nature du soutien du PNUD a évolué. »
Au chapitre des projets futurs, le ministre a émis le souhait, entre autres, « de collaborations pour renforcer notre résilience face au changement climatique et aux incertitudes mondiales ; exploiter les opportunités offertes par l’économie océanique, la transition verte et la transformation numérique et veiller que personne ne soit laissé pour compte : ni les personnes vulnérables, ni les femmes, ni nos jeunes, ni les générations futures. »
———————
Fin de mission pour Amanda Seramuga
« Cet événement revêt une importance particulière pour moi, car il s’agit de l’une de mes dernières fonctions officielles en tant que Représentant résident du PNUD. Mon mandat a débuté en mai 2019 et, moins d’un an plus tard, nous avons affronté ensemble la pandémie de COVID-19. Ce fut, à bien des égards, un véritable exemple de résilience et de créativité. Il nous a rappelé de ne pas tenir pour acquis notre liberté de mouvement ni notre accès aux soins de santé. Et il nous a aussi appris, ou du moins à moi, des leçons très pratiques, comme l’importance de penser à acheter du sel lorsqu’on ne fait ses courses qu’une fois par semaine ! »
Amanda Serumaga a ponctué son intervention sur cette note, profitant de cette Journée portes ouvertes pour faire ses adieux. « Au cours de ces mois, j’ai pu découvrir le meilleur de l’île Maurice : l’ingéniosité de ses habitants, la solidarité de ses communautés et la détermination de ses institutions. Ces qualités ont façonné mon séjour ici et je m’en souviendrai longtemps », dit-elle en saluant le personnel qui a été « toujours fidèle et d’un grand professionnalisme à mes côtés. »