Sylvio Armand (60 ans) et sa compagne, Claire L’Entêté (49 ans), sont décédés dans l’incendie de leur maison à Pointe-aux-Sables lundi soir, n’ayant en effet pas pu atteindre la porte, qui était leur seule issue. Leurs proches disent les avoir entendus crier à l’aide, alors que les flammes faisaient rage. Mais personne n’a pu les aider, au risque d’alourdir le bilan humain.
L’incendie était si violent que les éléments du Mauritius Fire & Rescue Service (MFRS) ont demandé aux volontaires et membres du public de s’éloigner de la zone pour leur propre sécurité. La Fire Investigation Unit (FIU) et le Scene of Crime Office (SOCO) ont inspecté les lieux hier pour tenter de déterminer l’origine du drame.
Les victimes résidaient dans une habitation en tôles et en bois, à côté de proches, occupant une maison en béton. À un moment, ces derniers ont remarqué de la fumée émanant de chez Sylvio Armand, tandis que les flammes gagnaient leur habitation. « Nou sorti dan lakaz vit vit. Pa gayn letan pran narien », ont-ils expliqué à la police de Pointe-aux-Sables.
Les pompiers ont aussitôt été alertés. En les attendant, les membres de la famille s’inquiétaient pour Sylvio Armand et sa compagne, qui criaient en espérant du secours. Mais impossible pour les volontaires d’atteindre la maisonnette, constituée d’une seule et unique pièce.
Ceux-ci ont expliqué aux enquêteurs que le couple était d’origine modeste, car ne subsistant qu’avec la pension du sexagénaire, Claire L’Entêté étant femme au foyer. Dans leur pièce se trouvaient notamment leur matelas, quelques meubles, des vêtements, ainsi qu’une cuisinière. Des conditions qui, selon les pompiers, ont contribué à alimenter le feu, d’autant plus qu’il s’agissait d’une structure en tôle.
Sur place, les pompiers ont fait leur maximum pour accéder rapidement à la maison, en défonçant la porte et en arrosant l’intérieur. Mais il était hélas déjà trop tard. Un médecin du Samu, dépêché sur les lieux, n’a pu que constater que le décès des victimes, et dont les corps ont ensuite été transportés à la morgue de l’hôpital Jeetoo.
La maison voisine a pu être épargnée par l’incendie grâce à l’intervention des pompiers. Hier, les proches des deux victimes n’étaient pas en mesure de chiffrer le montant des dégâts de la maisonnette, car leur priorité était l’organisation des funérailles.
L’enquête suit son cours pour établir les circonstances du sinistre.