Polémique Iftaar – Le VPM Husnoo : « De la démagogie de la part d’Eshan Juman »

Le vice-Premier ministre, Anwar Husnoo, a parlé de « démagogie de la part d’Eshan Juman » en ce qui concerne un commentaire posté sur Facebook et concernant la rupture du jeûne au Parlement. « Depuis des années, quand l’heure de l’Iftaar arrive, les députés de foi musulmane ont toujours pu quitter l’hémicycle. Ils doivent cependant en informer le Chief Whip, et pas le Speaker. » Il souligne : « Un député n’a pas besoin de demander la permission au Speaker pour accomplir sa prière. »

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Il soutient que des dispositions ont été prises à l’Assemblée nationale mardi pour que les députés puissent obtenir de la nourriture afin de rompre le jeûne. « Même la semaine dernière, cette disposition était déjà prise à l’Assemblée. D’ailleurs, les députés musulmans s’étaient rendus dans le bureau du Deputy Speaker pour l’iftaar. »

Salim Abass Mamode est revenu sur le fait qu’il y avait des dispositions pour cet item au Parlement, et qu’il était lui-même présent. La ministre Fazila Jeewa-Daureeawoo a fait ressortir que le député Osman Mahomed devait intervenir avant le ministre Vikram Hurdoyal mardi lors des débats sur le Supplementary Appropriation Bill. « Le député Mahomed a fait une requête au Chief Whip pour que Hurdoyal parle avant lui afin de ne pas rater l’iftaar. Et sa demande a été acceptée. »

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Finalement, Anwar Husnoo fait ressortir qu’outre des députés musulmans, les employés affectés au Parlement peuvent eux aussi quitter l’hémicycle pour rompre le jeûne. « Cette pratique se fait depuis des années », soutient le vice-Premier ministre. À une question quant à l’absence au point de presse des députés musulmans du Muvman Liberater, Zahid Nazurally et Ismael Rawoo, il a simplement rétorqué : « Kapav zot bloke sa ler-la ! »

De son côté, le bureau de la Mauritius National Assembly (MNA) a émis un communiqué pour commenter les Facebook Postings de Shakeel Mohamed et d’Eshan Juman. Le communiqué, qui revient sur les dispositions prises, souligne que « l’Assemblée nationale reconnaît les droits des honorables membres à pratiquer leur religion, selon la Constitution, qui garantit la liberté religieuse ».

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L’Assemblée nationale rappelle que ces remarques des députés du parti Travailliste « peuvent susciter des tensions communales dans le pays ».Le Maulana Khodadin : « Un manque total de respect »

« Zame finn arive avan sa ! Qu’est-ce qui s’est passé pour que les droits de ces personnes aient ainsi été bafoués ? » s’exclament ces religieux musulmans après l’incident qui s’est produit mardi au Parlement. En effet, à l’heure de l’iftaar (moment de rompre le jeûne musulman en cette période de ramadan), les parlementaires ayant demandé la permission au Speaker à pouvoir faire l’Iftaar se sont vus refuser ce droit.

Le Maulana Shamim Khodadin, président du Sunniy Ulama & Aimmah Council of Mauritius (SUAC), souhaite « soumettre une requête officielle et solennelle au gouvernement pour permettre aux parlementaires de foi islamique ainsi qu’à tous les autres employés directement liés au Parlement, quand celui-ci est en séance, de bénéficier de ces quelques minutes pour rompre leur jeûne ».

Le président du SUAC note encore : « L’islam est une religion qui prône le respect et la tolérance. Le mois sacré du ramadan est un moment important dans le calendrier musulman. Nous devons prendre exemple sur la FiFA qui, désormais, permet aux joueurs de foot qui jeûnent de prendre quelques minutes. Le temps d’aller rompre leur carême. Sa inn arive pa plitar ki sa semenn lamem dan Langleter ek Lalemayn. »

L’imam Khodadin rappelle d’ailleurs que l’Iftaar est un moment sacré pour ceux ayant jeûné. Il ajoute qu’il n’y a pas que les parlementaires qui sont concernés. « Quand le Parlement siège, il y a aussi tous ces fonctionnaires affectés à ce service, de même que les policiers de faction, entre autres. »
Il conclut : « Dan tout listwar Moris, zame nou’nn tann enn zafer parey.

Zame dan Parlman pa finn ariv enn sityasion koumsa. De tout temps, des provisions ont été faites par ceux qui sont en place pour que chacun puisse pratiquer sa religion et ses rites sans problème. Que s’est-il donc passé cette année ? »

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