Kavydass Ramano, ministre de l’Environnement, estime que « les deux projets de loi préconisent une chance égale que chaque candidat puisse se faire élire sans que la force de l’argent soit l’élément déterminant d’une élection ». Il fait ressortir que le Political Financing passe par une refonte des partis politiques « par la mise en pratique des principes de transparence et d’accountability ».
Le ministre de l’Environnement a aussi abordé le rôle des partis politiques quant au plafond des dépenses. « Les candidats de partis et les indépendants sont unanimes à dire que les dépenses électorales doivent refléter les chiffres réels des dépenses. » Il soutient que par le biais de ces projets de loi, le gouvernement remplit ses responsabilités nationales et régionales, citant l’exemple de l’United Nations Convention Against Corruption signée par Maurice en 2003.
D’autre part, Kavy Ramano concède qu’il n’existe pas de loi idéale pour le financement des partis politiques et reconnaît que chaque parti politique reçoit des donations pendant les campagnes électorales. « La clause 2 du projet de loi définit Political Donation, Monetary Donation, et Donation in Time. La donation est acceptable aussi longtemps qu’elle est canalisée vers le leader ou le trésorier dans les sept jours de réception, et que cela soit répertorié dans le Schedule prévu par la loi », fait-il comprendre.
Concernant la polémique sur les donations du privé, il souligne : « aucune entité du privé ne peut faire de donation sans une résolution écrite de son Governing Body. Cette donation doit être mentionnée dans les Financial Statements tout en indiquant le montant donné ou la valeur monétaire de la Donation in Time”. » Et de dire que ces donations doivent être faites par chèque ou par voie électronique, avant de rappeler que ces entités privées incluent les associations, fondations, Partnership et Trusts.
Par ailleurs, le ministre Ramano a abordé la prolifération des bases à l’approche des élections. Selon lui, « ces bases sont tout sauf des bureaux pour la politique, avec des activités qui s’éloignent de la chose politique. » Ainsi, trop souvent, dit-il, ces bases sont source de marchandage et de chantage à l’approche de la date d’élections. « Le fameux vir baz est chose courante et reflète des manœuvres pour soutirer de l’argent. » Ainsi estime-t-il que ce projet de loi tente de mettre de l’ordre « dans un système décrié par tous.»