Les dirigeants de la Federation of Civil Service and Other Unions (FCSOU) et de la Fédération des syndicats du service public (FSSP), qui ont rencontré récemment le commissaire électoral, Irfan Rahman, ont animé hier une conférence de presse conjointe . Objectif : faire part de trois propositions des deux fédérations syndicales dans le cadre de l’organisation des prochaines élections générales. À savoir un décompte des voix le jour même du scrutin, un Counting le lendemain et le transport des bulletins de vote dans un seul et même centre de dépouillement en vue d’y effectuer le décompte.
Narendranath Gopee a déploré le fait que cette série de rencontres se déroule à la veille de la tenue des législatives. « Cet exercice aurait dû se faire bien avant par l’Electoral Supervisory Commission et la Commission électorale », estime-t-il. « Le problème des manquements a été soulevé en 2019, date à laquelle des allégations de corruption électorale ont été formulées. Si le bureau du commissaire électoral a décidé de rencontrer les différents Stakeholders, c’est qu’il est convaincu qu’il y a eu des failles quelque part », fait-il comprendre.
Quoi qu’il en soit, pour le syndicaliste, « il est trop tard pour revoir toutes les procédures ». Il poursuit : « j’ai donc en premier lieu proposé de faire le Counting le jour même des élections générales; une One-Shot Election en quelque sorte. Mais le commissaire électoral nous a fait comprendre qu’il fait face à un manque de personnel pour aller de l’avant avec cette mesure. »
Un souci majeur que Narendranath Gopee impute à la Commission électorale. « En 2019, avec tous les démêlés qui ont surgi, la Commission électorale n’a pas cru bon de défendre les fonctionnaires, et tout le blâme a été jeté sur les fonctionnaires ayant travaillé pour les élections. C’est pour cette raison, ainsi que pour l’allocation ridicule qui a été accordée aux fonctionnaires, que certains ont perdu confiance pour travailler lors des élections », dit-il encore.
Le commissaire électoral a estimé que pour faire une One-Shot Election, 22 000 fonctionnaires seraient nécessaires. « Or, jusqu’ici, que 14 000 ont montré leur intérêt », lance Narendranath Gopee. « Ce sera difficile pour la Commission électorale de trouver 8 000 fonctionnaires supplémentaires en raison des problèmes qui ont surgi en 2019. » Il dit aussi avoir appris que des magistrats ont également refusé de travailler comme Returning Officers.
Le négociateur de la FCSOU ajoute ne pas comprendre pourquoi certains syndicalistes estiment difficile d’organiser le Counting le jour même des élections. « C’est vrai que l’exercice est difficile, mais rien n’est impossible », poursuit Narendranath Gopee
La FCSOU a également proposé que les agents politiques passent la nuit avec les Ballot Boxes et que les centres de vote soient placés sous la surveillance de la police et de la Special Mobile Force. « Sur cette proposition, le commissaire électoral a encore évoqué un manque de personnel. Pour moi, cette responsabilité incombe au bureau du commissaire de police. J’ai l’impression que le commissaire électoral n’est pas convaincu qu’il faut changer le système », soutient le négociateur de la FCSOU. Pour ce qui est de la troisième proposition, Naraindranath Gopee souligne que celle-ci a été estimée faisable
Le président de la FCSOU, Vinesh Sewsurn déplore le fait que les consultations avec les différents Stakeholders aient lieu à la veille des élections générales.
La secrétaire de la FSSP, Bhoopa Brizmohun, a pour sa part affirmé que le Counting le jour des élections générales « ne peut se faire du jour au lendemain ». Elle rappelle ainsi que « beaucoup de manquements ont été mis en exergue en 2019 et, jusqu’à maintenant, il n’y a eu aucune enquête approfondie pour vérifier le bien-fondé de ces allégations ». Par ailleurs, de plus en plus de fonctionnaires, dit-elle, ne sont pas intéressés à travailler le jour des élections. « Le Counting le même jour doit être renvoyé à plus tard », a-t-elle conclu.
